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19 Mai : Cheval (Saint Seiya)


Aioros observait la petite sculpture posée sur le bord de sa fenêtre avec étonnement.

Que faisait-elle là ? D'où venait-elle ?

La veille au soir, il n'y avait rien il en était sur.

La veille au soir, ils étaient tous chez lui pour le diner traditionnel.

Une fois par semaine, chacun préparait le diner pour tous les autres, chaque maison après l'autre.

Le seul à recevoir tous les autres toutes les semaines était le pope. Sans faute, chaque dimanche soir, tous les chevaliers d'or se retrouvait dans le salon de Shion. Ils s'installaient tous en pyjama dans les énormes canapés et coussin, Shion distribuait des chips, des pizza ou plein d'autres choses encore, en général très mauvaises pour la santé mais idéales pour remonter le moral de jeunes hommes encore très choqué par leurs morts puis leurs retours a la vie. Devant un film idiot ou une dessin animé, ils mangeaient, tous recroquevillés les uns contre les autres puis allaient se coucher, presque mit au lit par un grand pope plus paternel que jamais qui soulageait son manque descendance sur leur manque de parentèle.

Mais la veille, mercredi, ils avaient tous dinés chez le sagittaire. C'était son tour.

Revenu à la vie dans un corps de 27 ans, 13 ans volé par les événements mais encore avec l'esprit d'un gamin de 14 ans, il avait travaillé dur pour s'aguerrir, murir et s'assagir.

Il lui avait fallut trois ans pour ne plus sentir dans la peau du "petit dernier". Ses frères y avaient contribués sans le savoir, déversant sur lui avec le plus grand naturel la confiance qu'ils avaient toujours eut envers lui quand ils étaient encore des enfants et que Saga et lui étaient "les grands".

Bien sur, Aioros se sentait parfois encore décalé. Il lui manquait des expériences et des souffrances qui n'avaient pas été les siennes. Il en souffrait.

Il souffrait de ne pas avoir été là avec ses jeunes frères, de ne pas avoir put partager davantage avec eux.

Shion l'avait taquiné en lui promettant la place de pope. Aioros avait décliné.

Il n'en voulait pas.

Il se savait trop intense pour ce poste. Trop... honnête. Il fallait être un beau salopard pour devenir Pope. Ou être cynique comme seul un vieillard plusieurs fois centenaire qui a déjà traversé moult guerre peut l'être. Il fallait aussi plus de diplomatie qu'il n'en avait.

Il lui avait fallut du temps pour l'admettre mais il se savait incapable de prendre toutes les nuances d'un évènements. Pour lui, il y avait eux et les méchants.

Le monde était un confortable "eux et nous" pratique et aisé qu'il n'arrivait pas à dépasser.

Il connaissait cette faiblesse qui le rendait incapable d'être un bon pope.

Tous les autres avaient un meilleur sens de la nuance que lui, DeathMask inclus. Lui manquait des expériences qui aurait pu le lui apprendre.

Alors il se contentait de prendre en charge les jeunes apprentis qui arrivaient tout juste avant qu'ils ne soient confiés à leurs maitre. Il avait toujours eut le chic pour calmer et rassurer les tous petits. Avec lui, les enfants en larmes et terrifiés s'épanouissaient en quelques semaines, prêt à rejoindre celui qui ferait d'eux des chevaliers. Aioros adorait avoir tous ces petits dans les jambes. Il n'était jamais plus heureux que lorsque sa chambre d'apprenti était occupée. Elle l'avait été par Aiolia, elle l'était maintenant par une multitude d'enfants des deux sexes qu'il transformait de faons terrifiés en apprentis fonctionnels.
Ce rôle lui suffisait.

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