ASCENSION Tome 1 : Les voies du pouvoir

Chapitre 86 - Sous le regard du démon prédateur

⚠️ violences sexuelles. Pour un public averti. Je ne suis pas responsable de ce que j'écris mais de ce que vous lisez. Bonne lecture quand même ❤️

ALTHEA

Je devais agir, et vite. Il me fallait briser ce verre, en saisir un tesson, et me libérer des liens qui entravaient mes mains. Tout en écoutant son monologue, je planifiais ma prochaine manœuvre, chaque seconde me rapprochant de l'éventualité de ma fuite ou de ma fin.

Après son affreux monologue, je pris une profonde inspiration, gardant mon calme malgré la provocation flagrante de Lorcan. Il semblait se délecter de cette tension, savourant chaque instant de mon apparente soumission. Alors que ses pas résonnaient sur le parquet, son rire sardonique se mêlait à l'atmosphère déjà lourde de la pièce. Je baissai les yeux, feignant de céder, ce qu'il interpréta à sa manière malheureusement. Se sentant en position de force, il se rapprocha et s'agenouilla pour être au même niveau que moi. Je détournai la tête, refusant de lui accorder le plaisir de croiser mon regard.

—   Quoi ? Ne me dis pas que tu as déjà peur ? Ne gâche pas mon plaisir. Je veux que tu te batte, me dit-il, un sourire narquois au lèvres.

Avec le même sourire arrogant, je lui répondis tous en maintenant le regard fixe et défiant :

—   Peur ? Je ne crains pas le cafard insignifiant que vous êtes, qui ne s'en prend qu'au faibles.

—   Un cafard insignifiant ? répéta-t-il, son rire se transformant en une série de hoquets presque hystériques.

Il se redressa alors et commença à arpenter de nouveau la pièce, toujours en riant.

—   Un cafard insignifiant ? répéta-t-il encore, cherchant à reprendre son sérieux.

Je le regardais faire, reprenant moi-même un peu de contenance. Il était inconcevable de lui donner même une seconde de satisfaction ou de plaisir. Cependant, je savais comment le faire sortir de ses gonds. Je savais que je devais jouer prudemment. Son désir de me voir lutter contre lui était évident, mais au lieu de le satisfaire, je cherchais à le piquer là où je savais qu'il était le plus sensible. En attendant je continuais à l'ignorer. Impatient il me lança :

—   Un cafard insignifiant... Voilà ! J'aime quand tu réagis ainsi ! C'est exactement ce que j'attends de toi, continua-t-il, revenant à ma hauteur avec une expression soudainement plus sérieuse.

—   Vraiment, vous croyez me connaître ? dis-je, ma voix teintée d'un mépris contrôlé. Croyez-vous vraiment que vos petites tortures m'impressionnent ?

Il s'arrêta net, son visage se tournant lentement vers moi. L'ombre d'un doute commença à obscurcir son sourire autrefois confiant.

—   Je ne suis pas juste une de vos proies faciles, continuai-je, mes mots tranchants comme des lames. Je suis celle qui a résisté à bien pire que vos petites menaces puériles. Vous prétendez être un chasseur, mais au fond, vous n'êtes qu'un lâche qui se cache derrière des titres et des tortures.

Son visage se crispa légèrement, une veine battant sur sa tempe alors qu'il tentait de maintenir son masque de nonchalance.

—   Vous pouvez continuer à amuser la galerie avec vos petites victoires sur les plus faibles Lorcan, mais au fond, vous savez que vous ne gagnez rien. Peu importe ce que vous ferez de moi, je resterai debout, forte et défiante. Vous ne me briserez jamais ! lui lançai-je, chaque mot chargé d'une froide détermination.

Lorcan marqua une pause, son visage traversé par une ombre de colère ou peut-être même de doute. Mais il se reprit rapidement. Je sus à cet instant, qu'il fallait que je frappe plus fort. Et je savais quel était son point sensible.