Petites histoires L'Attaque Des Titans

Coincés

Erwin :

-Levi, tu me fais flipper.

Le concerné se tient assis, bras croisés en face d'Erwin et le fixe avec grande insistance.

-Laisse-moi aller m'occuper de mon cheval.

-Non, tu es blessé à la cheville.

-Tu n'as que ça à la bouche, ce n'est qu'une foulure ! Elle n'est pas cassée ! Tu refuses même que je fasse le ménage, je m'ennuie !

-Je t'ai proposé beaucoup de solutions pour t'occuper.

-"Lis un livre, aide moi dans mon travail, fais une sieste" et puis quoi encore ? Je vais arroser des plantes ?!

-Si tu bouges partout elle mettra beaucoup plus de temps à se remettre !

Il lève la dite cheville et la claque sur mon bureau.

-Levi ! Demande-moi de te la casser, ou bien va déraciner les arbres avec tant que tu y es !

-Elle va très bien !

-Non ! Lors de l'expédition, ton pied était retourné ! Tu ne devrais même pas te déplacer sans béquille !

-Et puis quoi encore ? Des béquilles ? Porte-moi que ce soit encore plus humiliant !

Je pousse un long soupir.

-Levi, tu es un humain, tu as fait une erreur et tu t'es retourné la cheville pour te rattraper, ça aurait pu être plus grave, je te demande juste de te tenir tranquille pour te soigner.

-Mais je n'ai plus mal !

-Pourtant, je vois bien les crispations de douleurs que tu tentes de cacher.

Dans un soupir, il pose sa tête sur le dossier de sa chaise.

-Je sais que ta condition t'insupporte, mais je ne céderais pas, je te connais, tu ne seras jamais raisonnable.

-Si tu me connaissais aussi bien que tu le prétends, tu me laisserais tranquille, tu sais que je ne suis pas débile !

-Très bien ! Fais ce que tu veux ! Tout sauf monter à cheval !

J'ai à peine fini de formuler ma phrase qu'il se lève et s'enfuit littéralement, mais avant de quitter mon bureau, il me demande les clés des caves.

-Pourquoi ?

-Je vais m'en occuper, ça fais trop longtemps que ça me démange.

-Mais, si tu te fais mal ?

Il lève un sourcil.

-Pardon ?

-Si tu empires ton état et que tu es incapable de remonter ?

-Tu te fou de ma gueule ?

-Je viens avec toi.

Cette fois un me regarde avec mépris.

-Alors c'est tout ce que je t'inspire maintenant ? Un pauvre toutou blessé ?

-Soit je viens, soit quelqu'un d'autre, soit tu n'y va pas.

Après un instant de réflexion, il soupire et je le suis.

...

Nous arrivons sur les lieux, après avoir récupéré le matériel que j'ai porté, malgré les plaintes de Levi et ses nombreux soupirs.