Chapitre 12

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Chapitre 12

J'allais directement voir mon œil. J'avais horriblement mal. Il commençait à gonfler.

- Maman ! Hurlais-je pour qu'elle m'entende.

Elle courrait dans la salle de bain en panique.

- Quoi ? Qui est mort ? S'exclamait-elle.

- Personne.

Je lui expliquais l'histoire et elle me soignait.

- La prochaine fois regarde ou tu marches.

- Oui ne t'inquiète pas pour ça.

- T'es pas douée aussi. Dit-elle en rigolant.

- Je vais avoir un œil au bord noir ?

- Oh bah oui. T'en a au moins pour une semaine !

Je soupirais. Fatiguée de ma journée, fatiguée de l'embrouille entre mon père et moi, fatiguée de Kenzo. Fatiguée de tout. J'allais dormir.

LENDEMAIN.

Je faisais ma routine de tous les matins, j'enfilais un jeans noir trouée, un pull nike rouge et des chaussures rouges. Puis j'allais prendre mon bus. Mon œil était horrible. Il était mauve, bleu, noir, enflée, je ne voyais presque plus rien.

Une fois arrivée au lycée je rejoignais Sonia et Gabrielle. A peine arrivé que Sonia explosais de rire en voyant ma tête.

- SACARLETTE ? Mais qu'es ta foutu ? S'exclamais Gabrielle.

- Je me suis pris un poto.

Sonia et Gabrielle explosais de rire. Une fois leur fou rire fini on se dirigeait en cours d'économie. Je m'asseyais à côté de Gabrielle. Vu qu'on déteste ce cours on décidait de raconter nos histoires. Mais le prof n'était pas du même avis.

- Scarlette Dayvis pourriez-vous arrêter de parler ?

- Désolé madame.

Elle retournait à son cours et moi à mes histoires.

- Dayvis allez en permanence.

- Quoi ? Mais pourquoi ?

- Vous faite que de parler.

Je soupirais et ramassais mes affaires.

- On continue sms. Chuchota Gabrielle.

Je me dirigeais alors vers la permanence. Je m'asseyais sur une table et je posais mon sac. Et j'attendais que l'heure passe.

- Laissez-moi devinez-vous êtes en retard. S'exclamais la surveillante à un élève.

- Oui.

Je levais la tête et je partais dans mes pensées.

- SCARLETTE ?

Je levais la tête en sursaut. C'était Kenzo. Automatiquement je prenais mes cheveux et je l'ai placé sur mon œil.

- VIENS.

Il m'attrapait le bras et m'emmenais dehors. Dans son élan j'attrapais mon sac.

- Lâche-moi. Criai-je.

- Lurning lachez là ! S'écria la surveillante.

- Vous, foutez moi la paix.

Puis il claquait la porte et m'emmenais devant le portail.

- Tu m'explique ?

- Expliquer quoi ?

- Ton œil. Tu crois vraiment qu'on ne va pas le voir avec tes cheveux.

- Pourquoi pas.

- C'est ton père ? Dit-il d'une voix douce.

- Quoi ?

- C'est ton père qui t'as fait ça ?

- Mais t'es fou ! Mon père ne leverai jamais la main sur moi ! Il ne s'appelle pas Kenzo. M'énervais-je.

- QUOI ? JE T'AI TAPER MOI ?

- Non. Mais tu m'as menacée de le faire.

- Tu sais très bien que je ne le ferais jamais.

- Je n'en sais rien. Je ne te connais plus.

Il serrait les points et fermais les yeux.

- Ok. Qui t'as fait ça que j'aille le défoncer ?

- Non mais je rêve.

- Quoi ?

- Tu me dis que tu veux me taper, tu t'en fou de moi. Dès que tu peux me faire du mal tu le feras. Et maintenant que j'ai un œil au bord noir là tu réagis et tu veux me protéger ?

- Jamais je ne te ferai de mal. Que ce soit physiquement ou verbalement. Malgré tout je tiens à toi alors ouais je te protège.

- QUOI ? Ne pas me faire de mal physiquement, j'en sais rien. Peut-être. Mais verbalement tu ne t'en es jamais privée.

- La dernière fois j'ai déconnée. Et tu le sais.

- Non je ne le sais pas.

- Je répète qui t'a fait ça ?

- Personne. Dis-je en prenant mon sac et je partais.

- SCARLETTE ! Dit moi qui t'a fait ça avant que je Pete un plomb.

- Je viens de te le dire ! Dis-je en m'énervant.

- Ah ouais tu t'es fait ça toute seul ?

- OUI !

- Et ta fais ça comment ? Dit-il en croissant les bras.

- Je ne te dirais pas tu va te foutre de moi.

- Dit moi.

- Non.

- Dit moi.

- Moi.

- Quoi ?

- Feur.

- T'en a d'autre des blagues comme ça ?

- Oui. Dis-je en souriant.

Bizarrement il souriait aussi. Ca faisait longtemps qu'on n'avait pas eu une discussion en souriant.

- Sérieusement. Tu as fait quoi ?

- Je me suis pris un poto. Vas-y fiche-toi de moi.

- Je ne vais pas rire.

- T'en meurt d'envie.

- Non. Ça arrive à tout le monde.

- Si tu le dit.

Il me souriait puis il prenait ma tête et me faisais un bisou sur le front avant de s'enfuir.

On m'explique ce qu'il vient de se passer-là ? Depuis quand Kenzo Lurning me protège ? Sourie avec moi ? M'embrasse le front ? Depuis quand ?

REVANCHEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant