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25 Mai : Unique (Saint Seiya)


Le chevalier d'or observa le couteau avec calme et tranquillité.

Il attendait.

Devant lui, le pope l'observait avec tristesse et angoisse.

Ce n'était pas la première fois que Shion assistait à cet événement.

Mais pas plus que les autres fois il n'en était heureux.

Le Cancer, le vieillard qui n'arrivait plus à se battre depuis bien longtemps maintenant mais qui n'avait pas encore de raison d'en finir jusqu'à ce que même son cosmos commence à le fuir leva soudain l'arme pour se l'enfoncer dans le cœur.

Shion ne broncha pas malgré sa tristesse. Il l'avait vu quasi naitre. Il l'avait vu grandir, s'entrainer et devenir l'adulte qu'il avait eut sous ses ordres. Même s'il avait déjà assisté à bien des morts identiques, elles le peinait toujours autant. Les humains n'étaient pas fait pour porter l'armure du Cancer. C'était pour ça que cette armure avait souvent échus à des Atlantes comme son géniteur et son oncle.

Shion attendit que le corps soit froid avant de le soulever et le poser dans le coffret de l'armure.

Très vite, des bruits de déchirure écœurant en sortirent.

Lorsqu'il se pencha à nouveau sur le coffret, il ne restait que quelques traces de sang et l'arme utilisée par le Cancer pour se donner la mort.

Shion referma le coffret sur l'armure repue.

Il sortit du temple du Cancer pour retourner au sien pour convoquer les Chercheurs, des chevaliers d'argent et de bronze à la sensibilité très particulière qui pouvaient sentir le futur chevalier dans un enfant encore au biberon.

"- Messieurs, vous avez un Cancer à trouver."

Les quatre hommes s'inclinèrent avant de partir en quête de leur nouvelle cible

*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~

Le bébé avait les cheveux gris bleu, presque argent.

Ses yeux étaient bleus, mais pas bleu bébé. Ils étaient bleu cobalt.

Le bébé ne pleurait pas non plus.

Le bébé était calme. Beaucoup trop pour un nouveau né. Assez pour mettre mal à l'aise les adultes. Le bébé fixait sans fin le coté du lit, comme si quelque chose dans le vide retenait perpétuellement son attention.

Le père fronça les sourcils.

Comme toute sa famille, il avait les cheveux et les yeux noirs, la peau très foncée et des mains immenses et tannées par le travail de la terre.

Ce bébé...ce bébé n'était et ne pouvait pas être de lui.

Il était fin, fragile, presque maigrichon alors que du haut de ses trente cinq ans, le père montrait déjà une large bouée autour du ventre sous l'abus du vin, du saucisson et des pâtes en sauce de sa mère.
Comme toute sa famille, comme tout le village...

Le bébé éclata soudain de rire avant de tendre ses petites menottes dans le vide.

Le père se renfrogna.

L'enfant ne s'occupait jamais de lui ou de sa mère.

Il tétait, certes, mais uniquement lorsqu'on lui présentait le sein.

Même lorsque sa couche était sale, il ne protestait pas.

"- Angelo."

Le bébé ne broncha pas, les yeux fixé sur quelque chose qu'il était seul à voir et qui lui faisait grandement plaisir.

Le père de famille sursauta quand on toqua à la porte de la maison.
De l'autre côté de la porte, un homme en armure attendait avec un de ses collègues.

"- Je suis Alcyon, Chevalier d'argent de la Coupe. Puis-je vous parler à vous et votre épouse ?"

Dès qu'il avait posé le pied dans la vallée où s'étalait le petit village, ils avaient su que leur recherche était terminée. Le petit Cancer était là.

La seule question qui restait était : Avaient ils assez d'argent pour acheter le nouveau né ? Ils préfèreraient ne pas devoir le voler ou pire, devoir tuer la famille pour le prendre avec eux.

Malheureusement, ils le feraient s'ils le devaient.



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