Sweetness

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Mon corps semblait alourdi par des chaînes invisibles, chaque mouvement entravé par une lourdeur insupportable. Mon bras droit et ma jambe gauche étaient comme paralysés, écrasés sous un poids que je ne pouvais identifier. Lorsque j'ouvris les yeux, la vue qui se présenta à moi me fit sursauter. Aris était là, étendue sur moi, sa présence inattendue me glaça.

Que diable faisait-elle ici ?

Le désordre régnait dans ma chambre, les objets éparpillés en témoignant du chaos qu'elle avait semé. Aris avait réussi à sortir, mais comment avait-elle réussi cette prouesse ? Les questions fusaient dans mon esprit, tandis que je la regardais d'un air à la fois méprisant et fasciné.

Son visage était pâle et fatigué, son front brûlant au toucher. En soulevant son t-shirt, je découvris les marques laissées par le fer, encore suintantes. Un sourire cruel se dessina sur mes lèvres. Cette douleur, je l'avais voulue, mais la voir si évidente, si réelle, m'excitait. Je retirai mon bras avec force, la faisant tomber lourdement du lit. Elle grommela une injure étouffée, le sol résonnant du bruit de sa chute. Je m'assis au bord du lit, la regardant d'un air supérieur alors qu'elle restait prostrée au sol.

— Les chiens n'ont rien à faire sur un lit, dis-je d'une voix froide, un mépris à peine voilé dans mes paroles.

— Par pitié, ferme-la, Lov. Avec un prénom comme le tien, il aurait été magique que tu sois muet, répondit-elle, un sarcasme douloureux dans sa voix.

Je me levai, surplombant sa silhouette recroquevillée. Cette facette de sa personnalité, son défi, sa bravoure même dans la souffrance, me captivait. J'aimais cette provocation, ce combat d'esprit, et malgré le fait que je m'attendais à une soumission facile, elle m'offrait une résistance stimulante. Son courage, même sous la douleur, éveillait une excitation profonde en moi.

— Tu veux baiser ?

Elle ouvrit les yeux, une lueur de surprise puis de peur y traversant.

— Vous me demandez mon autorisation maintenant ?! Cela semble un peu tard, vu que quelques heures auparavant, vous me culbutiez sur le capot de votre voiture.

Je haussai les épaules avec une désinvolture calculée, un sourire carnassier aux lèvres.

— Ce n'est pas vraiment une proposition, petit chiot. Maintenant que je suis excité, je pense que je pourrais essayer une autre voie. D'après l'état de ton pantalon, je préfère éviter ce chemin-là.

Elle se redressa d'un coup, son mouvement brusque manquant de me faire tomber. Elle examina son bas avec une gêne visible.

— Puis-je avoir d'autres vêtements ? demanda-t-elle, sa voix tremblante, sa dignité à peine préservée.

Je passai ma main dans mes cheveux, amusé par son timide effort pour maintenir une certaine apparence de contrôle.

— Supplie-moi, Aris.

Son regard se fit dur, une lueur de défi dans ses yeux. Mais elle se résigna, pesant les risques et les bénéfices, sa posture changeant à mesure qu'elle semblait se rendre compte de sa vulnérabilité.

— S'il vous plaît, Maître, pourriez-vous me donner de nouveaux vêtements ?

Sa soumission timide, pourtant forcée, éveilla en moi une réaction viscérale. Je m'élançai vers elle, capturant ses lèvres avec un désir impétueux, mes mains se posant avec fermeté sur ses joues. Ce contact, cette intimité forcée, était tout ce que j'avais imaginé et plus encore. L'excitation brûlante que je ressentais me faisait perdre la tête, chaque émotion se mêlant dans une spirale de passion et de pouvoir.

Aris était un paradoxe fascinant, une beauté douloureuse que je désirais contrôler. Ses yeux, pleins de défi et de souffrance, me captivaient d'une manière que je n'avais pas anticipée. Son courage en pleine détresse, sa capacité à me provoquer malgré sa position, était à la fois frustrant et enivrant. Elle devenait pour moi une obsession, chaque interaction avec elle intensifiant mon désir et ma frustration.

L'ironie était que sa soumission, même partielle, était le déclencheur d'une émotion que je n'avais pas prévue : une passion troublante et une fascination grandissante qui ne faisaient que renforcer mon désir de la posséder et de la soumettre complètement.

Obsessive Control [sous contrat d'édition ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant