VICTORIA

Chapitre 53

Victoria

C'est impressionnant pour moi d'être sur une si grande scène.

Pour la deuxième fois, je me retrouve avec l'orchestre d'Albert Dumont pour un entraînement avant mon premier concert dans quelques semaines.

Notre chef d'orchestre nous fait signe puis nous commençons à jouer.
Je fait doucement glisser mon archet sur mon violon lorsqu'une douleur vive me fait grimacer.
J'essaie de paraître naturel mais mon ventre me fait atrocement mal.

Mes gestes sont maladroits et je perd complètement le contrôle de mon corps.

Ma tête tourne, j'arrête de jouer et pose mon violon sur mon étui. En me relevant la douleur revient.
Je me replie sur moi même en posant une main sur mon ventre.

— Hey, que ce passe t'il, ma belle ? S'inquiète Anna la seule fille du groupe.

Elle arrive vers moi en enlaçant ma taille d'une main.
Je me révèle légèrement mais la souffrance persiste.

— Il y'a un problème, annonce-je en levant les yeux vers elle.

Son sourire réconfortant m'aide à me détendre.

— Ok, tout va bien, respire tranquillement... je vais t'emmener à l'hôpital la plus proche, d'accord ?

J'hoche frénétiquement la tête, le cœur battant la chamade.

Mes yeux fixent l'arrondie de mon ventre une larme coulant sur ma joue.

— Ça va aller, mon bébé... maman est là, marmonne-je.

***

Les médecins m'ont fait passer une dizaines d'examens avant de m'abandonner toute seule dans une chambre d'hôpital.

Je soupire en zappant les chaînes de la télévision accrochées au mur devant moi.
Lorsqu'un bruit sourd résonne dans le couloir et la voix rauque de William arrive à mes oreilles.

La porte de ma chambre s'ouvre sur mon petit ami, les trait du visage inquiet, par ma faute.

— Tout va bien, commence-je des qu'il me vois.

— Tu as des nouvelles ?

Je secoue la tête.
A son tour il soupir et s'installe sur une chaise près de moi, attrapant ma main au passage.
Il dépose un petit baiser sur mes phalanges faisant frissonner mon corps entier.

Sa main libre se pose sur mon ventre pour le caresser tendrement.

— Qu'est ce qui c'est passer, ma puce ?

J'hausse les épaules en louchant sur sa main massant mon ventre.

— C'était la première fois que je ressentait une douleur pareille, j'ai eu des vertiges et une douleur atroce au ventre.

— Anna a bien fait de te ramener directement ici.

— Oui elle-

Le médecin qui entre dans la pièce me coupe dans ma phrase.
Plutôt âgé, vêtue d'une blouse blanche un dossier en main il nous remarque et sourit.