Aimée pour de vrai

Chapitre 88 : Les lettres

Ils avaient tous fait la fête après cette dernière date et Lénie avait fini par arrêter de pleurer, absorbée par l'ambiance joyeuse de ses amis. Ils étaient tous resté dans un hôtel le soir même, profitant au maximum de leur dernier instant ensemble. Lénie et Héléna avaient rejoint la famille de la belge le lendemain midi et la plus jeune avait laissé ses affaires dans la maison familiale puisqu'elle comptait y passer une nuit supplémentaire avant de rentrer chez elle. Elle n'était pas la seule à trainer à repartir de la Belgique puisque tous les camarades, ainsi que les danseurs y étaient encore. Ils avaient d'ailleurs décidé de faire une soirée Karaoké le soir même comme ils se l'étaient promis plusieurs semaines auparavant. C'était d'ailleurs pour cette occasion que Lénie se préparait alors qu'Héléna était partie avec son père faire quelques courses. La brune était restée chez la belge avec la mère de celle-ci et elle en avait profité pour ranger ses affaires correctement afin d'être prête à retourner chez elle. Le problème était que Lénie avait oublié de demander à Héléna où elle avait mis son chargeur de téléphone puisqu'elle avait oublié le siens dans le sud. Elle le chercha un moment dans la chambre sans grand résultat et elle finit par ouvrit le tiroir de sa table de nuit et elle trouva enfin ce qu'elle cherchait. En enlevant le chargeur, Lénie fit voler un papier qui retomba sur le sol. La jeune femme le ramassa et quand elle voulu le remettre à sa place, elle reconnue tout de suite ce que c'était puisque son écriture était dessus. Lénie bracha son téléphone en le mettant sur la table de nuit avant de s'assoir sur le lit le papier toujours dans les mains. Pour le moment la seule chose qu'elle voyait était le prénom d'Héléna qu'elle avait écrit des mois plus tôt, la veille de son départ du château. Lénie caressa les lettres lentement avant de l'ouvrit.

« Ma Héléna,

Si tu lis ceci, cela signifie que j'ai été éliminé de l'aventure. Pour être totalement honnête, je m'y attendais. J'avais ce présentiment que c'était à mon tour, mais ce n'est pas grave. Dehors ça sera beau n'est-ce pas ? Ne t'en fait pas pour moi, tout ira bien et je serais la quand tu sortiras à ton tour. Qui sait peut-être que ça sera dans trois semaines après la finale. Je sais que tu ne le penses pas, mais tu mérites d'être arrivée jusqu'ici et tu as le potentiel d'aller jusqu'au bout. Bats-toi pour ça. Tu peux être fière de toi Hél. Et si tu doutes de ça, souvient toi des premières semaines et du chemin que tu as parcouru depuis. Tu es exceptionnelle et tu as une voix magnifique. Je suis fière de toi Héléna et j'ai hâte de voir ce que tu vas faire par la suite.

Je sais que tu vas terriblement me manquer, mais sache que je t'attendrais dehors et je suivrais la suite de ton parcours. Profites de cette aventure et ne sois pas triste de mon départ. La vie fait bien les choses ne l'oublie pas. Si je suis sortie ce soir c'est que c'était ce qu'il devait se passer. Alors amusez-vous et bon courage pour manger les dizaines de paquets de croustilles qu'ils ont acheté pour moi.

Merci d'avoir partagé cette aventure avec moi et je garderais à jamais ses souvenirs dans mon cœur. J'ai hâte de vivre le prochain chapitre de notre histoire avec cette tournée qui ne cesse de grandir. En attendant, vis la fin de cette aventure à fond, mais ne m'oublie pas.

A bientôt Hél,

Ta Lénie.

PS : J'ai laissé quelque chose pour toi dans le dressing dans mon cassier. Je l'ai depuis Noël, mais je n'ai jamais eu l'occasion de te le donner avant. J'aurais aimé pouvoir dire ses mots ce soir-là, mais vaut mieux tard que jamais. »

Lénie ne se souvenait plus des mots qu'elle avait écrit à cette époque, quand Héléna ne connaissait pas ses sentiments les plus profond. Piquée par la curiosité et la nostalgie, elle chercha la fameuse lettre qui datait d'encore plus longtemps que ce mot. Elle la trouva au même endroit que celui qu'elle venait de lire et elle la déplia directement pour se mettre à la lire.