Chapitre 8

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William

Je me retrouve seul à la fin de la journée.

Assis derrière mon bureau je termine la correction des dissertation d'aujourd'hui.

Son absence t'a manqué, n'est ce pas ?

Je secoue vivement la tête pour repousser cette pensée idiote.

Elle n'étais pas présente à mon cours.
Et alors ? Je veux dire, ce n'est pas comme-ci cette fille était importante dans ma vie.

J'avoue que son moment de faiblesse de l'autre soir m'a eu mais je n'ai pas l'intention de la mettre en avant des autres élèves.

Elle est une adolescente en manque d'amour de ses parents. Je ne peux pas l'aider avec cela.

A l'image de ses lèvres maquiller, je repense à la feuille d'exercice reposant dans le tiroir de mon bureau.
Je récupère la clé et là tourne dans la serrure.
La feuille est la, poser au dessus d'un tas d'autre paperasse.
Je glisse mon index sur la marque de rouge lèvres sécher.

Des coups contre la porte en bois de ma salle de classe résonne dans la pièce, me fessant sursauter.

— Entrer ! Je m'exclame.

Je donne un coup dans le tiroir pour le refermer lorsque la porte s'ouvre et je découvre ma petite soeur dans l'encadrement.

— Salut, grand frère !

Sourire au lèvres, elle s'approche de moi et je me lève de ma chaise pour la prendre dans mes bras.

— Qu'est-ce que tu fait ici, toi ?

— Mes professeurs sont en grève toute la journée d'aujourd'hui et de demain alors, je suis ici, me répond-t-elle en fessant une petite danse de la joie.

Je lève les yeux au ciel en ne pouvant m'empêcher de rire.

— Comment vas-tu ?

— Tout va bien, un peu fatiguée mais c'est la routine de la vie.

La petite brune prend place sur ma chaise de bureau tandis que je commence à ranger mes affaires dans ma mallette en cuir noir.

Elle fait tourner mon siège dans tout les sens tel une enfant.

— Diana, tu va finir par le casser.

— On dîne ensemble ce soir ? Demande-t-elle en ignorant ma réplique.

— Je ne peux pas ce soir.

— Pourquoi ?!

— Jane a organiser un dîner avec ses parents.

Elle lève les yeux au ciel en râlant.

Ma petite copine n'a pas était très apprécié par ma petite soeur. Ils ne le disent pas mais je suis convaincu que mes parents eux aussi, ne l'aime pas beaucoup.

J'aime Jane mais il y'a des jour où moi aussi je ne la supporte pas.
Elle est trop souvent sérieuse et stricte par moment. Elle a vécu ainsi, je ne peux pas lui en vouloir sauf que sa m'agace de temps en temps.

— On pourrais aller dîner demain soir chez papa et maman, sa leur fera plaisir, propose-je.

Elle hoche la tête.

Je lui tourne le dos une minute le temps de récupérer mes livres de cours poser plus loins sur une table vide.

Lorsque je me retourne je la vois tenir une feuille en mains et à travers le papier je reconnais celle qui est marquer pas ses lèvres.

Diana garde les yeux rivées sur le papier sans dire un mot les sourcils froncer.
Elle lève la tête vers moi alors que je la lui arrache des mains et la plis en quatre pour la fourrer dans la poche de ma veste.

— Jane, mente-je sans rien ajouter de plus.

Elle pince ses lèvres en retenant son sourire malicieux et lève les mains en l'air.

***

C'est étrange d'autant aimer son boulot.

Surtout depuis que mes beau-parents m'on pris la tête hier soir en parlant mariage et futur pour leur fille et moi.

Jane attend la demande en mariage mais elle ne se doute pas que je n'en ai aucune envie.
Le mariage nous coincera dans une routine infernale qui commence déjà à se mettre en place dans notre couple.

Je déteste ça.

Je déteste rentrer à la maison le soir et me retrouver seul car ma petite amie a encore beaucoup de travail au bureau.

Metro, boulot, dodo, comme on dit.

Notre couple est une routine.
J'ai l'impression d'être avec elle par habitude.

Les élèves arrive tel un un troupeau d'éléphants dans la classe en se bousculant et rigolant.
Le brouhaha autour de moi s'estompe lorsque je la vois entrer à son tour dans la pièce.

Elle évite mon regard en gardant les yeux fixer sur ses chaussures puis elle grimpe les escaliers et s'installe à sa place.

Je me donne une claque mentalement pour me mettre au boulot et essayer de faire abstraction de ma nouvelle distraction humaine.

VICTORIA Où les histoires vivent. Découvrez maintenant