Entre la vitesse et la mélodie -- Lewis Hamilton & Aaliyah

Chapitre 63

Désolée pour le retard 🫣🫣🫣

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POV Aaliyah

Je me trouvais là, dans cette ambiance que j'avais oubliée, mais qui me semblait maintenant si familière, si agréable. Je regardais les voitures filer sur le circuit, les mécaniques en mouvement, le rugissement des moteurs. Et tout à coup, je me suis dit que c'était ça. C'était vraiment ça que je voulais. Jamais je n'aurais imaginé que la Formule 1 pourrait autant m'attirer. Au départ, les voitures, tout ce bruit, toute cette agitation, ça ne m'avait jamais vraiment parlé. Et pourtant, au fond de moi, je me rendais compte que je prenais bien plus de plaisir que je ne l'aurais cru.

J'avais déjà un pied dans le monde du sport, évidemment, mais là, dans cette atmosphère électrique, avec ces bolides fendant l'air à une vitesse folle, il y avait quelque chose de différent. Un mélange unique de sensations et d'émotions, quelque chose qui me rappelait mes propres envies de vie, mes rêves. Le temps semblait s'effacer, disparaître complètement.

En y réfléchissant, en revivant ces moments passés aux côtés de Lewis, je réalisais à quel point cette bulle me manquait profondément. Je me souvenais de mes premiers pas à le suivre, à encourager mon frère, des conversations avec l'équipe, des ingénieurs, des échanges avec Toto, même des discussions passionnées dans le paddock. Tout ça, c'était un monde à part. Une sensation unique d'être une pièce d'un tout, d'appartenir à quelque chose de plus grand. La vie autour des circuits, l'adrénaline dans l'air, et surtout, lui. Lewis.

Je repensais à ce jour où j'étais là pour lui, ce jour où il cherchait son huitième titre. Je me souvenais des promesses que je m'étais faites alors, des promesses que je lui avais faites. Je lui avais promis que je serais toujours là pour lui. Et pourtant...

J'avais pris du recul. J'avais laissé tout ça derrière moi, presque sans un mot, alors que c'était le moment où il aurait eu besoin de moi plus que jamais. Cette réalisation me frappait comme une évidence, presque douloureuse. M'éloigner comme je l'avais fait, sans lui en parler vraiment, je le regrettais profondément. Mais le passé était immuable. Ce temps perdu, je ne pouvais pas le rattraper.

Je savais pourtant que je ne pouvais pas rester dans le regret. J'étais là maintenant, debout sur le bord de ce circuit, avec une mission claire : remettre les choses à leur place. Revenir là où tout avait commencé. Rattraper ce que je pouvais, pour lui, pour moi, pour cette vie qui m'appelait à nouveau.

En pleine réflexion, je sentis un regard insistant sur moi. Je relevai la tête et croisai ses yeux. Toto. Il me fixait, sans détour, son expression impassible mais pleine de questions silencieuses. Avant que je ne puisse réagir, il s'approcha d'un pas rapide. Je sentis une pointe d'appréhension monter en moi. Toto avait ce charisme naturel, mais aussi une autorité qui me mettait toujours un peu mal à l'aise.

Toto : Mais tu fais quoi là ?

Sa question me prit de court. Pendant une seconde, je ne savais pas quoi répondre.

Aaliyah : Euh... je suis venue voir Lewis.

Il fronça légèrement les sourcils, un mélange d'intrigue et de reproche dans son regard.

Toto : Lewis, il est au courant ?

Je baissai les yeux, mal à l'aise, et secouai la tête.

Aaliyah : Non, il n'est pas au courant.

Il me fixa un instant, silencieux, comme s'il réfléchissait à ce qu'il allait faire. Puis, brusquement, il dit :

Toto : Viens avec moi.

Mon cœur fit un bond. Il n'y avait rien à discuter dans son ton, comme si je n'avais pas d'autre choix que d'obéir. Je le suivis, nerveuse, sans oser poser de questions. Nous traversâmes le garage, nous éloignant peu à peu des techniciens et des regards curieux.