Chapitre 57

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Joy

Nous y voilà.

Le jour de la sortie officielle de mon roman est enfin arrivé.

Je suis parmi mes amis et ma famille, réunis dans mon appartement, autour d'un apéritif pour fêter ce nouveau tournant dans ma vie.

Je n'arrive toujours pas à y croire.

Plus ça se concrétise et plus ça paraît irréel.

— Je suis tellement fière de toi, ma chérie, me complimente ma mère.

— Merci beaucoup maman.

— Notre fille a ce talent caché depuis tout ce temps, et nous n'étions même pas au courant ! réagit mon père, fier lui aussi.

— Nous te souhaitons toute la réussite du monde, dit Mégane à son tour, les yeux humides.

Les garçons sont là également, Rudy aussi, Lucie et Marjorie aussi.

Je croise le regard de Matéo, qui lève sa coupe de champagne en l'air avant de s'exprimer :

— À ta réussite.

— À ta réussite ! s'exclame mes proches en cœur.

Je souris, touchée, puis nous buvons tous une gorgée de ce champagne délicieux.

La sonnette retentie.

— Oh, bouge pas, je vais voir, me dit Matéo en joignant le geste à la parole.

— Désolés du retard Joy ! Toutes nos félicitations, se précipite Sophie en me prenant dans ses bras.

— Sophie, Luc ?

— Les garçons nous ont dit, on n'aurais manqué cela pour rien au monde ! J'espère que tu n'y vois aucun inconvénients.

— Elle n'a pas arrêté de me parler de cette histoire depuis que Matéo nous a mis au courant, intervient Luc, juste derrière sa femme, un large sourire aux lèvres.

— Oh non, ça me fait très plaisir que vous soyez là, merci beaucoup ! réponds-je, saluant Luc à son tour.

Je lance un rapide coup d'œil à Matéo, qui semble fier. Je leur serre ensuite une coupe afin qu'ils puissent trinquer avec nous.

— La sortie est à quelle heure, déjà ? demande Julien.

Je jette un coup d'oeil à l'horloge, le coeur battant :

— Dans dix minutes, dis-je.

Tous s'agitent, impatients. Moi, je stress à mort.

— Sur les réseaux sociaux, tout le monde ne parle que de ton roman, ma chérie. Tu n'as aucune inquiétude à avoir. Sa sortie est attendue de tous ! me rassure ma mère.

Il est vrai que la communication à propos de mon roman sur les réseaux sociaux a fait un carton. Il y a eu tant de réaction que j'en ai rapidement perdu le compte.

— C'est clair ! Surtout ta vidéo teaser sur TikTok ! intervient ma meilleure amie.

— J'avoue qu'elle est vraiment pas mal, ça met tout de suite l'eau à la bouche, réagit Max.

— Tu vois ! dis ma mère. N'aie aucune crainte, ton roman va se vendre, tu vas réussir ! insiste-t-elle en me prenant dans ses bras.

— Merci maman, merci à tous pour votre soutient.

— Plus que cinq minutes, fait remarquer Sophie, excitée.

Ce sont les minutes les plus longues de toutes ma vie. C'est à la fois horrible et délicieux. J'ai travaillé si dur durant des mois et des mois pour en arriver là, si ça ne fonctionne pas, je le vivrais terriblement mal. Ce roman me tient à coeur, il retrace une partie de mon passé à travers une histoire fictive qui est celle de Lexie.

Il faut que ça marche.

Tout le monde discute, rit entre eux.

Et moi je trouve ces dernières minutes interminables. J'en suffoquerais presque. Mes mains sont moites autour de ma coupe de champagne. Les discussions résonnent comme un écho lointain. J'aimerais tant que Matéo me prenne dans ses bras à cet instant précis, mais devant eux, il en est hors de question. Je préfère présérver notre relation que j'ignore comment qualifier, pour le moment.

Mes invités commencent à sortir leur téléphone, un à un, je comprends alors que le moment fatidique va arriver d'une seconde à l'autre. Je jette un coup d'oeil à l'horloge.

Une minute.

Je sors mon téléphone à mon tour. Plus personne ne parle, tenu en haleine au-dessus de leur téléphone. J'actualise la page plusieurs fois, je vois du coin de l'oeil que les autres en font de même. Si mon coeur continu comme ça, il va sortir de ma poitrine et partir droit devant, brisant la baie vitrée en face de moi.

Puis, la couverture de mon roman apparaît en tête de liste des livres en vente.

Mon coeur s'arrête.

— Ça y est ! bondi Mégane pour se jeter dans mes bras.

Tout le monde hurle de joie et applaudie, tandis que Mégane et moi sautons comme des folles, dans les bras l'une de l'autre.

— Je l'achète immédiatement ! nous fait part Sophie en s'exécutant.

— Moi aussi ! se précipite ma meilleure amie.

— Personnellement, c'est déjà fait...se vente Matéo, railleur.

Nous rions.

À leur tour, mes parents me prennent dans leur bras, me disant à quel point ils sont fier de moi.

C'est les larmes aux yeux, émue et plus fière que jamais, que je lève une dernière fois ma coupe de champagne en l'air, suivit de tous les autres :

— Merci à tous, autant que vous êtes. À mon travail acharné, à mon roman et à sa concrétisation.

Nous buvons sous la joie et l'excitation, et mon téléphone vibre dans ma poche arrière de mon jean.

Paul Lacarze : Que la fête commence !

C'est grâce à toi, merci infiniment !

Paul Lacarze : Ne me remercie pas tout de suite, attend quelques semaines et tu verras. 😉

Paul n'a jamais arrêté d'insister sur le fait que mon roman connaîtra un immense succès. Il en mettrais ses deux mains à couper.

J'espère que tu as raison.

Je range mon téléphone et profite de ce merveilleux moment avec mes proches.

Car demain, c'est un tout autre combat qui m'attend. 

Un amour dans l'ombre, Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant