Mariage de couverture

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Anissa et sa fille sont de retour chez elles. Ainsi donc, trois générations sont présentes dans la même pièce : la grand-mère, la mère et la fille. En regardant un peu autour d’elle, la mère est surprise de ne pas voir son mari. Vu qu’il était censé veiller sur Djinda, elle ne comprend pas pourquoi sa présence fait défaut.

─ Maman quand tu es venue, tu as trouvé Thierno ici ?

─ Oui. On a même discuté pendant un moment.

─ Il est passé où ?

Anissa, voyant Nawel se diriger vers sa chambre, la retient violemment par le bras et lui donne une fessée.

─ Tu as quel problème ? Je ne t’ai pas dit de rester loin de ta sœur ? Pourquoi tu n’aimes pas écouter les gens ?! Quand elle va te contaminer et puis tu seras en train de te gratter là, je ne vais pas te soigner hein !

La fillette éclate en sanglots. Bien évidemment, elle en fait des caisses parce que sa mamie est là.

─ Eh Anissa, doucement avec la petite ! Si moi je te traitais comme ça, est-ce que ça allait te plaire ?

─ Maman, ne la défend pas ! On était chez une dame tout à l’heure. Elle a entraîné sa fille dans des bêtises.

La grand-mère ne l’écoute pas et prend soin de consoler sa petite-fille.

─ Quand papa va venir, je vais lui dire, chuchote Nawel à l’oreille de la mère de sa mère.

─ Elle dit que quand ton mari va revenir, elle lui dira ce que tu as fait.

─ Hum ! À ce propos, tu ne m’as pas dit où il est parti.

─ On parlait de ta grossesse et, subitement, il m’a dit qu’il avait besoin de prendre l’air.

─ Han ! Et vous avez parlé de quoi précisément ? s’inquiète Anissa.

─ Figure-toi qu’il ne se souvenait plus du moment où il t’a enceinté. C’est moi qui ai dû lui rappeler. Ah les hommes !

Comme projetée par une force, Anissa se retrouve adossée sur le fauteuil avec ses deux mains sur la tête.

🙆🏻‍♀️🙆🏻‍♀️🙆🏻‍♀️

Solène a un rencard. Elle s’est pomponnée pour l’occasion. Mais quand elle sort, elle voit Henri en train de se garer devant la maison. À travers un SMS, elle prévient son prétendant qu’elle aura du retard.

Henri descend de la voiture et la regarde de haut en bas.

─ Tu vas où habillée comme ça ?

─ Ce n’est pas ton problème. Tu es venu faire quoi ici ?

─ C’est ma maison. J’ai le droit d’y être.

─ Ça a cessé d’être ta maison quand tu m’as trompé.

─ Solène, je suis resté dehors assez de jours. J’ai accepté de partir parce que tu étais énervée. Mais là, trop c’est trop. Je veux revenir chez moi.

L’homme s’avance mais sa femme lui barre le chemin. Il la bouscule pour se créer un passage. Solène, choquée, se recoiffe et le suit.

─ Sors d’ici ! hurle-t-elle en essayant de le rattraper.

─ Je n’irai nulle part. Fâche-toi comme tu veux !

─ Si tu ne dégages pas maintenant, je te dénonce à la police.

Henri s’arrête subitement. Solène esquisse un sourire car elle sent que c’est elle qui aura l’avantage désormais.

─ Ah tu n’avances plus ? demande-t-elle avec un air narquois.