26 Mars : Deuil (YYMDoE)
Les dernières semaines avaient été épuisantes pour le jeune démon.
Sa femme était morte, il avait faillit se faire tuer par un maître de JingYun dans un geste de désespoir pour récupérer l'instrument de son épouse, il s'était offert au maître qui l'avait sauvé, il s'était battu contre le Démon Primordial et y avait survécut. Il avait passé des jours avec l'aide de ses collègues shishen qu'il ne connaissait qu'à peine à soigner leur maître jusqu'à ce qu'il guérisse complètement.
Et maintenant.... Maintenant...
Maintenant le calme était si fort que Sha ShengShi en avait les tempes et les oreilles bourdonnantes.Avec le calme, toute la peine de ces dernières semaines lui tombait dessus.
Les yeux brulés par l'insomnie, les cauchemars de la perte de sa femme l'avaient jetés hors de sa couverture de soie. Il avait rapidement jeté sur ses épaules une robe d'intérieur que MiChong lui avait offert avec tout le reste d'un trousseau plus riche qu'il n'en avait jamais eut.
C'est pieds nus qu'il avait quitté la maison pour allez s'asseoir sur le bord du lac, le cœur agité de soubresauts nerveux alors qu'il tentait de garder sous contrôle ses larmes et les hurlements qui lui montaient dans la gorge.
Il tentait de se distraire grâce à la vie qui explosait au dessus de l'eau dès la nuit tombée. Si les lotus s'étaient fermés, d'autres fleurs s'étaient ouvertes et rependait une douce lueur parme autour d'elles. Des lucioles jaune-vertes voletaient autour de lui. Quelques unes venaient même se poser sur ses bras avec curiosité. Des petits animaux buvaient sur les bords, des gros poissons pipaient l'air à la surface de l'eau. Et lui oublié au milieu de cette vie enthousiasme pleurait celle qu'il avait aimé pendant près de six décennies avant qu'elle ne s'éteigne de sa belle mort.
Il était bien ici, seul, sans personne pour lui reprocher sa peine, sans personne pour moquer son amour pour une humaine. Ses amis démons l'avaient moqués. Des humains l'avaient méprisés. Mais il l'avait quand même aimé de tout son cœur.
Celui qui l'avait le plus blessé et en même temps le plus soulagé était sans doute Boya Daren. Le prêtre avait voulu le tuer. Il avait rejeté qu'il puisse avoir des sentiments. Il n'était qu'un démon après tout. Pourtant, contrairement aux autres, il avait reconnu et accepté son erreur. Il était venu de lui-même s'excuser pour ses paroles et ses actes. Il avait réussit à obtenir de JingYun de pouvoir lui donner l'instrument de son épouse.
Sha ShengShi lui en avait été reconnaissant. Aussi bien du geste que de le voir accepter de reconnaitre ses erreurs. Ca n'allégeait pas sa peine, mais ca lui reconnaissait le droit d'être malheureux. C'était... Déjà beaucoup pour un petit démon amoureux au cœur brisé.
Le shishen s'était recroquevillé au bord de l'eau. La fatigue revenait lentement lui ralentir les membres. Si ca migraine voulait bien passer, il aurait peut-être le courage d'aller se coucher ?
Un frisson lui remonta dans le dos. Non... Il était incapable d'aller dans sa chambre. Non qu'elle ne soit parfaite et qu'il n'ai pas de la chance de l'avoir. Simplement, il n'arrivait pas à accepter l'idée de vivre seul. Même si ses nouveaux frères et son maître vivaient aussi dans la maison, il ne s'y sentait pas encore chez lui.
Il s'allongea sur la rive. Le sommeil finit par vaincre ses dernières résistances. L'esprit embrumé de fatigue, il se sentit pas qu'on posait une couverture sur ses épaules.
Lorsqu'il finit par ouvrir les yeux, le soleil était levé depuis bien longtemps. C'est un peu hébété qu'il se redressa. Quelqu'un avait mis une couverture sur lui.
"- Un peu de thé ?"
Sha ShengShi sursauta.
"- Ha... QingMing Daren..."
Le nordiste eut un petit sourire doux.
"- Je crois qu'il nous faut discuter un peu, Sha ShengShi. Mais avant tout, partageons une tasse de thé."
"- Tu préfères le thé aux agrumes, je crois." Xue TianGou.
"- J'ai des bouchées à la pâte de haricots rouge !" Mi Chong.
"- Que... Qu'est ce que vous faites là ?"
Un Kuang HuaShi have et épuisé se laissa tomber quasiment sur les genoux d'un Xue TianGou aux ailes encore toutes mitées dont la moitié des plumes au moins avaient été arrachées.
"- Nous n'allions pas te laisser seul, voyons." Ils étaient une famille.
Sha ShengShi aurait pu en pleurer. Sa femme lui manquait toujours autant, mais peut-être, peut-être pouvait-il la pleurer sur l'épaule de quelqu'un d'autre.
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WriYe
FanfictionATTENTION ! wattpadd n'allant pas au dela de 200 chapitres, une seconde archive a été ouverte Un jour, Une OneShot, pour toute l'année 2024. On va essayer de s'y tenir. Des tags seront ajoutés en fonction des fandom et de ce qui se passe. Les Fando...