Chapitre 39 - Disparition

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Général Caius Dravell (Drevanien)

La procession impériale, avec toute sa grandeur et sa splendeur, s'était arrêtée aux abords de la forêt près des ruines de Tarnak. J'avais décidé que c'était l'endroit idéal pour s'installer, les bandits n'auront pas du mal à trouver le prince Aurelian quand je leur donnerai l'alerte. Nous avions donc établi un campement temporaire, une étape nécessaire avant de reprendre notre marche vers Valeria, afin d'accuser le roi de l'assassinat de son altesse impériale. Mon esprit était concentré sur le plan minutieusement élaboré, un plan qui nécessitait la disparition du prince héritier Aurélian au moment opportun.

Une fois le campement dressé sous les frondaisons de la forêt, je décidai de vérifier personnellement la situation du prince. L'air était frais, empli des murmures de la nature nocturne, tandis que je m'approchais de la lourde voiture qui transportait Aurélian. Les porteurs, exténués, s'étaient déjà dispersés pour trouver un peu de repos.

Ouvrant la porte de la voiture avec une assurance silencieuse, je découvris avec stupeur que le compartiment était vide. Pas de prince, pas de trace de sa présence récente. Une inquiétude sourde monta en moi, rapidement transformée en colère froide. Je ne pus m'empêcher de me murmurer :

— Impossible... Comment a-t-il pu disparaître ainsi ?

Je fermai la porte doucement, mon esprit tournant à toute vitesse. Garder cette information secrète était essentiel pour le moment. Un scandale ouvert ne ferait que compliquer les choses. Je rejoignis Alexandre :

— Écoute-moi attentivement, son altesse a disparu. Nous ne pouvons laisser cette nouvelle se répandre. Tu vas prendre quelques hommes de confiance et le chercher discrètement.

Alexandre acquiesça, son visage reflétant la gravité de la situation.

— Trouve-le rapidement et discrètement. Nous ne pouvons pas nous permettre un éclat public.

Alexandre rassembla rapidement un petit groupe de soldats fidèles et se mit en mouvement. Je les regardai s'éloigner dans la pénombre de la forêt. Une tension sourde commençait m'envahir.

Si le prince est retrouvé rapidement, nous pourrons encore contrôler la situation. Mais si sa disparition devient publique, cela pourrait menacer l'ensemble de notre plan.

Je retournai au centre du campement, mon visage masquant mes pensées intérieures. La nuit continuait à tomber, et le camp commençait à plonger dans une activité feutrée. Les gardes patrouillaient, inconscients de la crise qui se jouait dans l'ombre.

Le prince doit être retrouvé, et notre plan doit se poursuivre sans faille. Les enjeux sont trop élevés pour permettre à un imprévu de tout gâcher. Aurélian, où que tu sois, ta disparition ne doit pas devenir un obstacle insurmontable. Je te retrouverai, et achèverai le plan du grand conseiller Raymund.

Dans la solitude de mon commandement, j'espérais que les efforts d'Alexandre porteraient leurs fruits. La nuit s'étendait autour de nous, ses ombres cachant les secrets et les dangers de la forêt. Mais quelque part, dans cette obscurité, se trouvait la clé de notre réussite ou de notre échec.

***

Tandis que le crépuscule enveloppait le camp d'une aura mystérieuse, mes pensées étaient tournées vers la mission de recherche menée par Alexandre. Le calme précaire était brusquement interrompu par la vue de plusieurs cavaliers s'approchant au loin. Mon cœur se serra en reconnaissant la silhouette imposante de Léandre, le nouveau roi de Valeria, avançant vers notre camp.

Que fait Léandre ici ? Il devait attendre à Valeria. Ce n'était pas prévu.

Rapidement, j'envoyai un de mes éclaireurs de confiance pour prévenir Alexandre de cette arrivée imprévue. Il fallait maintenir le contrôle de la situation à tout prix. Je faisais confiance à mon fils, il trouvera une solution ingénieuse pour nous sortir de là.

ASCENSION Tome 1 : Les voies du pouvoirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant