Nous étions presque arrivés à la voiture quand la pluie se mit à tomber en cordes, une pluie battante qui nous trempa jusqu'aux os. Elle claquait des dents, son corps frissonnant de froid, et je pouvais voir son souffle s'échapper en petits nuages.— Retire tes vêtements, il y a une couverture dans le coffre, dis-je d'un ton autoritaire, mais inquiet pour elle.
Je sortis de la voiture pour chercher la couverture, la pluie était devenue plus fine, comme si elle avait pitié de nous. Je remerciais la nature pour cette pause, un moment de répit au milieu du chaos. Ouvrant la portière passagère, je lui tendis la couverture. Elle l'attrapa avec des mains tremblantes.
En attendant, je savais qu'il me faudrait quelques minutes avant qu'elle ne se déshabille. La connaissant, j'étais certain que je risquais de prendre un coup de pied ou de recevoir une menace. Je souris à cette pensée, même dans ce moment de tension.
Elle ouvrit la fenêtre, l'eau ruisselant sur son visage.
— Tu peux rentrer, murmura-t-elle, la voix brisée par le froid.
Je ne me fis pas prier. J'avais un froid glacial qui s'infiltrait sous ma peau, mes vêtements collant à moi dans un malaise insupportable. Je m'assis au volant et mis le contact, allumant le chauffage. Mon regard glissa vers elle ; elle était emmitouflée dans la couverture, seule sa tête dépassait.
Bordel, elle était nue en haut, et je ne pouvais rien faire. La tentation me brûlait, et je ne savais pas si je devrais essayer quelque chose ou si elle me repousserait encore une fois. Les derniers jours, ma queue avait souffert d'asphyxie dans mon caleçon ; j'étais trop à l'étroit, un désir refoulé qui menaçait d'exploser.
— Repose-toi, on a un peu de route, dis-je, tentant de masquer ma frustration.
Je démarrai en direction de chez nous, le silence pesant entre nous.
Elle s'était endormie depuis une trentaine de minutes, sa tête doucement posée contre la vitre, les yeux fermés. La pluie avait cessé de tomber, laissant place à un silence apaisant. Je reportai mon regard sur la route, allumant doucement la musique. Les mélodies s'élevèrent dans l'habitacle, créant une ambiance feutrée.
Elle était du genre à dormir énormément. Cela ne me dérangeait pas tant qu'elle était là à m'attendre, à l'abri, à mon retour du travail. Je serais comblé. J'imaginais cette vie que j'avais tant rêvée. Elle m'attendant, avec mes enfants.
Combien en aurions-nous ? Trois, non, quatre. Ils joueraient ensemble, riant aux éclats. Pour sûr, ils lui ressembleraient, avec ces magnifiques yeux qui brillaient de mille feux.
Mère, es-tu fière de moi ? pensais-je. Bientôt, la famille sera bien plus grande. Je ferai en sorte de ne plus te décevoir.
Mon téléphone vibra, me tirant de mes rêveries. Je devais entrer le code de sécurité. Elle gémit de mécontentement à cause du bruit, ce qui l'a sûrement réveillée.
— Nous sommes presque arrivés, rends-toi, murmurai-je pour la rassurer.
Elle se retourna, posant sa tête sur mon épaule, les yeux toujours fermés, se laissant aller à la chaleur qui émanait de moi. Mon cœur se serra en la voyant si vulnérable, si belle.
Arrivé devant la maison, j'ouvris la porte avec précaution, prenant soin de ne pas la réveiller, contournant la voiture pour la sortir doucement. Je la pris dans mes bras, me délectant de la douceur de son corps. J'avançais vers l'ascenseur, admirant son visage endormi, chaque trait me rappelant à quel point je voulais qu'elle soit mienne.
Ne me quitte jamais, petit chiot, murmurai-je intérieurement, alors que mon cœur battait la chamade.
Soudain, je craquai. Dans un geste impulsif, je la balançai sur le lit. Elle sursauta, son corps heurtant le matelas avec une surprise désagréable.
— Mais tu es malade ! s'écria-t-elle, le choc se lisant sur son visage.
Je ricanais, me sentant puissant, tout en ouvrant la couverture qui cachait son corps. Mes yeux se posèrent sur ses seins, que je désirais ardemment depuis des jours. Mon esprit dériva, des pensées indécentes me traversant l'esprit. Je n'avais pas encore dit que je voulais y accrocher des clochettes.
Si seulement ! pensais-je, entendre le son mélodieux de celles-ci tintinnabuler à chaque fois que mon bassin rencontrerait son corps.
— Laisse-moi te baiser, dis-je, ma voix empreinte d'une urgence à laquelle je ne pouvais échapper.
Elle me fixait, à moitié endormie, son regard passant lentement de l'incompréhension à l'horreur. Ses sourcils se froncèrent, elle se redressa légèrement.
— Love, tu te rends compte que je ne répondrai jamais à cette demande ?
Mon cœur se serra à sa réponse. Je fronçai les sourcils, mon irritation grandissant.
— Tu es à moi, Aris, donc tu dois...
Mon téléphone vibra à nouveau. Je l'ignorai, la colère bouillonnant en moi. Je prendrais le temps d'insulter la personne qui osait me déranger plus tard.
— Tu dois répondre à mes désirs, dis-je d'un ton ferme.
Elle se rallongea, me tournant le dos, une attitude de défi qui m'exaspérait.
— Arrête de débiter des conneries et laisse-moi dormir, rétorqua-t-elle, la voix fatiguée mais pleine de défi.
— Je ne plaisante pas, Aris. Si tu ne veux pas, retourne dormir dans ta cage alors !
Elle souffla, agacée, puis se leva, enroulant de nouveau la couverture autour de son corps, se dirigeant vers la porte.
Quoi ? Sérieusement là ? Quel putain de blague.
Mère, retiens-moi de la buter !
Je l'attrapai avant qu'elle ne passe la porte. Elle se retourna vivement, essayant de me repousser.
— Tu crois que je suis un putain de rigolo ! Pourquoi ne peux-tu tout simplement pas faire ce que je t'ordonne ? Arrête de tester ma patience.
Elle reprit son calme après ma tirade, m'offrant un regard assassin.
— Il semble qu'on ne t'ait pas assez dit « non » dans ta vie. Lâche-moi !
— Va te faire voir ! Crois-moi, tu ne mettras plus un pied dehors.
Je la relâchai, la rage bouillonnant en moi, et partis en furie vers la salle de sport. J'avais besoin de me défouler.
Non ! Qu'est-ce que je fais ? Elle ne doit avoir aucune emprise sur moi.
Faisant demi-tour, je la vis reculer instinctivement, comme une proie traquée.
— J'ai été beaucoup trop gentil avec toi.
Elle avait essayé de me duper en me faisant du charme. Putain, et j'avais failli tomber dans ce piège.
Je la saisis par le bras, l'entraînant vers la chambre de dressage, sa voix hurlant pour que je la lâche.
Je la poussai à l'intérieur de la cage.
— Ne me demande plus rien, car je ne suis pas prête à te laisser ressortir de si tôt !
Elle s'assit, silencieuse, ses yeux trahissant la peur.
Elle finira par céder. Cette pièce la terrorise. Il ne fallait pas se foutre de moi, Aris. Maintenant, je serais le monstre qu'elle avait décrit
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Obsessive Control [sous contrat d'édition ]
Romance🦋 EN RÉÉCRITURE 🦋 Elle se réveilla dans l'obscurité, allongée sur une banquette arrière. Le cuir froid contre sa peau et l'odeur métallique du sang séché étaient troublants. À qui appartenait cet endroit devenu sa prison ? Ses poignets étaient sol...