Chapitre 28 : Réconfort

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Lénie était allongée dans son lit et elle essayait de dormir depuis un long moment, mais elle n'y arrivait pas. La journée avait été intense avec les évaluations et la jeune femme n'avait pas eu une seule minute pour penser. Mais maintenant qu'elle était seule, elle ne pouvait plus y échapper. Cela faisait un an jour pour jour que son beau-père était décédé et la jeune femme n'arrivait pas à arrêter de penser à ce jour fatidique où sa vie avait basculé. Lénie pleurait de plus en plus sans pouvoir s'arrêter. La jeune femme se demandait ce que sa vie serait s'il avait encore été là et s'il aurait été fière d'elle. Il avait été tout pour elle et lorsqu'il était partie il avait emmené un bout d'elle. Pourtant c'était son décès qui avait fait en sorte qu'elle se trouve ici en ce moment même. Lénie avait compris que tout pouvait s'arrêter en un instant et qu'elle devait vivre sa vie comme elle le rêvait sans plus attendre une seule seconde. Elle avait alors tout arrêté pour réaliser son rêve et heureusement sa mère l'avait suivi et soutenue et elle le faisait encore aujourd'hui. Lénie aurait tellement aimé qu'il puisse la voir s'épanouir. Il avait été son premier fan avec sa mère et il avait toujours cru en elle. Lénie avait parfois l'impression que tout ceci n'était qu'un cauchemars et la chute était très violente et douloureuse lorsqu'elle réalisait qu'il était vraiment parti et qu'elle ne le reverrait plus jamais. Cette pensée intensifia ses pleurs. La jeune femme tenta de faire le moins de bruit possible lorsqu'elle entendit du bruit en dehors de la chambre, mais elle comprit qu'elle n'avait pas réussi quand la porte s'ouvrit lentement.

« Lénie c'est moi, murmura Héléna. Est-ce que je peux venir ? »

Lénie ne réussit pas à répondre à cause de ses pleurs et Héléna entra dans la pièce en refermant la porte derrière elle. La belge vint s'allonger aux côtés de la benjamine et elle la prit dans ses bras.

« Il est parti... sanglotait Lénie dans les bras d'Héléna. Il... Il est vraiment parti... »

Lénie s'effondra totalement et elle se mit à trembler. La belge la serra un peu plus contre elle en lui caressant lentement le dos. De temps en temps Héléna déposait un baiser sur le dessus de sa tête. Elle la laissa pleurer en silence en lui montrant simplement qu'elle n'était pas seule. Lénie commença lentement à se calmer dans les bras de la blonde et ses tremblement ainsi que ses pleurs finirent par s'atténuer.

« Désolée, murmura Lénie en se détachant un peu de la belge pour pouvoir la regarder. Je ne voulais pas t'empêcher d'aller te recoucher. Je sais qu'il est tard.

- Ne t'excuses pas pour ça. Et ne t'inquiètes pas pour l'heure. Ce n'est pas important, tu es beaucoup plus importante.

- Merci.

- C'est normal ma Lénie, je n'allais pas te laisser pleurer toute seule toute la nuit. Est-ce que tu veux en parler ?

- Si je commence à parler de lui maintenant je crois que je ne vais jamais m'arrêter de pleurer.

- Je comprends. Est-ce que tu veux faire autre chose ? Demanda Héléna.

- Pleurer autant m'a épuisé, mais je ne sais pas si je vais réussir à m'endormir sans recommencer à pleurer. »

Héléna posa délicatement ses mains sur les joues de Lénie et elle essuya les dernières larmes qui coulaient à l'aide de ses pouces.

« Je serais toujours là si ça arrive, murmura Héléna.

- Tu n'es pas obligée de rester.

- Je sais, mais j'en ai envie si tu le veux aussi. »

Lénie hocha lentement la tête avant de venir se blottir une nouvelle fois contre Héléna. La belge se mit à lui caresser lentement les cheveux tout en chantonnant jusqu'à ce que Lénie ne s'endorme dans ses bras.

Aimée pour de vraiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant