Aimée pour de vrai

Chapitre 9 : Le petit copain

Le réveil fut difficile pour Lénie qui se leva en dernière. Elle se prépara rapidement avant de rejoindre les autres dans la cuisine.

« Bonjour la marmotte ! La salua Axel. Tu as le temps de manger avant l'arrivée de Cécile et Slimane.

- J'avais oublié ce détail, grimaça Lénie.

- Ils n'arrivent que dans une heure les gars, rappela Clara en riant. Alors ne t'inquiètes pas tu as le temps de te réveiller. »

Lénie s'installa aux côtés de ses camarades et elle mangea tranquillement en écoutant Julien parler de sa petite amie qui était venue sur le prime de la veille.

« Et vous les filles est-ce que vos copains étaient présent hier ? Demanda Margot en se tournant vers Clara et Héléna.

- Malheureusement non, il n'est pas en France en ce moment, précisa Clara. Mais ils devraient être là pour le prochain. »

Après sa réponse, les regards se tournèrent vers Héléna et Lénie comprit immédiatement que la réponse était négative lorsqu'elle perdit son sourire.

« Non il n'était pas là, répondit Héléna.

- Ah bon pourquoi ? Questionna Margot.

- Je ne sais pas. Il devait avoir autre chose de prévu.

- Tu ne lui as pas demandé ?

- Non. Ce n'est pas lui que j'appelle le plus et je n'ai pas envie de passer la minute de téléphone à savoir pour qu'elle raison il n'est pas venu. Et ce n'est qu'un prime.

- Un prime ou tu étais nommée, répliqua Julien. C'est dommage de rater ça. Surtout que la Belgique n'est pas si loin que ça et tes parents sont là eux. »

Héléna haussa les épaules d'un air absent. Lénie voyait bien qu'elle n'était pas à l'aise et qu'elle n'avait pas envie de parler de ça, mais personnes d'autres n'avaient l'air de s'en rendre compte.

« Arrêtez les gars, intervint Lénie empêchant Margot d'ajouter autre chose. Elle vous a déjà répondu alors laissez la tranquille.

- On ne fait que poser des questions, se justifia Julien, alors de quoi tu te mêles ?

- Je dis simplement que ça ne vous regarde pas. Surtout que vous insistez alors qu'elle vous a déjà répondu.

- On fait ce qu'on veut, répliqua Julien qui commençait à s'énerver.

- Wow les gars, c'est bon calmez-vous ! Vous n'allez pas vous prendre la tête pour ça, intervint Clara avant que la situation n'empire. En plus Lénie a raison, vous n'avez pas à insister comme ça. »

Julien sortit de la cuisine énervé suivit de près par Margot qui ne comprenait pas ce qu'elle avait fait de mal. Lénie n'avait pas prévu que sa matinée se passe ainsi. La jeune femme prit son visage dans ses mains et elle souffla longuement. Quelques instants plus tard elle sentit quelqu'un s'installer à ses côtés et poser une main dans son dos. Elle releva alors la tête et elle croisa le regard d'Héléna qui lui souriait

« Merci, murmura la belge. Tu n'étais pas obligée d'intervenir, mais je suis contente que tu l'ais fait.

- Ne me remercie pas. J'ai simplement remarqué que tu n'étais pas forcément à l'aise avec leurs questions. Je sais que tu peux te débrouiller seule et que tu n'as pas besoin de moi pour ça, mais je ne pouvais pas me taire.

- Ne t'inquiètes pas je ne t'en veux pas d'être intervenue. »

Lénie se mit à sourire et elle vint embrasser la joue de la belge. Les deux femmes étaient tellement dans leur bulle qu'elles ne remarquèrent pas les regards qui étaient posés sur elles. Certains de leurs camarades les regardaient avec un sourire en coin et ils décidèrent de les laisser seules. Elles restèrent ensemble à discuter jusqu'à ce qu'elles ne doivent rejoindre les autres dans le canapé pour le début du débrief qui se passa à merveille. Lénie était contente de sa prestation pour une fois. De plus les mots de Slimane ainsi que les conseils qui leurs avait donnés après étaient rester dans sa tête tout le reste de la journée et lui avait redonné le sourire. Ses échanges avec Julien était toujours un peu tendu, mais Lénie n'y preta pas attention, préférant se concentrer sur la chanson qu'elle allait chanter au prochaine évaluation. Le seul problème était que tout le monde faisait la même chose et chantait dans tous les recoins du château. Lénie avait toujours été très sensible au bruit et elle ne supportait pas ce mélange de voix. Elle n'en voulait pas à ses camarades puisqu'ils n'avaient pas le choix, mais cela devenait de plus en plus insupportable. Alors elle sortit prendre l'air et elle se mit à hurler pour décompresser. Cela lui faisait du bien même si c'était assez étrange. Puis elle s'installa sur les escaliers afin de souffler quelques instants. La jeune femme ne savait pas depuis combien de temps elle était assise ici quand Héléna et Pierre arrivèrent vers elle.