Love Braham

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Lov Braham

Entouré. J'ai toujours été entouré d'une affection excessive, de cet amour qui semble à la fois rassurant et suffocant. Ma mère, dans son désir de démontrer son amour, m'a donné un prénom évocateur : « Lov ». Ce prénom était censé incarner toute la profondeur de ses sentiments, mais il est devenu une chaîne dorée, un symbole de l'étreinte étouffante que je ne pouvais fuir.

L'amour, qu'est-ce que c'est, vraiment ? Comment pouvons-nous être sûrs que les sentiments que nous partageons avec notre entourage sont authentiques et non de simples illusions ? La gentillesse, l'attention, la compassion, ou même le sacrifice pour un être cher sont-ils réellement des preuves d'amour ? Ou bien ne sont-ils que des façades pour nourrir notre propre ego ?

J'observe les gens, leurs discours et leurs comportements. « Si tu fais cela pour moi, je serai plus heureuse. » Voilà la manipulation à l'œuvre, une tentative insidieuse de contrôler les autres pour satisfaire ses propres besoins. « Il n'y a que toi à mes yeux ; si tu meurs, je ne m'en remettrai jamais. » Ce n'est que du mensonge, une illusion destinée à rendre notre existence plus significative, à convaincre que nous sommes irremplaçables. « Je donnerais ma vie pour te protéger. » Un orgueil déplacé, une affirmation grandiose pour flatter son propre ego.

L'Homme est prêt à tout pour obtenir ce qu'il veut, même à manipuler, mentir, et exhiber un orgueil démesuré pour arriver à ses fins. Dans ce grand théâtre de l'existence, l'amour devient une notion déformée, une arme à double tranchant qui étouffe, blesse, et se donne seulement à ceux qui en remplissent les critères impossibles.

Être aimé d'une mère peut se transformer en une prison dorée, une surprotection étouffante où chaque mouvement est contraint par la peur de décevoir, où chaque écart est puni par une violence inadaptée. L'amour devient alors une chaîne, et désobéir à ses règles équivaut à être marqué au fer rouge de la désapprobation.

La gentillesse et la récompense ne sont que des mécanismes pour maintenir les individus dans le droit chemin, pour les faire se conformer à des normes déshumanisantes. « Chienne de mère, t'étouffer aura été la meilleure décision de ma vie. » Cette affirmation est une révolte contre l'étreinte étouffante, une déclaration de guerre contre une affection qui n'a fait que contraindre, limiter, et détruire.

Je rêve d'un monde où les désirs les plus noirs pourraient s'exprimer librement : meurtre, séquestration, violence, torture. Un monde teinté de noir et de gris, éclaboussé de rouge, où l'amour n'a pas sa place. « Le monde de Lov Braham. » Un royaume où seule la destruction et les désirs meurtris seraient acceptés. Là, la douleur serait la douce mélodie qui rythmerait mon univers, une symphonie sombre et implacable où chaque note serait marquée par la souffrance et la soumission.

Dans ce monde, les petits chiots bien dociles seraient les seuls habitants, réduits à l'état d'objets de plaisir et de cruauté. Là, le néant et la dévastation régneraient en maîtres, et chaque cri de douleur serait accueilli comme une mélodie à la gloire de ma vision tordue du monde.

Obsessive Control [sous contrat d'édition ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant