02 - Chapitre 27

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~ Billy ~

Dimanche 8 octobre 2023

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Dimanche 8 octobre 2023

Les quelques lumières tamisées de mon balcon éclairent la petite terrasse de ma chambre d'hôtel. La lumière de la lune reflète sur les eaux du Golfe Persique. Je profite de la vue pour la dernière fois avant de rentrer en Europe.

La chaleur n'est plus aussi intense pourtant l'air est toujours aussi lourd. Ma peau est moite, mes habits sont moins agréables sur ma peau. L'air est humide.

Le bruit de la ville, à quelques rues d'ici, résonne. Les klaxons et les moteurs des voitures hors de prix devant les hôtels résonnent dans ce paradis urbain. La musique de l'étage supérieur de notre hôtel participe à la pollution sonore.

Je suis assise sur ce fauteuil sur ma terrasse depuis de longues minutes. J'ai pris du temps pour moi, au calme. J'ai besoin de prendre du recul sur tout ce qu'il s'est passé ces derniers temps. J'ai besoin de réaliser que tout a changé, que rien ne sera plus jamais comme avant.

Ce week-end me terrifiait. J'avais peur de mon retour après le procès. Et même si cela s'est mieux passé que ce qui m'effrayait, cela c'est moins bien passé que je l'aurai espéré.

Je n'ai fait que fuir ma réalité. Je n'ai fait qu'essayer d'éviter mes démons, comme si la simple décision d'un juge était capable de balayer des années de douleur.

J'ai voulu tenter de faire oublier à tout le monde que mon divorce a été balancé sur la place publique. Mais les gens n'oublient pas, et moi non plus.

J'ai perdu le contrôle hier, dès le premier week end de mon retour. J'ai failli manquer à mes devoirs et mes obligations à cause de ma vie privée.

Je ne peux pas empêcher les gens de me parler d'une histoire que j'ai moi-même accepté de rendre publique. Je ne peux pas les empêcher de me poser des questions quand je dis ouvertement que je veux sensibiliser les gens sur ce sujet.

Mais d'un autre côté, est ce que cela doit être fait sur mon lieu de travail ? Est ce que ce procès, où j'ai été victime, devra me suivre toute ma carrière ? Est ce que quelque chose qui m'a autant brisé peut être mis de côté ?

Je ne sais pas...

Que des contradictions.

Ce que je sais en revanche, c'est que la crise de panique que j'ai eu hier aurait pu me coûter ma place dans cette équipe. Elle aurait pu me coûter mon job, mon rêve. Et je ne me le serai jamais pardonné.

Un klaxon en contrebas dans la rue me rappelle que je suis assise ici depuis bien trop longtemps. J'ai perdu la notion du temps. Ce n'est qu'en regardant mon téléphone que je découvre que je suis ici depuis plus de 30 min. J'aurai du descendre il y a plus de 45 min pour fêter le week end avec l'équipe.

BELIEVE ~ Pierre GaslyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant