Un amour dans l'ombre, Tome 1

Chapitre 18

Joy

Une semaine passée. Avec Sacha, rien de plus. Nous en sommes toujours au même point. À croire que la séparation d'une semaine pour son travail ne nous a pas dérangé plus que cela. Lui comme moi. Contrairement à ce que j'aurais pu croire. Nous ne nous envoyons aucun messages de la journée, et le soir, il se couche sans m'attendre.

Rien a changé, quoi.

Une semaine durant laquelle je n'ai fait que penser à Matéo, non-stop. C'est fatiguant. Mais aucun message, rien. Et c'est mieux comme ça. Même s'il...me manque ?

Bordel.

Je crève d'envie de le voir.

C'est le week-end, j'ose espérer qu'une soirée aura lieu.

Alors que je bosse sur un projet à rendre, mon téléphone vibre à côté de moi :

Mégane : Prépare toi. On sort ce soir. Mas de Campell. À toutes ! 😘

Cette meuf a le don pour me proposer des soirées pile poil au bon moment.

Matéo sera là ? 🙄

Mégane : Oui, donc fais toi belle... 😏

Parfait.

Comme le soir de mon anniversaire, la boîte est pleine à craquer. L'ambiance est au rendez-vous, et je suis déjà euphorique. Que j'adore cette ambiance ! Entourée de mes amis, rien de mieux pour le moral.

— Salut les stars ! nous accueille Matéo.

Il fait la bise à Mégane.

— ­Madame, me dit-il, un sourire aux lèvres, avant de me faire la bise sur le dos de la main, amusé.

Je lui rend son sourire, flattée par sa manière de me surnommer.

Madame.

Je dis bonjour aux autres avant de me servir un verre, comme d'habitude. Je me positionne entre Curtis et Julien, lorsque je vois Matéo me regarder des pieds à la tête, lentement. Il lève de plus en plus les yeux, jusqu'à croiser mon regard. Il affiche un sourire en coin, pris la main dans le sac. Il passe sa langue sur ses lèvres avant de porter son verre à celles-ci, toujours un sourire en coin, regardant au loin.

J'adore quand il me regarde ainsi.

— Alors, comment ça va depuis la dernière fois ? m'interroge son frère.

— Super bien, et toi ?

— Parfaitement bien. Prête pour la soirée latine la semaine prochaine ?

— Stressée, comme d'habitude, dis-je en rigolant. Mais prête ! Vous serez là ?

— Oui, nos parents aussi, ma mère n'arrête pas d'en parler !

— Parler de quoi ? demandais-je, curieuse.

— De toi, et du fait qu'elle a hâte de te voir danser.

— Ah bon ?

Je suis agréablement surprise.

— Oui ! Pour une raison qui m'échappe, je crois qu'elle t'adore ! me taquine-t-il.

— Moi, j'ai une petite idée...intervient Matéo, tout sourire.

— Ah ? Et quelle est cette raison ? je lui demande, amusée.

— Mmh...(il fait mine de réfléchir), finalement, je ne vois pas... me taquine-t-il.

— Enflure ! Je pense que c'est parce que je suis géniale ! rigolais-je.