Chapitre 102.2 : Terre brûlée

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CHAPITRE 102.2 : Terre brûlée

ALTHEA

Je continuais à avancer, mes jambes tremblantes, le souffle coupé par la chaleur écrasante du désert. Chaque pas me rapprochait un peu plus de l'épuisement total. Mais alors, là, sur le sable, je vis à nouveau ces empreintes. Des pas qui n'étaient pas les miens. Je me figeai, les yeux fixés sur ces traces, le cœur battant plus fort dans ma poitrine. Je n'étais pas seule. Quelqu'un d'autre était ici. Mais qui ? Et pourquoi ne se montrait-il pas ?

— Je sais qu'il y a quelqu'un ! m'écriai-je, la voix tremblante de colère et de désespoir. Montrez-vous ! Je vous trouverai et vous me ferez sortir de ce désert maudit !

Mais aucune réponse. Les pas... disparus, comme s'ils n'avaient jamais existé. Je tournai sur moi-même, cherchant une trace, un signe. Rien.

— VOUS ÊTES PASSÉ OÙ ?! NE ME LAISSEZ PAS TOUTE SEULE ! hurlai-je dans le vide. Mais mes mots furent avalés par le silence. Le désert, toujours silencieux, se moquait de moi.

Le soleil, désormais à son zénith, recommença à me brûler. Ma peau cuisait sous ses rayons implacables. Je devais faire quelque chose ou ce désert me réduirait en cendres. Avec les derniers lambeaux de force qu'il me restait, je déchirai un morceau de ma robe, l'enroulant autour de ma tête comme un foulard pour me protéger du soleil. Je pris une longue inspiration, essayant de ne pas céder à la panique. Il fallait que je marche dans la direction opposée à celle d'hier. Peut-être que cette fois, je trouverais enfin une issue.

Je recommençai à marcher, mes jambes lourdes comme du plomb. Le temps n'avait plus de sens. Une heure ? Deux heures ? Dix heures ? Je n'en savais rien. Le désert n'avait pas changé, toujours la même étendue infinie de sable rouge. Chaque pas semblait me rapprocher d'un nouvel abîme. Je me sentais tourner en rond, piégée dans une spirale sans fin.

Soudain, une grande flaque d'eau apparut devant moi.

De l'eau ?!

— De l'eau ! criais-je en courant vers elle, l'espoir me redonnant un peu de force.

Je me jetai à genoux, plongeant mes mains dans l'eau. Mais au moment où mes doigts touchèrent la surface, l'eau disparut. À la place, une encre noire et visqueuse.

— Putain... c'est quoi ça ? lâchai-je dans un murmure tremblant. AAAAAH ! hurlai-je de désespoir, mes mains couvertes de cette substance immonde.

Avant que je ne puisse comprendre ce qui se passait, un bruit sourd résonna derrière moi. Je me retournai d'un coup. Et là, au loin, une silhouette gigantesque se détachait sur l'horizon : un dragon.

Un dragon ?!

Le dragon !

— Non... je rêve..., murmurai-je, ma voix à peine plus qu'un souffle. Ce n'était pas possible. Ce dragon...

Je le reconnaissais. C'était lui, celui qui m'avait sauvée autrefois. Mon esprit vacilla entre rêve et réalité. Était-il vraiment là ? Ou étais-je en train de perdre la raison ? Alors qu'il se tenait là, imposant, une autre créature surgit soudain de sous le sable. Un monstre. Bleu et visqueux, ses yeux fixés sur moi avec une faim terrifiante. Il se précipita, cherchant à m'engloutir dans sa gueule béante. Je bondis sur le côté, évitant de justesse ses crocs. Le dragon lui sauta dessus et lui mis un coup de queue avant qu'il ne disparaisse à nouveau sous le sable, comme s'il n'avait jamais existé. Le sol tremblait encore légèrement, témoignant de son passage.

— Mais je suis où, bordel ?!

Je me tournai à nouveau vers le dragon, l'esprit brouillé par la confusion et la terreur. Il était toujours là, imposant, mais immobile. Je m'approchai de lui, lentement, chaque pas incertain. Il était réel. Il devait l'être.

ASCENSION Tome 1 : Les voies du pouvoirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant