Point de vue de Salwa
Victor Hugo, notre Maître à tous, a dit "la moitié d'un ami, est la moitié d'un traitre".
Qu'en est-il d'un demi-frère ? Est-il destiné à être un demi traitre pour le restant de nos vies ?
C'était une après-midi paisible, le soleil filtrait doucement à travers les rideaux de ma chambre, projetant des motifs de lumière dorée sur le sol. Les rires de Kassim et Maha résonnaient depuis leur chambre, emplissant la maison d'une chaleur joyeuse. Ils jouaient avec une énergie débordante, et même à distance, je pouvais sentir leur bonheur contagieux.
L'air autour de moi était délicatement parfumé par une légère senteur de jasmin et de musc, une fragrance apaisante qui flottait dans la pièce. J'étais là, devant mon miroir, concentrée sur mon brushing. Le bruit régulier du sèche-cheveux était presque hypnotique, créant une atmosphère de calme. Je m'appliquais à former des boucles parfaites, chacune tombant en cascade sur mes épaules avec une souplesse maîtrisée. La sensation de mes cheveux, doux et soyeux sous mes doigts, me procurait une satisfaction profonde, celle de prendre soin de moi et de me sentir bien.
En regardant mon reflet dans le miroir, un sourire s'étira sur mes lèvres. Mes boucles étaient impeccablement formées, chaque mèche en place, créant un look à la fois sophistiqué et naturel. Je portais un chemisier en soie blanche, parfaitement repassé, et un pantalon noir ajusté qui soulignait ma silhouette avec une élégance discrète. Mon maquillage était subtilement appliqué, juste assez pour mettre en valeur mes traits sans exagérer. Je me sentais bien, non seulement physiquement, mais aussi mentalement.
Fatna - en rentrant pour déposer mes draps et en souriant Toujours aussi belle toi dis-donc
Moi - en souriant Merci Fatna
Fatna - en s'approchant de moi Salwa, tu te souviens quand tu m'appelais maman ?
Moi - en fronçant les sourcils Oui ?
Fatna - C'était la bonne époque hein ?
Moi - J'avais 5 ans quoi
Fatna - Qu'est-ce qui a changé depuis hein ?
Moi - en souriant À cette époque, tu ne préférais pas Said à moi
Fatna - en roulant des yeux et en me caressant les cheveux Tu penses vraiment que je peux préférer mon fils à ma fille ?
Moi - C'est le cas là
J'avoue, je disais ça avec un peu de rancoeur au fond de moi.
Fatna - Salwa, je vais te le dire une bonne fois pour toute. Je t'aime, je t'aime plus que tout au monde. Je donnerai ma vie pour toi. Et je le ferai aussi pour ton frère. Je vous aime autant l'un que l'autre. Said me fait juste un peu plus de peine
Moi - Ah bon ?
Fatna - Oui. Regarde le, c'est sûr qu'il n'est pas le grand chef d'entreprise qu'il pense être. Toi, t'es comme ton père, t'es impitoyable et t'es la seule à faire quelque chose de cette entreprise
Moi - en souriant Tu crois ?
Fatna - Bien sûr que je le crois. Mais quand Said a eu besoin d'aide, ton père était là pour lui donner du travail et lui montrer qu'il a confiance en lui. Tu vois ce que je veux dire ?
Moi - Mhh pas faux
Fatna - Salwa, ne laisse pas tomber ton frère. Sois comme ton père sur ce point là aussi. Et puis, tu sais très bien à quel point les choses ne vont pas fort en ce moment. Il commence à ressortir jusqu'à pas d'heure et j'ai cramé un paquet de cigarette dans son tiroir. Sa confiance en lui est mise à rude épreuve, il n'a rien à voir avec toi. Soit gentille Salwa, s'il te plaît
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Salwa - Bouteille à la mer
RomanceNEW ROMANCE | Il n'y a qu'à toi que je les compare, et je fais toujours les mêmes erreurs.