Lorsque je sors du café après y avoir passé un moment pour avancer sur mon manuscrit en cours, je découvre que la météo a décidé de nous gâter. En effet, des flocons tombent du ciel et s'accrochent au macadam. Le sol est déjà blanc quand je mets les pieds dehors. Je reste sur mes gardes, portant des talons hauts, afin de ne pas risquer de me tordre une cheville. C'est la dernière chose qui doit m'arriver alors que je veux seulement retourner à Glasgow le plus vite possible. Maintenant que Cayden a été honnête avec moi sur ce qu'il attend de moi, j'ai peur. Si j'ai craqué vendredi, je craquerai de nouveau s'il cherche à se rapprocher de moi, d'une manière ou d'une autre. Or, cela ne doit pas arriver. Je dois rester loin de lui, m'assurer qu'il garde ses distances. Je ne peux pas le laisser faire ça.
Je n'oublie pas mon passé. Je n'oublie pas ce que j'ai vécu et il est hors de question que j'offre ma confiance à n'importe qui. Je ne peux pas risquer d'avoir mal, pas une nouvelle fois. Rester loin des problèmes est le mieux à faire. Surtout lorsque je sais d'avance que cela ne pourra aboutir à rien de plus qu'une aventure temporaire.
Alors que je marche pour rejoindre Big Ben, mon téléphone tinte, m'annonçant l'arrivée d'un nouveau message.
Cayden McCarthy : Rassurez-moi, vous ne comptez pas me refiler à votre collègue ? Je veux seulement vous dire que j'accepte sincèrement votre demande et que je la respecte. Notre relation restera professionnelle. Mais vous êtes une avocate en or, je ne veux pas vous perdre.
Je me mords la lèvre inférieure en m'arrêtant, sans savoir quoi répondre. Je réfléchis et me colle contre un mur pour ne pas déranger les nombreux passants. Ai-je donné l'impression que je comptais me retirer de son affaire ? Même si elle est étrange et manque de crédibilité, elle est aussi originale et cela change de mes habituelles missions. Et puis, j'en ai besoin. Je n'ai que Aimee à mes côtés, elle n'est pas en condition pour bosser, donc il n'y a que moi. Même si je le voulais, je n'ai pas le choix, à moins que le cabinet mette fin au contrat, ce qui nous coûterait bien trop cher et entraînerait notre chute finale.
Mary : Rassurez-vous, je reste votre avocate jusqu'à la fin. Et je sais déjà que vous ne comptez pas aller à l'encontre de ma décision. Pour ça, je vous en remercie. À bientôt, Monsieur McCarthy.
Une réponse apparaît déjà.
Cayden McCarthy : Super. À bientôt, Madame Bennett.
Je souris puis range mon téléphone avant de reprendre ma balade dans les rues londoniennes. À plusieurs reprises, je manque de glisser sur des plaques de verglas qui se sont déjà formées il y a un moment à cause des basses températures. Finalement, je m'en sors et atteins la fameuse horloge connue par le monde entier. Je prends quelques clichés de mon environnement avant qu'une personne déguisée en mime attire mon attention.
Elle pointe du doigt ma caméra encore allumée et me fait comprendre qu'elle souhaite prendre une photo avec moi. Je fronce les sourcils et tente de la fuir, persuadée qu'elle va tenter de me dérober mes affaires en utilisant ma naïveté. Elle pense sans doute que je suis une touriste et d'un côté, elle n'a pas tort.
— Laissez-moi, grogné-je alors qu'elle tente de m'attraper par l'épaule en continuant à désigner mon smartphone de sa main.
Lorsqu'elle me lâche, je soupire et accélère le pas jusqu'à atteindre la boutique la plus proche. J'y entre et aussitôt, mon corps heurte une masse. Je n'ai pas le temps de relever la tête que déjà, un homme de la quarantaine me maudit en grommelant. Il disparaît et je me retourne vers la porte d'entrée lorsque j'entends la cloche alertée de son ouverture. Soudain, j'aurais aimé découvrir que la pickpocket m'avait suivie jusqu'à l'intérieur. Malheureusement, c'est le visage de mon client qui apparaît. Il m'aperçoit et me fait un signe.
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The Tulips Between Us [EN PAUSE]
RomanceLors d'une soirée un peu trop arrosée, Cayden commet un vol à l'étalage... de guirlandes de noël ! Médecin de renom à londres, il ne peut pas se permettre d'avoir un casier judiciaire. Pour être certain de gagner cet affaire, il fait appel à Mary Be...