Chapitre 7-1

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A partir de ce chapitre, les chapitres divisés vous paraîtrons sans doute un peu cours ! Mais l'histoire étant bientôt terminée et la réécriture approchant à grand pas...je me garde de la marge pour pouvoir étoffer mes chapitres par la suite !


Bonne lecture et merci de me lire :))


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C'était trois membres de la garde civil et contrairement à ce que j'avais cru au premier abord un seul avait sorti son arme...ce qui de mon point de vue était déjà trop. Surtout qu'ils n'avaient absolument rien à faire ici. Ils n'étaient quand même pas là à cause de moi, ce serait dingue ! Les E.E.V étaient des endroits neutres où les dirigeants et leur police étaient censés ne pas intervenir. Ils s'arrêtèrent brusquement dès qu'ils nous aperçurent. Un quatrième homme les contourna d'un pas décidé, s'arrêtant à environ un mètre de nous et nous toisa d'un regard dédaigneux un petit sourire goguenard aux lèvres. Sa voix froide et désagréable, ne fit que confirmer ce que je soupçonnais déjà depuis qu'il était entré dans mon champ de vision. C'était Quint, le chef de la sécurité fantôme.

— Nous les avons trouvé, énonçât-il dans sa radio d'une voix satisfaite et servile qui me donna instantanément la nausée. Oui monsieur le directeur, je vous les amène tout de suite.

Merde ! Qu'allions nous faire, me dis-je tandis que je sentais la peur et la panique m'envahir par vagues successives et me laissant tremblante et nauséeuse.

— Très bien suivez-nous maintenant, aboya-t-il ! Vous nous avez assez fait courir comme ça...sales gamines, maugréa-t-il plus bas tout en tournant brusquement les talons.

— Mais nous n'avons rien fait de mal, dit Elana de sa plus belle voix d'ingénue. En fait nous sommes bien contentes de vous voir, Hayden est blessée. Je l'ai trouvé ici allongée par terre sans connaissance, elle venait tout juste de reprendre ses esprits lorsque vous êtes arrivés.

Le garde resta un instant figé, stupéfait. Puis son regard commença à faire la navette entre Elana et moi, se faisant de plus en plus suspicieux à chaque seconde. Ne sachant pas comment me comporter après ce coup de bluff, je me contentais de fixer mes pieds d'un air abattu, ayant peur que mon regard ne me trahisse. Car il fallait bien l'avouer je n'étais pas très douée pour jouer la comédie. D'ailleurs heureusement que les gardes n'avaient eu d'yeux que pour Elana, car sinon mon air ahuri n'aurait pas manqué de leur faire comprendre en un clin d'œil, que tout ça n'était que de la pure invention.

— Elle est bien belle ton histoire mais je n'y crois pas une minute, lança Quint d'une voix glaciale.

— Je ne vois pas pourquoi je vous mentirais, rétorqua-t-elle du tac au tac. De plus je ne vois pas quelle raison nous aurions pu avoir de nous cacher de la sorte, pas vous ?!

Quint ne trouva rien à répondre à cela, ce qui bien évidemment, était le but recherché par Elana qui en profita pour pousser son avantage.

— Regardez, elle a même une bosse derrière la tête, dit-elle d'une voix forte tout en me désignant par de grands gestes inutiles. Vous voyez bien que je n'invente rien.

Ne sachant pas trop quoi faire et ayant peur de faire capoter la stratégie d'Elana, je ne savais pas comment me comporter. Aussi optais-je pour la prudence et me contentais-je de rester là sans bouger en attendant la suite des évènements. Car une chose était sûre, Elana ne laissait jamais rien au hasard et là elle était dans son élément, c'était donc qu'elle pensait avoir une chance de remporter la partie. Je compris rapidement sa stratégie, lorsque les gardes se retournèrent brusquement.

Une petite foule, constituée d'élèves curieuses, était en train de se former aux abords de la clairière. Il faut dire que des gardes armés arpentant les couloirs, ça ce remarque ! Nous n'étions donc plus seules et Elana comptait en tirer le plus d'avantages possible. Quint devait en être arrivé à la même conclusion, car son teint était en train de virer au rouge, tandis qu'il tentait tant bien que mal de contenir sa colère, tout en s'approchant de nous pour vérifier nos dires.

— Que se passe-t-il donc ici, demanda subitement une voix dure et glaciale qui stoppa net le brouhaha ambiant.

Le directeur se tenait à quelques mètres de là, les bras croisés et toisant tout le monde d'un regard hostile. Est-ce son apparente colère où le fait que l'on ne le voyait quasiment jamais dans l'établissement, mais son apparition fit disparaître la foule comme par magie, nous laissant de nouveau seules et à leur merci.

— Alors mesdemoiselles, pourquoi vous cachiez-vous donc de la sorte ? Nous étions inquiet...

— Je ne vois vraiment pas pour quelle raison, ne pus-je m'empêcher de lui rétorquer. Ce n'est pas comme si nous pouvions partir d'ici, terminais-je en le regardant droit dans les yeux. Qu'avais-je à perdre après tout ? Au point où j'en étais autant jouer cartes sur table.

Elana avait pris une légère teinte verdâtre et me regardait comme si je venais de perdre la raison, tandis que la plupart des autres personnes présentes se contentaient de me fixer bouche-bée. Et alors, j'avais raison après-tout. Galvanisée par l'effet que je venais de produire je poursuivis sur ma lancée ;

— Et depuis quand les gardes...

— Les gardes sont là pour assurer la sécurité de ce bâtiment face aux dangers extérieurs et vous le savez très bien me coupa sèchement Quint.

—Mais ils...

— Bon ça suffit, m'interrompit-il pour la seconde fois tout en m'empoignant violemment par le bras.

Isolated SystemOù les histoires vivent. Découvrez maintenant