Chapitre 64

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Matéo

La musique tambourine dans mes oreilles, dans ma tête, dans mes tripes. Les discussions fusent, les rires aussi, mais mon esprit est préoccupé par deux choses essentielles qui m'empêchent de profiter.

La danse que je dois faire dans très peu de temps.

Et le secret de mon frère.

J'espère qu'il n'a pas de problème...

Pour calmer mes nerfs, je décide de rejoindre discrètement Joy dans les coulisses.

— Matéo ? Qu'est-ce que tu fais ici ?

— J'avais besoin de toi, dis-je en passant mes bras autour de sa taille.

J'hume son doux parfum. Elle accepte mon étreinte en enroulant mon cou de ses bras.

— Besoin de moi ? Pourquoi faire ?

— Pour calmer mon stress.

— Qu'est-ce qu'il se passe ? me demande-t-elle en prenant mon visage en coupe.

— C'est cette histoire avec mon frère...ça...ça me stress, avouais-je.

— Un bisou t'aiderais à te calmer ?

— Tu n'as pas peur qu'on nous voit ?

— Vite, dit-elle en m'embrassant.

— Tu ne l'a dit à personne ? je demande.

— Par rapport à quoi ?

— Et bien...je sais qu'on est pas... vraiment...officiellement...ensemble mais...

Elle plaque de nouveau ses lèvres sur les miennes pour me faire taire :

— Je n'ai rien dit à personne, et toi ?

Je secoue la tête, la couvant d'un tendre regard :

— Ça te dérangerais que les gens soient au courant qu'on se fréquente peu de temps après nos ruptures respectives ?

Elle réfléchit un instant :

— Je ne crois pas, non. Et toi ?

— Non, mais je vais quand même te voler un dernier baiser à l'abri des regards... rétorquais-je en joignant le geste à la parole.

Elle rit contre ma bouche.

— Ça a quelque chose de très romantique, rit-elle.

— De quoi ? demandai-je d'un ton enjôleur.

— Que personne ne soit au courant de nos baisers cachés...murmure-t-elle contre mes lèvres.

— Un peu comme un amour dans l'ombre, où quelque chose comme ça, plaisantais-je.

Elle rit aux éclats :

— On peut dire ça, oui.

— Allez, je te laisse terminer de te préparer.

Sur ce, je la quitte à contre-coeur et rejoins les autres au bar.

— Tu es prêt ? me demande discrètement Rudy.

— Je crois.

Le grand moment arrive et je flippe à mort. Elle a de la chance que ce soit d'elle qu'il s'agit. Jamais je n'aurais fait ça pour une autre femme. Même pas ma mère, c'est vous dire.

— Ça va aller frangin, détend toi, me rassure Julien en massant mes épaules.

— Tu vas marquer tous les points qu'il est possible de marquer avec une nana ! s'exclame Curtis.

Un amour dans l'ombre, Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant