Chapitre 18 - La douceur de ta peau (2)

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Sa voix suave me ramène à cette nuit dans la serre et j'en oublie presque ce dont on était en train de parler. Sa deuxième main se referme sur ma taille et il m'attire à lui, comme par instinct. Je me laisse faire et dépose ma paume sur son torse chaud.

— C'était ce genre d'envie que cette soirée était censée assouvir pour y mettre un terme.

— Et pourtant, je suis loin d'être rassasié de toi, admet-il.

Je mords ma lèvre inférieure tant le désir qu'il provoque en moi me tiraille de l'intérieur. Son regard brûlant et ses mains qui s'accrochent à moi comme à une bouée de sauvetage me rendent si faible.

— Alors, peut-être que tu devrais me goûter à nouveau, soufflé-je dans un sourire malicieux.

Comme souvent, le conflit entre nous s'est vite transformé en une tout autre sorte de tension. Mais cette fois, Sun ne semble même pas essayer de résister. Avant la nuit que l'on a passé ensemble, il était toujours sur la réserve, comme dans un conflit intérieur qui le maintenait loin de moi. À présent, il est bien plus prompt à céder à nos envies. Sans doute parce que lui aussi a conscience de l'explosion de bien être qui nous envahit quand on se laisse aller à nos désirs.

Alors, face à ma proposition indécente, il n'hésite pas une seconde pour s'emparer de mes lèvres avec fougue. Je l'ai provoqué, certes, mais je ne m'attendais pas à une réaction si immédiate. Visiblement, Andréa avait raison : une nuit ne lui suffit pas. Et cela tombe bien parce que c'est très loin de me suffire à moi aussi.

Immédiatement, nos gestes deviennent sensuels et chacun de nos touchers sont un peu plus brûlants les uns que les autres. C'est étonnant de voir comme la compatibilité de nos corps est évidente et naturelle. J'ai l'impression d'avoir toujours eu ma place dans ses bras.

Sans quitter mes lèvres, il glisse ses mains sous mes fesses et me fait décoller du sol pour que j'enroule mes jambes autour de sa taille. La température monte d'un cran et déjà je me sens enivrée par tout son être. Ses mains sur mon corps, ses lèvres sur ma peau, son souffle qui se fait de plus en plus brûlant et sa langue tentatrice et pleine de promesses, tout chez lui me fait perdre la tête.

Avec fougue et fluidité, il referme son étreinte autour de ma taille pour me serrer contre lui plus fermement. Sans montrer une once de difficulté, il me porte pour venir m'asseoir sur le large plan de travail de la cuisine. Mes jambes restent nouées autour de ses hanches comme si le besoin de le sentir près de moi était irrésistible.

— La douceur de ta peau est une drogue à laquelle je deviens accro.

Et comme pour lier les gestes à la parole, il glisse ses lèvres dans mon cou, m'arrachant un soupir fiévreux. Ses baisers sont brûlants et sa langue se fait joueuse. Mais c'est le contact sauvage de ses dents venant soudainement pincer ma peau qui me font frissonner de toute part.

Ça va laisser une marque. Et cette idée m'excite un peu plus.

Bientôt, c'est son excitation que je peux sentir entre mes cuisses et rapidement le tissu de nos vêtements est de trop. Il ne prend même pas la peine de me conduire dans ma chambre avant de me libérer du carcan de mon chemisier et de mon jeans. Et c'est au beau milieu de notre cuisine que l'on se retrouve dans le plus simple appareil.

Le contact sans obstacle de nos corps en ébullition est grisant. J'essaie de lutter, de ne pas y penser, de savourer simplement ce moment de pur érotisme, pourtant je n'arrive pas à retenir le flot de sentiments qui m'envahissent aussi rapidement et puissamment que ses mains parcourant mon être tout entier.

Et lorsque, enfin, nous ne faisons plus qu'un, l'un contre l'autre sur ce plan de travail, je réalise que s'il est accro à ma peau, moi, c'est son âme que j'aime plus que tout. Alors, je me laisse guider par l'ivresse de ce moment. Pendant quelques heures, nous sommes en parfaite harmonie. Intense et passionné, notre échange n'en est pas moins tendre et électrisant. Et le temps de cet instant magique, j'ai le sentiment qu'il me voit vraiment, qu'il me veut vraiment, que rien ne nous séparera jamais plus.

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