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10 Mars : Parasites (YYMDOE)

La vie de Boya avait prit un tour inattendu lorsqu'il l'avait offerte à Zhuque pour sauver QingMing. Et la Capitale et l'Empire. D'accord. Mais soyons honnête avec soit même une fois de temps en temps. Sur le moment, Boya s'était offert à Zhuque pour sauver QingMing. Le reste était un bonus.
Une fois mort puis ramené à la vie par Zhuque, Boya avait eut besoin de quelques jours (heures) pour réaliser pourquoi QingMing comptait plus pour lui que la Capitale et l'Empire. Une petite crise existentielle plus tard, il avait accepté la chose comme il le faisait généralement quand il était mis devant une Vérité impossible à refuser : pleinement et sans arrière pensée.

Il était fou amoureux de QingMing. Ce n'était plus une possibilité. Juste un fait.

Sa seule angoisse pendant des jours avait été de savoir si son... affection était retournée.
C'était le cas.

Boya n'aurait jamais pu être plus heureux.

Le seul bémol qui était apparu dans sa vie était un effet secondaire de sa possession par Zhuque. Le Dieu-Gardien avait apprécié son offrande autant que son désir de protéger son compagnon. S'il lui avait rendu la vie, il avait refusé de l'abandonner complètement. Ce qui avait eut des conséquences sur le corps du chasseur.

Les marques noires sur sa peau étaient revenues. Ca ne dérangeait pas Boya. Encore moins alors que QingMing adorait passer des heures à les suivre du bout des doigts, des lèvres ou de la langue. Il ne fallait pas qu'il y pense ou il allait avoir des réactions intempestives.
S'il n'était pas tout nu dans un bac d'eau chaude à se faire frotter la couenne par MiChong, ca ne l'aurait pas dérangé mais là ?
Il était déjà assez écœuré comme ca.

Les cadeaux de Zhuque ne s'étaient pas arrêtés là.
Il lui avait fallu un peu de temps pour apprendre à les utiliser lui-même mais Boya aimait bien ses ailes. Elles étaient aussi belles que pratiques. Leur seul défaut était qu'elle répondaient à ses états émotionnels. Quand son QingMing approchait, ses ailes se relevaient d'elles-mêmes pour s'arrondir comme n'importe quel coq qui voulait frimer devant une poule. Il luttait encore pour les contrôler.

"- Battez des ailes, Boya Daren. Pour les sécher un peu."

Boya obéit avec un soupir. Il les aurait bien enflammées mais la Maison n'aurait pas apprécié.

"- Je vais mettre la poudre. Il faudra attendre un ke puis rincer. Ca risque de vous démanger un peu."

Boya hocha la tête sans répondre. Il était trop lugubre pour ca.

A peine la poudre avait-elle touché sa peau qu'il lutta pour ne pas se gratter au sang. C'était AFFREUSEMENT désagréable.

Un grognement lui échappa.
La petite démone prit ses mains dans ses siennes. Elle avait un sourire d'excuse au visage.

Boya aurait vraiment du être gêné d'être tout nu devant une fille mais c'était MiChong. Non seulement elle était d'abord un papillon avant toute chose, mais surtout, elle avait déjà vu tous les membres de la maison dans toutes les situations les plus humiliantes possible. Alors un Boya tout nu dans une baignoire....

"- Ne vous en faites pas, Boya Daren. Je vais vous donner une poudre à mettre dans votre thé une fois par semaine pour éviter ce problème."

Dégouté, il baissa les yeux sur l'eau tiède qui refroidissait autour de l'eau. Elle était trouble et des trucs noirs finissaient de s'y noyer.

"- Des puces..."

"- Xue TianGou connait ca. Et QingMing Daren aussi. Ne vous en faites pas. C'est à cause de vos ailes. Ca arrive. A l'été, il faudra que vous pensiez à mettre de l'huile sur vos plumes d'ailleurs. Sinon, elles vont s'abimer."

"- Crois-tu que Xue TianGou accepterait de m'apprendre à m'en occuper ?"

"- Bien sur." Souriait la petite papillon.


Des membres de la maison, elle était la seule avec Sha ShengShi à ne pas craindre les puces. Les autres restaient prudemment à l'abri tant que Boya ne serait pas décontaminé.

"- Il sera même ravi de discuter avec vous. Ca lui manque de ne pas avoir quelqu'un pour chasser et voler avec lui."

Boya grogna encore. Mentalement, il se mis à insulter Zhuque.
le Dieu-Gardien n'était pas une conscience définie mais Boya ressentit une vague impression misérable. Il n'y avait pas que lui qui souffrait des puces.

Un autre grognement lui échappa. Il voulait tellement se gratter !!!!

Lorsque MiChong lui renversa plusieurs seaux d'eau sur la tête pour le rincer, il soupira de soulagement.

"- Voila ! Plus qu'à vous peigner les plumes et la fourrure et vous serez bon pour le service."

Elle eut suffisamment pitié de lui pour le laisser se peigner l'entre jambe lui-même pendant qu'elle s'occupait du reste.



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