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17 Juillet : Flottement (YYMDoE)

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Anbei QingMing était un dépravé.

C'était un fait connu et reconnu par tous ceux qui le côtoyaient quelque peu.

Son temple le savait de par sa nature même.

Ses shishen le savaient pour avoir partagés sa couche plus d'une fois avec le même enthousiasme que leur maitre.

Ses revenus s'en accommodaient très bien, surtout au printemps quand il avait besoin de soulager ses hormones et n'hésitait pas à travailler quelques semaines dans un bordel.

Moins qu'un dépravé, Anbei QingMing était surtout un garçon à la sensualité à fleur de peau qui tentait de satisfaire des besoins que son rôle, et plus encore son temple, voyait d'un aussi mauvais œil que son existence même. Eut-il grandit à JingYun parmi la fraternité encombrante et viriles des chasseurs qu'il n'aurait jamais eut ce problème.

Pour dire les choses clairement, Anbei QingMing avait été sevré si longtemps de contacts humains quand il était jeune qu'il s'était rabattu sur ce qu'il pouvait quand il avait eut l'âge de faire ce qu'il voulait de son corps avec qui il voulait. Comme on aurait vu d'un encore plus mauvais œil le nordiste se rouler en boule dans les bras des gens et de leur demander un simple câlin, il s'était rabattu sur le sexe parce que... Parce que pourquoi pas.

Boya, à l'inverse, ne connaissait pas aussi bien son ami que ceux qui le côtoyaient depuis plus longtemps. QingMing avait interdit à ses shishen de faire le moindre commentaire sur ses habitudes alimentaires et faisait bien attention à ne rien demander à Boya. Son ami semblait aussi chaste et dégouté des contacts humains que QingMing crevait d'en avoir davantage.

Ce n'était pas optimum pour une relation comme la leur mais il fallait faire des choix dans la vie. QingMing préférait rester distant de son ami que le perdre.

Malheureusement pour lui, Boya commençait à se douteur que QingMing le regardait avec plus que de l'amitié. Non que le nordiste fasse des commentaires douteux ou qu'il tente quoi que ce soit.

Mais QingMing le regardait.

Plus exactement, il regardait ses chevilles.

Boya passait de plus en plus de temps chez son ami. C'était confortable, c'était pratique, sa compagnie était agréable et Boya réapprenait à sourire. Son shifu en avait sauté sur place de joie quand son élève avait demandé la permission d'aller chez son ami quand il le voulait. Bien sur, Boya n'était pas au courant de ce détail.
Bref.

Boya s'était détendu au cours des mois passé chez son ami. Il n'était pas rare que sa vêture aussi se détende. Suffisamment pour qu'il reste pied nu le soir lorsqu'ils partageaient un dernier verre ou une tasse de thé. Boya avait vite remarqué que le regard de son ami s'humidifiait lorsqu'il tombait sur ses chevilles. C'était un fantasme qu'il connaissait. Il avait passé par mal de temps à la cour. Une cheville fine était un canon de beauté pour une femme. S'il n'en était pas une, il restait physiquement sympathique. Alors que son ami soit troublé par ses chevilles ?
Ca le perturbait un peu. Plus d'une fois, il s'était demandé ce qu'il voyait en lui. Il n'était pas une fille ! A vivre à JingYun, il avait été assez protégé de pas mal de choses.

Et si ca le perturbait et bien...

"- QingMing ?"

"- Boya ?"

"- Mes chevilles te plaisent ?"

La couleur que prit QingMing avait quelque chose de charmant. Ses excuses beaucoup moins.

Ha, Boya avait plein de questions à lui poser. S'il voulait qu'il le pardonne, il allait lui répondre n'est ce pas ?

Boya comprenait soudain pourquoi son ami adorait le faire rougir et bafouiller.

QingMing était adorable avec les joues roses.

"- .... J'ai envie de t'embrasser." Murmura-t-il soudain.

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