Chapitre 18

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Chapitre 18

Je pense que j'avais posé une question qui n'aura pas dû être posé. Mais j'avais vraiment besoin de savoir. On avait peut-être sept ans et je sais bien que à cette âge-là quand on tombe amoureux ce n'est pas vraiment de l'amour mais je pense que nous on était vraiment amoureux. C'est complétement stupide de dire ça, je le sais bien mais si on n'était pas vraiment amoureux on n'aura pas été dans cette situation dix ans après.

- Tu veux la vérité ? Dit-il en me sortant de mes pensées.

- Oui.

- Et bien je pense que oui. Je ne sais pas vraiment ce que c'est d'aimer quelqu'un. Tu sais très bien que je suis le garçon dont les filles tombent « amoureuse » juste pour le physique. C'est pour ça que je ne veux pas m'attacher à elle. Ce que je sais c'est que tu es la seule fille que je veux protéger même si je n'en ai pas le droit, et que tu es la seule fille pour qui je pourrai me battre. Donc je pense que oui je t'aimais vraiment, mais c'était un amour d'un enfant de sept ans.

- Pourquoi tu n'as pas le droit de me protégé ?

- Parce qu'on est en compétition.

- Non, dis-je.

- Non quoi ? Rétorquait-il.

- C'est nos pères qui sont en compétition, pas nous.

- Oui mais ils nous mettent en compétition.

Je n'avais plus rien ajouté. Il a raison. Ils nous mettent en compétition pour leur société alors qu'il pourrait se battre entre eux mais ça ne leur suffit pas, il faut qu'ils nous mettent en compétition moi et Kenzo puis nos mères. Nos familles entières.

- Scar on va faire un pacte. On continue notre compétition, on continue parce que j'aime bien et toi aussi et ne me dit pas le contraire. Mais si un jour tu as un problème, si ça ne va pas, tu viens me voir d'accord ? Je serai toujours là pour toi qu'on s'embrouille ou non. Si tu as quoi que ce soit tu viens et tu n'hésites pas, d'accord ?

- D'accord mais à une condition.

- Laquelle ?

- Toi aussi quand tu as un problème tu viens me voir.

- Marché conclu.

On se serrait la main et je le prenais dans mes bras.

- Par contre si je te dis quelque chose tu le fais. S'exclamais Kenzo.

- Ca dépend quoi. Je veux bien qu'on se fasse confiance comme avant mais je ne veux pas de personne qui me dicte ma vie.

- Si je le fais c'est pour te protégé.

- Mais tu sais très bien que je n'écoute personne. Si je veux le faire je le ferai que tu le veuille ou non.

- T'es chiante comme fille.

Je souriais de toutes mes dents. Dix ans après on reprend notre complicité d'avant ? Je pense que c'est impossible, ce ne sera jamais comme avant.

Au bout d'une heure Kenzo s'endormais sur moi. Je passais ma main dans ses cheveux.

- Excusez-moi, vous êtes là pour Madame Lurning ? Demande un médecin.

- Oui. Dis-je en chuchotant.

Je posais la tête à Kenzo et je me levais pour qu'on s'éloigne.

- Elle a eu de nombreuse blessure mais elle va guérir. On l'a mis dans le coma artificiel mais elle devrait ce réveillé. Mais en ce qui concerne le bébé il va bien. On a eu un peu peur mais il va très bien.

REVANCHEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant