Isolated System

Chapitre 24-1

                  

Nouveau chapitre...enfin ! Désolée pour l'attente. Il reste certainement des fautes et des phrases mal construite, surtout à la fin...mais ce chapitre étant amené à être un peu modifié par la suite, je reprendrais tout ça ! Bonne lecture à tous.

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Un sifflement strident et continu, une poussière brûlante s'insinuant dans mes poumons à chaque inspiration douloureuse...Mon corps entier n'était que douleur, alors que je tentais vainement de me redresser pour fuir et échapper à ce chaos...sans succès. Mon corps ne me répondait plus, jusqu'à mes yeux qui refusaient de s'ouvrir. Alors que je me sentais plonger vers l'inconscience, impuissante, quelque chose fut enlevé de devant mon visage et je pus enfin ouvrir les yeux. Je dus cligner plusieurs fois et malgré cela je n'obtins qu'une vision troublée et flou, qui me permis quand même de reconnaître Lynch penché au-dessus de moi.

Il me parlait mais je n'arrivais pas à comprendre ce qu'il me disait. Parvenant manifestement à la même conclusion, il se pencha vers moi pour me parler dans l'oreille. Mais j'avais beau me rendre compte qu'il hurlait, ses mots me parvenaient faibles et hachés, noyés dans le grondement sourd mais assourdissant, qui m'emplissaient les oreilles.

— Lève-toi, allez...vite ! Il faut qu'on parte d'ici tout de suite...et joignant le geste à la parole, il me saisit la main et me tira vers lui sans ménagement.

Je hurlai, lorsque les gravats qui m'immobilisaient les jambes glissèrent, déchirant mon pantalon et ma peau au passage. Pour toute compassion, j'eus droit à un « Chuuuuut ! » sauvage de Lynch, assortie d'une violente secousse pour m'inciter à me taire, puis nous commençâmes à courir. Enfin, lui surtout...pour ma part, je mettais juste un pied devant l'autre, essayant de garder mon équilibre et de ne pas tomber. Je ne savais pas où il m'emmenait, autour de nous tout n'était que chaos, bruits et fureur. Je me laissais entraîner, me disant qu'à un moment ou à un autre mon corps me trahirait et que je mourrais là...sans savoir pourquoi. Mes poumons étaient sur le point d'abandonner la partie, quand simultanément, Lynch me plaqua violemment contre la paroi de granit, tandis qu'une nouvelle explosion retentissait, assourdissante, à quelques mètres de nous.

Je mis quelques secondes à réaliser que nous nous trouvions sous la passerelle en bois...enfin ce qu'il en restait...et que Lynch venait sans doute de me sauver la vie en me protégeant de son corps !

— Merci, lui dis-je dans un murmure.

— Tu me remercieras lorsque nous serons à l'abri, me répondit-il sur le même mode, directement dans mon oreille.

Puis, sans attendre, il nous fit longer la paroi jusqu'à l'endroit où la passerelle rejoignait le sol et qui par miracle était toujours intact. Je m'apprêtai à sortir à découvert pour l'emprunter, quand il me retint par le bras et, d'un geste, m'incita à m'accroupir. Puis, toujours sans un mot, il se faufila entre les étais où il ne fit que quelques pas avant de s'arrêter. Là, cachée par la naissance de la passerelle, se trouvait une petite porte en bois. Il l'ouvrit et nous dûmes nous mettre à quatre pattes pour y entrer. Une fois à l'intérieur, le passage reprenait vite une taille plus normale nous permettant de nous redresser puis de nous mettre debout. Mais j'étais tellement épuisée et sonnée, que je me contentais de basculer mes jambes sur le côté et m'appuyant le dos au mur, m'assis sommairement. À ma grande surprise je m'aperçus, lorsque je rouvris les yeux, que Lynch avait fait de même et qu'il ne paraissait pas en meilleur forme que moi. Ses longs cheveux noirs, d'ordinaire impeccablement lissés, lui retombait en mèches emmêlées devant les yeux et ses vêtements déchirés étaient sales et tachés.