Croire [verbe transitif]: Penser que ce qu'il dit est vrai.
Synonymes: être convaincu, être persuadé, faire confiance.
Il y a des jours où on aurait préféré disparaitre au fond d'un trou plutôt que d'avoir à affronter cette journée. Mais comment f...
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Lundi 9 octobre 2023
Un énième moteur ronronne en contrebas. Ce son similaire que j'entends depuis le début de la nuit. Je pourrai presque me mettre à les compter si j'étais sûre que c'était la solution miracle pour trouver le sommeil.
Les lumières nocturnes dansent sur le plafond de ma chambre. La douceur des couleurs sur la peinture blanche fait ralentir les battements de mon cœur, mais jamais assez pour que je parvienne à m'endormir.
La douce mélodie de Overcome chatouille mes tympans à travers mon casque. Mais malgré l'apaisement que me procure cette musique, rien n'y fait.
04:40.
Il est pile l'heure à laquelle les derniers se mettent au lit et que les premiers commencent à se réveiller.
Je finis par me rendre à l'évidence, je n'arriverai pas à dormir. Alors j'ai enfilé un short, une brassière et mes baskets. Si je ne parviens pas à dormir, un footing fatiguera mon corps. À cette heure là, je ne croiserai probablement personne.
Dans l'ascenseur, je fais débuter ma playlist avec la première chanson, Wicked Game de Chris Isaak. Et si je pouvais faire résonner cette musique en intraveineuse dans mon corps, je le ferai.
Le hall de l'hôtel est vide. Tout comme l'entrée. Je ne croise que des agents de sécurité. Le pays est l'un des derniers pays dans lequel j'aurai peur pour ma sécurité, surtout dans le quartier dans lequel nous sommes.
Mes jambes s'adaptent facilement au rythme de la musique. Mes muscles se réchauffent petit à petit. Le vent glisse sur mes jambes. Le sol vole sous mes pieds, mon cœur s'accélère à mesure où les mètres défilent.
Il fait encore nuit sombre. La ville n'est jamais endormie, les lumières sont toujours vives sur les trottoirs. Je traverse les sentiers de terre jusqu'à arriver sur la plage au bout de plusieurs minutes.
Le sable s'envole derrière mes semelles, la mer se dessine au loin. Puis après avoir traversé une dune, l'horizon s'avance devant moi. Le ciel est moins noir, l'eau reflète le premier salut du soleil. Des teintes orangés se peignent dans la lumière.
J'ai arrêté de courir. Je marche en direction des vagues, et je m'arrête au milieu de la plage vide. Je baisse mon casque autour de mon cou pour entendre le son des vagues. L'écume enveloppe le rivage puis disparaît dans un rouleau d'eau cristale, encore et encore.
Les premières rayons me caressent la joue. L'air marin s'emmêle dans mes cheveux réuni en queue cheval. Mon cœur ralentit au son des vagues. L'odeur du sable mouillé chatouille mes narines, l'oxygène me plairait plus pur ici.
Cette plage ne fait pas le même son que la mienne, celle qui m'a vu grandir. L'eau ne s'écrase pas sur les galets ici, elle s'écoule le long des infimes grains de sable blanc sur la côte.