À 30 minutes de la réunion, je sentais l'urgence me ronger. La tension m'étreignait, un mélange de peur et de frustration. J'avais l'impression que le temps s'était dilaté, chaque seconde s'étirant interminablement. Les pensées tourbillonnaient dans ma tête : et si elle m'échappait ? Si elle disparaissait sans que je puisse la retrouver ? La perspective de la perdre me déchirait.
L'immense bâtiment devant moi, marqué des lettres imposantes "Cabinet Braham & Co.", se dressait comme une forteresse impénétrable. Je cessai ma contemplation, me concentrant sur la tâche qui m'attendait. Je franchis le hall avec une détermination froide, mes pas résonnant sur le marbre poli. Je traversai le portique de sécurité lorsqu'une main se posa sur mon épaule.
— Monsieur, seul le personnel est autorisé à cette heure, dit l'agent de sécurité, sa voix sévère.
Je me retournai lentement, le visage marqué par un mépris glacé. Ses yeux me dévisageaient de haut en bas, une lueur de défi dans le regard. Le sourire qui se dessina sur mes lèvres était loin d'être amical.
— Comment vous appelez-vous ?
Il sembla me regarder comme si j'avais posé une question absurde. Sa nonchalance m'exaspérait. D'un pas lourd, je m'approchai de lui, ma stature imposante le surplombant. Mon regard se durcit.
— Il semble que je dois me répéter. Quel est ton...
— Monsieur Braham, coupa une voix féminine, interrompant la tension croissante.
Je jetai un regard de travers à l'agent, dont la couleur du visage avait blanchi à l'entente de mon nom. La secrétaire, qui se tenait à mes côtés, me fit signe.
— Tout est prêt dans votre bureau. Monsieur Joy vous attend.
Je posai ma main sur l'épaule de l'agent, murmurant à son oreille avec une froideur calculée :
— Tu as du cran, petit. Mais apprend à rester à ta place.
Sans attendre sa réaction, je lui assénai un coup de poing dans l'estomac. Il tomba au sol, se tenant le ventre en gémissant. Je me retournai vers la secrétaire.
— Évacuez ce déchet et, à l'avenir, soyez plus méticuleuse dans le choix des agents.
Je passai devant elle, sans un regard, et me dirigeai vers le bureau de Monsieur Joy. En entrant dans la pièce, je découvris un homme qui semblait avoir pris possession des lieux. Il se tenait face à la grande baie vitrée, regardant la ville comme s'il en était le maître.
En m'annonçant par un raclement de gorge, je l'obligai à se tourner. Ses yeux se plantèrent dans les miens, son visage se tordant dans une grimace de mépris. La laideur de sa personne était telle qu'elle me donna envie de vomir. Il était évident que sa femme avait de bonnes raisons de porter plainte contre lui.
— Monsieur Joy, que me vaut cette visite dans mon cabinet ?
Il se précipita vers moi, saisissant le col de ma chemise avec une urgence désespérée.
— Comment avez-vous osé omettre de m'informer de nouvelles preuves contre moi ? Vous n'imaginez pas le désastre que cela a causé devant mes investisseurs !
Je penchai la tête sur le côté, un sourire satisfait étirant mes lèvres.
— Monsieur Joy, vous feriez mieux de me lâcher maintenant, pendant que je reste encore professionnel. Il serait regrettable de devoir ajouter une accusation d'agression à votre dossier.
Ses yeux, empreints de terreur, se détournèrent alors qu'il me relâchait brusquement, me poussant avec violence. Je remettais mon costume en place, puis me dirigeai vers mon bureau pour m'asseoir, les yeux fixés sur lui.
— Monsieur Joy, si vous n'êtes pas satisfait de notre travail, vous pouvez toujours faire appel à un autre cabinet. Mais nous sommes à une semaine du procès. Croyez-vous vraiment qu'un autre cabinet accepterait de vous défendre ?
Mon sourire s'élargit en voyant son visage se déformer sous l'effet de l'inquiétude. Il était clair qu'il avait peur de perdre ce procès, une perspective qui pourrait lui coûter une fortune.
— Je vous prie de m'excuser, Monsieur Braham, je reconnais avoir dépassé les limites. Mais si vous m'assurez la victoire, rien n'arrivera à votre entreprise.
Je ris bruyamment face à cette menace pathétique. Se levant, je m'avançai vers lui avec une détermination froide.
— Vous pensez que vos menaces insignifiantes m'impressionnent ? Laissez-moi vous montrer ce que veut dire instaurer la peur.
Je sortis un couteau de ma veste et, d'un geste vif, le plantai directement dans son épaule. Il hurla de douleur, tombant à mes pieds. Je me penchai, murmurant à son oreille :
— Voilà comment vous devriez vous comporter devant moi. Aucune déviation ne sera tolérée. Attendez mes instructions avant de me déranger pour des futilités.
Le sang coulait sur sa chemise, une vue répugnante qui me donnait des hauts-le-cœur.
— Laïla, appelez une ambulance. Notre cher client vient de tenter de se suicider dans nos locaux.
Ma secrétaire sortit son téléphone, composant le numéro des secours avec une efficacité glaciale. Je quittai le bureau en jetant un dernier regard vers le spectacle de l'homme se vidant de son sang.
Il avait osé me faire perdre mon temps, et il en payait le prix.
— Monsieur Braham, m'appela Laïla alors que je me dirigeais vers la sortie.
Je me retournai, la voyant s'avancer vers moi avec une démarche ondulante. Elle glissa ses mains sur mon torse, son regard plein de désir.
— Vous savez combien ça m'excite quand vous corrigez ces bons à rien.
Je levai les yeux au ciel, mon humeur exaspérée par ses avances. D'un geste brusque, je repoussai ses mains.
— Faites correctement votre travail, et peut-être que je considérerai l'idée de vous récompenser.
Sans attendre de réponse, je me retournai et sortis, pressé de retrouver ma prisonnière. Si quelqu'un me gênait encore, je n'hésiterais pas à faire un exemple. Mon obsession pour Aris, mon petit chiot, était telle que rien ni personne ne pourrait me détourner de mon but.
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Obsessive Control [sous contrat d'édition ]
Romance🦋 EN RÉÉCRITURE 🦋 Elle se réveilla dans l'obscurité, allongée sur une banquette arrière. Le cuir froid contre sa peau et l'odeur métallique du sang séché étaient troublants. À qui appartenait cet endroit devenu sa prison ? Ses poignets étaient sol...