Partie 7

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Nous redoutions notre retour et nous avions raison, à peine arrivée Amine semblait retomber dans les filets de la manipulatrice d'Ikram.
Ses sourires et ses regards avaient raison de lui.
Un matin alors que je me rendais au puit, je la croisais:
-vous n'avez toujours pas l'eau courante ? Dit elle
-tu sais ici nous disons d'abord bonjour
-oui tu as raison pardonne moi, bonjour Hanna
-vous aussi vous n'avez pas l'eau courante, sinon qu'est-ce que tu ferais la ?
-non, nous l'avons. Mon père à fait faire les travaux la semaine dernière quand nous sommes rentrés, tu sais nous sommes habitués à la modernité en Belgique, il était alors sure de devoir faire des travaux ici.

Je ne la regardais pas, ne lui prêtant aucune attention elle continua

-et si je suis venue au puit, c'est pour admirer le paysage, je ne le voyais pas aussi beau avant dit –elle en soufflant.
Et puis...,Je pensais y trouver ton frère

Je la regardais d'un regard noir droit dans les yeux

-mon frère ? Et depuis quand est-il chargé de la corvée du puit ?! Lui répondis-je sur un ton froid
-oui je sais, il ne s'en occupe pas mais il venait autrefois pour me voir
-comme tu l'as si bien dit c'était autre fois, alors écoute moi bien espèce de petite importuniste, Amine tu l'as bien fais souffrir, et maintenant tu l'attends au puit ? Je te déconseille de tourner autour de lui, sinon t'auras à faire à moi. Me suis-je bien fais comprendre ?

J'étais à 2 cm de son visage, elle avait l'air d'avoir peur de moi, je lui parlais d'une voix grave et agressive. Elle ne répondit pas et s'en alla en courant.

Bizarrement je n'ai eu aucun écho de cette altercation, elle n'en n'avait visiblement parlé à personne, mais moi j'y pensais tous les jours je décidais d'en parler avec Ali

« Ne t'inquiète pas, notre famille d'Hollande vient passer un mois avec nous, dès la semaine prochaine, cela lui changera les idées » me dit-il.

La famille vient effectivement comme prévue, la maison était remplie et cela nous aidaient à oublier Ikram que ma famille d'Hollande détestait également.

Notre cousine saloua avec qui je m'entendais plus ou moins bien, passait ses journées à me parler d'Amine mais je ne voulais pas jouer les entremetteuses, j'évitais dès lors de la croiser, ce qui était difficile dans notre petite maison et elle dormait dans ma chambre de surcroît.

Saloua, n'était ni jolie ni laide, elle était assez petite de taille mais savait bien le cacher avec ses hauts talons qu'elle ne retirait que pour dormir.
Ses cheveux était très claire presque blond, ses yeux très petits était noisette et sa bouche qui prenait tout le reste du visage était énorme.

Un jour, où je me rendis au puit, elle m'y accompagna

« Oh ! C'est une vraie corvée ce puit ! Je te plains de faire ça tous les jours »
- vous restez deux mois avec nous, alors aide moi tous les jours et tu t'y habitueras. Lui dis-je
- mouais, mais bon ça ne va pas me servir à Amsterdam de faire ça
- de toute façon, on en à bientôt fini avec cette corvée. Lui dis-je en soulevant mon seau lourd

En effet le père de Saloua, c'est-à-dire mon oncle paternel, nous promis qu'il ferait tous les travaux nécessaire afin de nous installer l'eau à la maison.

- oui quand mon père vous aidera à installer l'eau, vous en finirai avec ceci.
dit-elle en regardant au loin comme-ci elle apercevait quelqu'un

- quelqu'un vient dans notre direction, reprit-elle. Mais sans mes lunettes de vues je n'y vois rien

-c'est normal, c'est l'heure à laquelle les femmes du village arrivent chercher l'eau ça doit être l'une ou l'autre voisine.

Lui répondis-je en n'y prêtant pas attention

Hanna, rêve d'une vie Où les histoires vivent. Découvrez maintenant