Épilogue

38 3 5
                                    

2 mois plus tard.

Julien

J'ouvre avec fracas la porte du loft :

— J'ai besoin de ton aide frangin...

Le cœur battant, et les yeux humides, je le supplie du regard. Il se tient droit et s'immobilise dès que son regard croise le mien.

— Julien ?!

Joy est juste derrière lui, le visage figé.

— Qu'est-ce qu'il t'arrives ? me demande-t-il, inquiet.

Je n'ai jamais pleuré, je ne pleure jamais, alors le fait de me voir dans cet état ne peux que l'inquiéter, et pas qu'un peu.

— Je...je...j'ai...

— Dis-moi ce qu'il y a Julien !

— J'ai fait le con ! Je t'ai menti ! cédé-je dans un sanglot.

— Q...Quoi ? me demande-t-il sans comprendre.

— Mon boulot ! dis-je , désemparé.

Je bouge dans tous les sens, incapable de tenir en place.

— Qu'est-ce que tu racontes, putain ? Je ne comprends rien !

Il est tendu et ne me quitte pas des yeux. Joy, elle, affiche une mine inquiète également, un peu plus en retrait.

— Je n'ai jamais été ambulancier, avoué-je sans le regarder.

— De quoi ?!

— J'étais détective privé avant qu'elle ne fasse appelle à moi pour une mission très risquée...

Un silence oppressant m'est servi comme réponse. Alors, je finit par lever les yeux vers eux, cessant de faire les cent pas.

— Mais qui ? demande mon frère, complètement perdu.

— Détective privé ? répète Joy, étonnée.

Mes pensées se bousculent, et mon coeur me fait mal.

— Oui... Et maintenant elle est en danger !

— Q...Quoi ? Mais qui est en danger ?! Je ne comprends rien, Julien !

— Gabriella ! hurlé-je dans sa direction.

Mon cœur se brise à l'énonciation de son prénom.

— Qui est Gabriella ? me demande-t-il plus calmement.

— Celle avec qui je bosse, je lui répond en tentant de me calmer à mon tour, frottant l'arrière de ma tête.

— Ok...Calme toi, maintenant, s'il te plait. Viens t'asseoir, et dit nous tout. On va trouver une solution, ok ? tente-t-il calmement.

Pourtant, je peux voir dans ses yeux qu'il est toujours perdu, et qu'il ne comprend rien à ce que je raconte. Mais malgré ça, je l'écoute et m'exécute.

— Tiens, bois ça et raconte nous tout depuis le début, me dit-il en me tendant un verre de rhum pur.

Je bois le liquide cul sec et pose le verre qui claque contre la vitre de la table basse.

— Je vais tout vous raconter, mais vous devez me promettre de ne rien dire à personne, insisté-je, arborant un air grave.

Ils se regardent un instant, avant de me faire face et d'acquiescer dans un hochement de tête.


À suivre. 

Un amour dans l'ombre, Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant