Constatant l’état de sa benjamine empirer de jours en jours, Dame Jaber a décidé de conduire Bushra chez une psychologue.
Après une série de questions, de tests et d’analyses, il en ressort que la femme de Medhi est dépressive.
Dame Jaber est de l’ancienne école. Le médecin a beau lui expliquer, elle ne comprend pas la maladie, ou du moins, il serait plus juste d’affirmer qu’elle refuse de l’accepter. Elle estime que sa fille qui est issue d’une lignée de gens forts ne saurait être atteinte d’un trouble psychique.
─ Ma fille ne peut pas être dépressive. Ça jamais ! s’exclame-t-elle.
─ Eh, la vieille mère, si c'est pour refouler le diagnostic, pourquoi tu as conduit ta fille ici ?
─ Je suis ta camarade ? C’est quoi ces familiarités ? Petite insolente, de quel droit oses-tu m’appeler la vieille mère ?
─ C’est une marque de respect oh !
─ Si tu veux me témoigner du respect, vouvoie-moi au lieu de me tutoyer !
─ Pardon madame.
Pendant ce temps, Bushra assise à côté de sa génitrice, observe la scène avec indifférence.
─ On va lui prescrire des antidépresseurs, annonce la doctoresse en déchirant une feuille d’ordonnance.
─ C’est pas la peine ! On va aller voir un imam qui va prier pour elle.
La psychologue froisse l’ordonnance à peine entamée en regardant la mère de sa patiente avec dédain.
Suivie mécaniquement par sa fille, Dame Jaber prend congé du cabinet. « Quand ils arrivent dans notre pays, ils se permettent de parler n’importe comment aux gens. Pourtant, quand on est chez eux, on est obligé de se faire tout petit. » déclare la professionnelle de santé après que la mère de Bushra ait claqué la porte.
🤬🤬🤬
Maysân est de retour dans son ancienne maison. En effet, elle est venue chercher son fils car il est temps pour elle d’exercer son droit de garde. Æmeen s’est mis sur son 31 pour la recevoir. Il a une seule mission : la reconquérir.
─ Bonjour chérie. Ça me fait plaisir de te revoir. Comment tu vas ?
─ Dis à Mustafa que je suis là !
─ Entre ! Tu ne vas quand même pas rester dehors.
─ Ça ne me dérange pas. Va chercher mon fils !
─ Entre s’il te plaît ! J’ai quelque chose à t’annoncer, dit Æmeen avec un air sérieux.
Maysân avance avec une mine sereine, même si au fond, elle est un peu stressée. Se retrouver dans un endroit qui a été le témoin privilégié des violences qu’elle a subies ne lui est pas très agréable.
─ Qu’est-ce que tu comptais me dire ? demande-t-elle après s’être installée.
─ J’ai inscrit Mustafa à des cours d’arts martiaux pour qu’il apprenne à se canaliser.
─ C’est tout ?
─ Bah, c’est déjà pas mal non ?
─ Où est-ce qu’il est ? J’ai l’impression que nous ne sommes que deux dans cette maison.
─ Je viens de te le dire. Il est à son premier cours de karaté.
─ Il est où son club ? Je vais me rendre là-bas pour l’attendre.
─ Il est avec sa nounou. Ne t’inquiète pas ! Moi, je veux qu’on parle.
─ Je ne vais pas remettre avec toi.
─ May, je regrette tellement tout ce que je t’ai fait. Je te promets que je vais changer.
─ Trop tard, déclare Maysân.
Æmeen se positionne sur ses genoux afin d’implorer son pardon. Lorsqu’elle persiste dans son refus, il se met à émettre des cris pouvant être assimilés à des sanglots.
Après quelques minutes de pleurs sans larmes, la scène est interrompue par l’arrivée de Mustafa. Maysân, libérée, se précipite vers lui pour contempler de près son nouveau kimono.
🥋🥋🥋
Depuis qu’Adam s’est réinstallé chez lui, il enchaîne les plans culs. Le fait qu’il vive seul est un atout majeur pour satisfaire son appétit sexuel. Des mecs, il n’en manque guère. Il suffit qu’il cligne des yeux pour qu’un nouveau garçon soit dans son lit.
Alors qu’il n’a aucun problème au niveau de la quantité, il est tout le temps déçu de la qualité de ses expériences charnelles. Il faut dire qu’il est très exigeant au lit. Ce n'est pas Anissa qui dira le contraire.
Heureusement pour lui, il a toujours Drissa sous le coude. Certes, celui-ci le plonge dans un profond sommeil dès qu’il ouvre la bouche, mais au moins, il est fort aux fesses comme diraient les camerounais.
Le couple Adam-Drissa risque de connaître des étincelles. En effet, Drissa vient de découvrir que son petit-ami est toujours sur des applications de rencontre. Il voit cela comme une trahison. Remonté à bloc, il ne se garde pas de dire à Adam ses quatre vérités.
─ Je t’ai donné ma confiance et tu l’as brisée en mille morceaux. On est heureux ensemble. Je ne comprends pas ce que tu cherches encore sur ces applis.
─ N’en fais pas tout un drame ! J’y suis juste pour me faire des amis, réplique Adam.
─ Tu te fous de moi ? Tu crois que je vais gober ça ?
─ Si tu ne peux pas gober ça, moi en tout cas, je peux gober ton gros bangala. Que dirais-tu si je te taillais une pipe ? propose le jeune Zouzoua en caressant l’entrejambe de son interlocuteur.
Drissa le repousse spontanément. Il n’est pas du tout d'humeur.
─ Le sexe ne va pas me faire oublier ton infidélité !
─ Je ne te trompe pas Drissa.
─ Bon, montre-moi tes messages !
Adam soupire. Il lui donne son téléphone en pensant qu’il se rétracterait. Ses plans tombent à l’eau car son petit-ami s’empresse de checker les conversations.
La peau métisse de Drissa devient toute rouge dès la lecture de la première discussion. Après deux minutes, il n’en peut déjà plus.
─ Adam, comment tu as pu me faire ça ? chantonne-t-il entre deux sanglots.
─ C’est de ta faute hein !
─ Quoi ?
─ Ces temps-ci, tu te négliges. Tu portes de vieux caleçons. Voici les poils sur ton torse qui poussent en pagaille. C’est normal que je parte voir ailleurs.
─ Tes excuses sont nulles. Tu aurais pu m’en parler.
─ Ahy, est-ce que tu es un enfant ?
─ Tu sais quoi ? J’abandonne. Adieu !
Adam a un rire nerveux, mais il se contient du mieux qu’il peut en se mettant en tenue d’Adam.
─ Si tu veux me quitter, il n’y a pas de problème, dit-il. Mais baise-moi une dernière fois ou bien ?
Drissa est fortement tenté d’autant plus que son partenaire est tout nu. Toutefois, il résiste et s’avance vers la sortie.
─ Si tu me quittes comme ça, ce serait dommage hein ! Tu devrais me faire regretter de t’avoir trompé. Je veux que tu me punisses. Montre-moi ce que je n’aurai plus quand tu vas me quitter ! Détruis-moi !
L’offre est particulièrement alléchante pour Drissa qui revient sur ses pas. Son regard montre à quel point il en meurt d’envie.
─ J’espère que tu es prêt car je ne vais même pas m’amuser avec toi, scande-t-il d’un air menaçant.

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Mariage de couverture
RomantikC'est l'histoire de l'union entre une hétéro et un homo. Généralement, c'est le gay qui se sert d'une femme afin de cacher sa sexualité. Mais, dans ce récit, c'est la non-gay qui utilise le non-hétéro pour se couvrir. Mais de quoi ? Lisez donc pour...