Un amour dans l'ombre, Tome 1

Chapitre 67

Joy

— Tu es prête ? me parvient la voix de Matéo.

Je fixe mon reflet dans le miroir.

Oui, je flippe.

— Joy ?

Sa tête apparaît dans le cadran de la porte, puis il entre et se place derrière moi. Il me regarde tendrement dans le reflet du miroir, posant ses mains sur les épaules, et son menton sur le sommet de mon crâne.

— Tout va bien se passer, mon amour, je te le promets.

Mon amour.

Je me retourne vivement et plante mon regard dans le sien. Il affiche un petit rictus fier et pose ses lèvres sur les miennes.

— Il va falloir y aller si tu ne veux pas être en retard.

— Oui, tu as raison.

Je l'observe, magnifique dans son costard.

— Tu es très beau.

— Pas plus que toi, m'assure-t-il.

— Je ne suis même pas encore habillée.

— Tu l'es quand même beaucoup plus que moi, sourit-il.

Je lui sourit en retour.

— Les autres sont prêts ? je demande.

— Ils n'attendent plus que toi, me confirme-t-il.

La limousine arpente les rues de Paris, au même rythme que le stress qui monte en moi. Ils discutent entre eux, tandis que je suis incapable de prendre part aux discussions. Matéo ressent mon stress, alors il me serre fort la main, la caressant de son pouce.

Puis, la limousine finit par s'immobiliser. La portière s'ouvre et le visage de Paul apparaît :

— Joy ! Comment vas-tu ? m'accueille-t-il.

Je vais à sa rencontre, tandis que mes amis sortent de la limousine à ma suite.

— Ça peut aller.

— La maquilleuse t'attend, et ta robe aussi ! Ne perdons pas une seconde de plus, la cérémonie commence dans une heure, m'informe-t-il. Je vous laisse vous annoncer à l'entrée principale et à prendre vos places, indique-t-il à mes amis.

Ses derniers acquiescent avant que je ne leur dise au revoir. Paul me mène à sa suite et me fait entrer par l'entrée des artistes, à l'abri des regards. Il m'indique ma loge, dans laquelle la maquilleuse et la styliste m'attendent.

— Mesdames ! Joy Geffazo.

— Bonjour Mademoiselle, Rita, enchantée ! se présente la blonde.

— Amelle, enchantée de faire votre connaissance, se présente la brune.

— Je compte sur vous pour me sublimer ce bijou, elle doit être parfaite, et elle l'est déjà, donc autant vous dire que ça ne vous facilitera pas la tâche, leur dit Paul.

Je rougis presque face à son commentaire.

Je suis loin d'être parfaite, Paul...

Ce dernier quitte la pièce et elles se mettent aussitôt au travail. Tandis que l'une prend mes mesures et analyse ma morphologie, l'autre commence à me maquiller :

— Pas beaucoup de maquillage, s'il vous plait...je demande, gênée.

— Entendu.

J'aperçois dans le miroir la blonde sélectionner je ne sais combien de robes et les poser sur le côté. Elles ont l'air toutes autant magnifiques les unes que les autres.