Chapitre 62 : La fin ?

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Deux jours, cela faisait maintenant deux jours que Lénie et Héléna ne s’étaient pas adressées la parole. La belge avait pourtant essayé plus d’une fois, mais la brune refusait tout dialogue. Lénie passait son temps avec Candice et Djebril et elle évitait Héléna du mieux qu’elle pouvait. La veille lors du concert, elle avait réussi à faire abstraction de tout cela parce que le show devait continuer quoiqu’il arrive et le public ne devait pas savoir ce qu’il se passait en coulisse. C’était le seul moment où les deux femmes avaient eu des interactions. Lénie avait même collé Héléna sur Famille comme elle le faisait à chaque concert, mais dès qu’elles sortaient de scène la brune fuyait. Djebril avait essayé de lui faire comprendre que ce n’est pas en évitant Héléna que toute la situation allait s’arranger. Pourtant Lénie n’avait pas laissé la belge l’approcher. Elle ne pouvait pas pour le moment. Elle avait trop peur de savoir pourquoi elle agissait ainsi avec elle ces dernier temps. Lénie ne voulait pas perdre Héléna et c’était l’impression qu’elle avait et cela était beaucoup trop douloureux. Depuis la dispute, elle passait son temps à pleurer dès qu’elle était seule ce qui avait poussé Djebril et Candice à rester avec elle pour lui remonter le morale. Elle était reconnaissante de tous les efforts qu’ils faisaient pour elle, mais personne ne pouvait enlever toutes les pensées qui emplissaient sa tête. Héléna n’était peut-être pas la seule à penser qu’elle était trop collante. Et si ses camarades étaient trop gentils pour simplement le lui dire ? Peut-être qu’ils se forçaient comme Héléna devait le faire puisqu’elle ne s’en plaignait que maintenant. Lénie avait pourtant été toujours aussi tactile avec elle, mais elle avait attendu des mois pour lui en parler. Même si parler était un bien grand mot, Héléna lui avait surtout lancé cette information à la figure au moment où elle s’y attendait le moins. Lénie n’arrêtait pas de se demander si tout était finie entre elles. Héléna mettait peut-être une distance entre elles parce qu’elle voulait rompre, mais elle n’osait pas le faire. Lénie savait que si cela devait arriver, elle la perdrait parce que jamais elles ne pourraient redevenir amies et garder cette proximitée qu’elles avaient avant de se mettre ensemble. La brune devrait alors souffrir en silence en voyant celle qu’elle aimait plus que tout chaque weekend pour les shows et faire comme-ci cela ne lui faisait rien. Elle ne voulait pas en arriver là et c’était pour cela qu’elle évitait Héléna et la conversation qu’elles devaient avoir. Lénie savait qu’elle ne pourrait pas faire cela très longtemps, surtout qu’elle souffrait quand même, mais au moins pour le moment elles étaient toujours ensembles et elle pouvait garder cette infime espoir que ça serait encore le cas après la conversation même si elle en doutait de plus en plus. Lénie sentait son cœur se briser dès qu’elle posait son regard sur Héléna. La brune savait qu’elle devait parler avec elle dès aujourd’hui puisque c’était le dernier show du weekend avant qu’ils ne se séparent tous pour la semaine. Elle ne savait pas si elle supporterait encore une semaine de plus sans aucun contact avec Héléna. Tout était trop compliqué dans sa tête et elle avait besoin d’un peu de temps pour s’éclaircir ses idées. Alors elle s’était isolée durant les répétitions du concert dès qu’ils s’étaient mis à faire des chansons dont elle ne faisait pas partie. Elle les regardait depuis un moment d’un air absent en restant totalement en retrait.

« Hey Minimé, l’interpella Lucie en s’installant à ses côtés. Pourquoi tu n’es pas avec les autres ?

- J’avais besoin d’être un peu seule.

- J’ai remarqué que tu t’isolais beaucoup depuis hier. Tu veux en parler ? »

Lénie sentit ses larmes monter et elle commença à pleurer tout en évitant le regard que lui lançait Lucie.

« Ma minimé… »

Lucie entoura Lénie de ses bras en la serrant contre elle tout en lui caressant le dos. La brune resta quelques minutes à pleurer dans les bras de la répétitrice avant de se redresser. Lénie s’essuya rapidement les joues avec sa main et elle remarqua que certain de ses camarade la regardaient, mais aucuns ne vint la voir puisque Lucie leurs fit signe de continuer à travailler.

Aimée pour de vraiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant