Aimée pour de vrai

Chapitre 35 : Toi et Moi

Lénie tournait dans son lit depuis un moment maintenant, mais elle n'arrivait pas à trouver le sommeil. Tout le monde dormait dans la chambre sauf elle. Elle n'arretait pas de penser à la discussion qu'elle avait eu avec Héléna et à celle qu'elles allaient devoir avoir dans quelques heures. Plusieurs scénarios se créaient et se bousculaient dans son esprit, mais aucuns n'étaient positif. Lénie n'arrivait pas à imaginer qu'Héléna ressentait la même chose qu'elle. C'était impossible, surtout après avoir vu sa réaction la veille. Pourtant au fond d'elle, elle espérait se tromper. Voyant qu'elle n'allait pas s'endormir de sitôt à force de trop penser, Lénie se leva et elle sortit de la chambre discrètement. Elle regarda rapidement l'heure et elle grimaça quand elle découvrit qu'il était déjà presque deux heure du matin. Le réveil allait être compliqué le lendemain. La benjamine descendit les escaliers pour se diriger dans la cuisine pour se servir un verre d'eau. Elle s'installa ensuite sur le grand canapé en plaçant un plaid sur elle. Le calme du château la détendait et elle profita un instant de ce moment de silence. Elle resta assise pendant plusieurs minutes a regarder la pièce éclairée simplement par les lumières extérieurs jusqu'à ce qu'elle entende quelqu'un descendre. Lénie attendit un instant avant de voir Héléna arriver vers elle. La belge s'approcha d'elle et elle s'installa à l'autre bout du canapé pour garder une certaine distance entre elles.

« Qu'est-ce que tu fais debout ? Demanda Lénie.

- Je n'arrivais pas à dormir et je t'ai entendu te lever et puisque tu ne revenais pas je suis venue voir ou tu étais.

- Tu n'étais pas obligée tu sais. Je vais bien.

- Ce n'est pas l'impression que j'ai. Ecoute par rapport à tout à l'heure...

- On n'est pas obligée d'en parler, interrompit Lénie.

- Ce n'est pas ce que tu crois. Je n'ai simplement pas eu le temps de m'exprimer tout à l'heure.

- Tu avais pourtant tout le temps après mon aveu, mais tu n'as rien dit.

- Arrête de m'interrompre s'il te plait et laisse-moi finir. »

Lénie ouvrit la bouche mais elle la referma avant de dire quoique soit.

« Si je nai rien dit, reprit Héléna, c'est simplement parce que je ne m'attendais pas à ce que tu me dises tout ça. Je ne m'attendais pas à ce que tu ressentes la même chose que moi. Bien sûr que j'ai des sentiments pour toi Lénie et depuis un moment. Je ne m'attendais absolument pas à ça. J'avais un copain quand je suis arrivée ici et même si ce n'était pas le grand amour entre nous, je ne m'attendais pas à développer des sentiments pour quelqu'un d'autre. Pourtant tu es arrivée et tu as tout chamboulé. »

Héléna s'arrêta un instant pour se rapprocher de Lénie sans pour autant la toucher.

« Je n'ai pas compris pourquoi j'étais autant attirée par toi au départ, continua Héléna. Il y avait ce truc entre nous que je ne pouvais pas expliquer, mais je voulais être prêt de toi ou simplement pouvoir te voir. Ce n'est qu'en discutant avec MM que j'ai compris ce que je ressentais. Ces sentiments n'ont fait que grandir avec le temps, mais je ne voulais pas qu'il se passe quoique soit entre nous avant d'avoir trouvé une solution pour mon ex-copain. Crois-moi il y a des jours qui ont été plus compliqué que d'autre et ou je n'avais qu'une envie c'était de t'embrasser. »

Héléna posa délicatement sa main sur le visage de Lénie qui se laissa faire et elle vint caresser lentement sa lèvre à l'aide de son pouce.

« Pour être totalement honnête j'ai toujours envie de t'embrasser, mais je ne veux pas le faire devant les caméras. Et ce n'est pas parce que ça me gêne d'être avec toi, bien au contraire. Mais je n'ai pas envie que des inconnues s'immiscent dans ce qu'on créait toi et moi. »