Chapitre 24 : Doutes

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Lénie était installée dans son lit depuis un long moment. La jeune femme n'arretait pas de penser à la discussion qu'elle avait eu avec Héléna durant la nuit. Lénie ne savait pas comment réagir. Un partie d'elle était heureuse que la belge n'ait aucun sentiment pour Pierre ainsi que le fait qu'elle allait être prochainement célibataire. Pourtant cela ne voulait pas dire que les sentiments que la benjamine avait pour elle étaient réciproque. Lénie s'était toujours dis que c'était peine perdu puisque la belge était en couple et elle pensait également qu'il y avait une possibilité qu'elle s'intéresse à Pierre. Depuis qu'elle avait appris la vérité, Lénie avait commencé à espérer. La jeune femme savait que ce n'était pas une bonne chose et que la chute risquait d'être douloureuse, mais c'était plus fort qu'elle. Lénie n'arretait pas d'imaginer ce que cela ferait si elle était avec Héléna surtout après l'impro de théâtre qu'il avait fait en début d'après-midi. En effet, ils avaient eu la surprise de faire ce cours avec Jean Luc Riesman et Pierre et ils leur avaient proposé un exercice ou ils allaient devoir chanter. Lénie avait dû faire semblant de se marier avec Pierre et Héléna était alors intervenue dans l'impro sans que personne ne lui dise de le faire. Elle avait joué une femme qui voulait interrompre le mariage. Lénie ne s'attendait simplement pas à ce qu'elle se retourne vers elle pour lui dire qu'elle l'aimait depuis toujours en chantant. La benjamine savait que ce n'était pas la vérité et que la jeune femme ne faisait que jouer un personnage, pourtant elle n'avait pas pu s'empêcher de sourire en entendant ses mots. Depuis Lénie imaginait Héléna lui dire cela, mais pour de vrai cette fois. Malheureusement la brune avait fini par perdre le sourire lorsqu'elle avait compris qu'il n'y avait que peu de chance que la belge lui dise cela un jour.

« Ta tête va finir par exploser à force de trop penser, lui dit Djebril en la sortant de ses pensées. Qu'est-ce qu'il se passe dans ta jolie petite tête ? »

Le jeune homme avait posé cette question en tapotant doucement le front de Lénie puis il s'installa à ses côtés. Lénie sentit ses larmes lui monter aux yeux et elle se mit à pleurer dans les bras de Djebril.

« Ça va aller, rassura Djebril en lui caressant le dos.

- J'espère pour rien Dje, je le sais mais c'est plus fort que moi. J'imagine quelque chose qui ne se produira jamais.

- Tu sais, je crois que tu te préoccupe trop de l'avenir au lieu de profiter du présent. Et n'abandonnes pas avant d'avoir essayé et qui sait peut être que tes rêves deviendront réalité un jour. Mais tu ne peux pas en être sûre avant d'avoir tout essayé pour réussir. Tu comprends ce que j'essaie de te dire ?

- Oui, mais ce n'est pas simple.

- La vie n'est pas simple petit coeur et tu le sais mieux que personne. Mais il faut se battre pour ce que l'on veut et se donner les moyens d'y arriver.

- Tu sais que tu es le meilleur ?

- On me le dit souvent, plaisanta Djebril. Maintenant sèche tes larmes et bouge ton jolie petit cul Marlène et Lucie vont arriver. »

Lénie se mit à rire à cette phrase et elle suivit le jeune homme. Elle l'arrêta un instant au pied de l'escalier pour le prendre rapidement dans ses bras.

« Merci Dje.

- Tu n'as pas à me remercier, tu aurais fait la même chose pour moi. C'est d'ailleurs ce que tu fais à chaque fois que je ne vais pas bien. Tu pourras toujours compter sur moi ma petite Lénie. »

Djebril vint lui embrasser tendrement le front avant de lui prendre la main pour rejoindre les autres qui les attendaient sur le canapé. Ses camarades la regardèrent, mais personne ne posa de question pour le plus grand bonheur de la plus jeune. Les répétitrices arrivèrent peu de temps après et Lénie s'en alla avec Marlène dans la salle de chants pour répéter jusqu'à ce qu'Héléna ne les rejoignent pour travailler sur le duo qu'elles devaient faire ensemble sur le prime. Lénie enleva son écharpe et son manteau dès qu'elle fut entrée dans la pièce et elle s'installa sur le côté du piano comme elle le faisait à chaque fois. Marlène referma la porte après avoir jeté un coup d'oeil à l'extérieur ce qui surprit la benjamine. Puis la femme vint s'assoir à ses côtés et Lénie devina qu'il se passait quelque chose rien qu'en voyant son sourire.

Aimée pour de vraiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant