Chapitre 25

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Joy

La soirée d'hier été très mouvementée, je me suis amusé, j'étais heureuse, jusqu'au moment où la langue de Matéo a léché ma peau. Je n'arrive toujours pas à croire que c'est arrivé. Ça paraît si irréel, et si réel à la fois mais tellement lointain. Ou alors, ce n'était qu'un rêve duquel je viens de me réveiller.

J'ai les yeux ouverts depuis au moins trente minute, mais je n'ai pas réussi à me lever. Je suis sur mon téléphone à défiler mes fils d'actualité Facebook et Instagram tour à tour. J'avoue, j'ai regardé une dizaine de fois les photos de Matéo et moi que nous avons prises lors de notre balade à la mer. Puis des photos de Sacha et moi. Je pense aux deux en m'insultant intérieurement. Comment j'ai pu perdre le contrôle au point de me retrouver dans cette situation aussi merdique ? Je n'ai pas de réponse à me donner et ça me rend dingue.

Bon, il faut que j'arrête de broyer du noir. Je décide de me lever en traînant les pieds et me faufile sous une douche bien chaude, bien réconfortante. En sortant, je me vêtis d'un simple t-shirt à peine trop grand pour moi, et laisse mes cheveux humides sécher à l'air libre. Je me dirige dans la cuisine puis me sert un bon chocolat chaud. Appuyée contre le plan de travail, je savoure le liquide chaud qui traverse mon organisme, et le calme qui enveloppe mes oreilles. C'est si agréable.

Soudain, la sonnerie de mon téléphone me surprend. Je pose ma tasse et prend mon portable pour répondre, c'est un numéro qui n'est pas enregistré dans mon répertoire :

— Allô ? dis-je d'une voix accueillante.

— Joy Geffazo ?

La voix d'un homme que je ne reconnais pas me répond.

— Oui, c'est moi-même.

— Enchanté ! Je suis Paul Lacarze des Maisons d'Édition « Plumes d'Or ».

Mon cœur fait un bon lorsque j'entends les mots que j'ai toujours voulu entendre. J'écarquille les yeux, et ouvre la bouche beaucoup trop. Ma respiration se coupe et je finis par me ressaisir rapidement.

— Je vous appelle à propos de votre manuscrit « Lexie ». Nous venons de terminer la lecture et nous serions ravis de vous rencontrer au sein même de nos locaux, à Paris.

Je n'en crois pas mes yeux ! J'ai envie d'hurler de joie à mesure qu'il parle. Je manque d'air, et mes poils s'hérissent.

— Mademoiselle Geffazo ?

— Euh... Oui ! Oui, je suis là !

— J'ai eu peur que ça ait coupé ! reprend-il en rigolant. Alors, qu'en pensez-vous ?

— Je...Oui ! C'est d'accord !

Bordel.

— C'est génial ! Votre manuscrit et son histoire sont extraordinaires ! Nous voulons absolument vous éditer. Quand seriez-vous disponible pour un rendez-vous ?

Putain de bordel de merde.

— Quand vous voulez ! Je m'adapterais à vos disponibilités !

Je tente de rester la plus professionnelle possible, mais bordel, c'est compliqué. Je n'ai qu'une envie, c'est de sauter dans tous les sens et de hurler de joie.

— Alors...(Je devine qu'il consulte son agenda), que diriez-vous de lundi onze heures ?

— Lundi ? Mais c'est demain ?!

Je réponds beaucoup trop rapidement sous l'effet de la surprise.

— Oui, c'est ça. Cela est-il un problème pour vous ?

Un amour dans l'ombre, Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant