Chapitre 26

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Joy

Sur la route, un tas de pensées me torturent, je n'ai qu'une hâte : arriver chez les Laurens pour me changer les idées. La soirée de ce soir a été une catastrophe. Sacha n'a pas du tout réagi comme je l'aurais espéré, et ça m'a fait si mal. Quand je lui ai dit que je sortais ce soir, il m'a envoyé me faire voir, ce que je n'ai pas vraiment compris, mais soit. Je n'ai pas envie de le voir après la réaction qu'il a eu au restaurant. C'était si blessant et humiliant.

Je distingue enfin le grand portail de la maison des Laurens dans la nuit sombre, ce qui fait battre mon cœur davantage. Je me gare dans la rue, devant la voiture de Mégane que je repère rapidement. Je sors mon téléphone de mon petit sac pour envoyer un message à Matéo.

Je suis devant.

Rapidement, j'entends la porte d'entrée s'ouvrir et une présence humaine.

— Je t'ouvre le portail, entre ! me parvient la voix de Matéo.

— D'accord ! réponds-je.

Le portail électrique s'ouvre, et je me faufile dans la petite ouverture que ce dernier m'offre. Je m'avance en direction de la porte d'entrée en regardant où est-ce que je mets mes pieds. Lorsque je relève la tête, Matéo se tient devant la porte, m'attendant, un sourire aux lèvres.

— Salut, toi, m'accueille-t-il lorsque je viens à sa rencontre, m'offrant un seul et unique baiser sur la joue.

Mon cœur fait un looping dans ma poitrine :

— Salut, le saluais-je.

— Vas-y, entre, m'invite-t-il en s'écartant.

Je m'exécute et trouve tous les autres dans le salon, assis sur le grand canapé. De la musique a été mise, ce qui crée une bonne ambiance.

— Elle est enfin là ! s'exclame joyeusement Curtis.

— Salut tout le monde.

Je fais le tour afin de faire la bise à chacun d'entre eux. Lorsque j'arrive à Mégane, elle me rend ma bise et me fait un clin d'œil discret quand je m'assoie à ses côtés. Ce qui fait naître un léger rictus sur mes lèvres que je tente de cacher, en vain. Matéo me tend un verre de rhum coca, je le remercie et bois une première petite gorgée.

— Alors, il paraît que Matéo a donné une bonne raclée à tes beaux-parents, attaque Curtis.

Je comprend alors que Curtis et Max viennent d'être mis au courant.

— Oh ta gueule, Curtis, râle Matéo. Ne la fait pas chier avec ça.

— Et sinon quoi ? lui répond Curtis, joueur.

— Sinon je te pète toutes tes dents, rétorque Matéo, un faux sourire aux lèvres.

Je pouffe de rire, accompagnée de Mégane. Curtis roule des yeux tout en s'affalant dans le fond du canapé.

— Julien n'est pas là ? remarquais-je.

— Tu l'a loupé de peu, il est parti en urgence il y a quelques minutes, m'explique Max.

— Ah.

À la mention de son frère, je constate que Matéo est soudainement soucieux, alors je décide de ne pas insister sur le sujet. Curtis lance un autre sujet sur les voitures de course, que je n'écoute que d'une oreille, distraite par Matéo. Je ne peux m'empêcher de le passer au crible, des pieds à la tête. Mais le coup de coude discret de Max me ramène à la réalité. Je tourne vivement ma tête dans sa direction, il sourit franchement, me lançant un regard malicieux, avant de prendre une gorgée de sa boisson.

Un amour dans l'ombre, Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant