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7 Avril : Paix


Décidement, ce qui est difficile, ce n'est pas décrire un chapitre par jour, c'est d'écrire un chapitre indépendant du reste chaque jour @_@ ne faire "que" entre 500 mots et 1K environ, ca m'est plus compliqué qu'un chapitre de 5K d'un gros machin XD

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Le renardeau courait librement dans le grand jardin. Il savait qu'il était en parfaite sécurité ici. Malgré l'aspect quelque peu sauvage et abandonné des lieux, tout y était soigneusement prévu pour cette apparence négligée. Le maître des lieux aimait cette apparence de tendre sauvagerie et de délicate liberté, tout comme il aimait le confort et la chaleur de sa maison.

Le renardeau se prit les pattes dans sa queue alors qu'il tentait de négocier un tournant en épingle à cheveux pour attraper le lapin qu'il coursait depuis un bon moment maintenant.

Le renardeau ne savait jamais si c'était un vrai lapin ou une manifestation de qi de la maison elle-même qui le produisait pour le distraire.

Il reprit son souffle les poils ébouriffés, assis sur ses fesses au milieu d'un parterre de fleurs sauvages. Il était fatigué.

Le lapin était depuis longtemps oublié lorsqu'il trouva la force de rentrer à la maison.

Ses parents y prenaient tranquillement le thé sur la terrasse comme presque tous les soirs après le diner.

Le renardeau ne put retenir un petit "yip !" de plaisir de voir les deux personnes les plus importantes de son univers. Ses parents lui avaient assurés que lorsqu'il serait plus vieux, il pourrait faire comme son papa et prendre forme humaine. Le renardeau avait hâte. Il avait tellement de choses à leur dire !!! Mais pour l'instant, il mourrait de faim.

Il laissa son père le soulever du sol pour le passer à sa maman qui ouvrait déjà son uniforme noir pour le nourrir.

Pour lui, c'était normal. Pour le chasseur de démon, c'était encore un peu perturbant. Quelque chose lui disait qu'il prendrait réellement conscience de ce que n'importe qui ou presque aurait pu prendre comme une attaque sur sa virilité une fois que son petit serait sevré. Pour l'instant, Boya était comme anesthésié par son rôle de maman encore tout neuf.

Le renardeau ferma les yeux de contentement pendant qu'il tétait. Ses parents disaient qu'il était un accident. Le commentaire aurait sans doute pu être douloureux si les deux adultes n'avaient pas autant de tendresse dans la voix quand ils l'appelaient leur petit accident adoré.

De toute façon, le renardeau était encore trop jeune pour se poser des questions. Il n'avait ouvert les yeux que depuis deux mois et n'avait le droit d'aller explorer le jardin que depuis une dizaine de jours. Toute une éternité pour lui !!!

Sa maman le donna à son père pendant qu'il se rajustait une fois le renardeau repu. Son père changea de forme pour lui faire sa toilette à grands coups de langue jusqu'à ce qu'il se roule en boule entre ses pattes et s'endorme pour la sieste.

Le monde du petit renard encore tout pelucheux était à la fois minuscule et immense. Chaleureux et parfait.
Protégé comme il l'était, il ne réalisait pas ce qu'il représentait pour les humains hors de la maison de ses parents. Il ne réalisait pas que sa simple existence était la cause d'une guerre entre deux sectes qui voulaient mettre la main sur lui pour des raisons différentes.

Le renardeau était juste content d'exister dans les bras de ses parents.

Boya caressa le museau de son petit avec tendresse. Le renardeau était un pur accident causé par la tentative d'empoisonnement du Yin Yang sur QingMing pour le faire passer pour un agresseur et pouvoir l'éliminer avec la bénédiction du trône.

Manque de bol pour eux, il s'était jeté à la tête de Boya lorsque le poison avait frappé.

Boya avait fait le nécessaire pour que le poison suive son court et s'évacue sans blesser personne.

Et voila qu'ils avaient maintenant un adorable renardeau.

QingMing attendait avec son ami que JingYun les préviennent qu'ils avaient géré le Yin Yang et qu'ils pouvaient rentrer à la maison.

Boya quitta sa place pour s'installer contre le flanc de QingMing. Lui aussi avait besoin d'une sieste. La paix de la maison allait finir par lui faire oublier le monde des hommes à ce rythme. Surtout maintenant qu'il avait une famille.

Il ne voulait pas réfléchir à cette notion, sinon, il ne rentrerait jamais parmi les humains.



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