Chapitre 23

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Joy

— Tu ne trouves pas qu'il fait super beau pour un mois de novembre ? me demande Matéo lorsque le film se termine.

— Si, il fait presque chaud.

— Le réchauffement climatique, ça craint.

— C'est clair.

— Mais il peut nous permettre d'aller faire une balade à moto à la mer en plein mois de novembre, lâche-t-il, un rictus au coin des lèvres.

Je le sonde un instant :

— Tu veux vraiment aller faire de la moto à la mer, maintenant ?

— Que si tu m'accompagne.

Je réfléchis sérieusement à cette proposition très alléchante :

— Je vais me changer, décidais-je en me levant.

— Yes ! crit-il victoire. Je t'attends !

Je me dirige dans ma chambre, tout sourire. Je mets un jean large qui retombe sur mes baskets, un haut moulant à manches longues et prend le soin de mettre dans mon sac à dos un gilet à grosses mailles, ainsi qu'une pince à cheveux, au cas où. Je saisis ma veste de moto, mon casque et mes gants dans mon dressing et rejoins Matéo dans ma pièce à vivre. Je le trouve debout devant les grandes vitres du salon qui offre une vue époustouflante sur la ville.

— Je suis prête.

Il se retourne vivement avant de passer ma silhouette au crible de son regard pétillant. Il se ressaisit rapidement.

— Super, on y va ?

— Je dois passer mettre de l'essence dans ma moto, avant.

— Je te prends plutôt avec moi plutôt, ça te dit ? propose-t-il.

Donc là, il me propose clairement de me prendre en passagère sur sa moto ? Mes bras vont enlacer sa taille et ma poitrine coller son dos musclé ?

Super.

— Pourquoi pas !

Bravo Joy, bravo...Tu n'auras pas lutté bien longtemps.

— Cool, allons-y alors, dit-il, un sourire ravi aux lèvres.

Nous sortons de mon immeuble et il monte sur sa moto. Il me met les cales pieds passagers à disposition et m'invite à monter :

— Aller, grimpe !

Je m'exécute après avoir mis mon casque et mes gants. Je le sens tressaillir au contact de mes cuisses contre les siennes, puis, je passe mes bras autour de sa taille et ma poitrine vient se coller contre lui.

Nom d'un chien...La route va être longue.

— Tu es prête ? me demande-t-il.

Nous communiquons via nos intercom.

— Prête, assurais-je.

Il enlève la béquille et enclenche la première avant de s'élancer sur la route.

Les paysages défilent au fur et à mesure, l'air est frais mais malgré ce mois de novembre, je peux sentir la faible chaleur traverser le cuir de ma veste et taper sur mon jean.

Plus de trente minutes plus tard, l'air marin prend place et nous arrivons à destination. Il se gare sur l'emplacement réservé aux motos et je descends la première.

— Il y a du monde, je constate, tout en enlevant mon casque.

— Ça ne m'étonne pas, il fait tellement beau, me répond-il. Donne-moi ton casque, je vais le ranger.

Un amour dans l'ombre, Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant