Hanna, rêve d'une vie

Partie 70

J'étais dans ses bras quand quelqu'un entra dans la cuisine, je me retournais et fit face à ma mère, elle nous souriait

- je vais aller faire mes ablutions
- oui vas y mon fils, et encore merci d'avoir retrouver ma fille
- c'est normal madame
- appel moi yima
- d'accord Yima

Il s'en alla apres m'avoir jeté un dernier coup d'œil

- tu vas bien ma fille ?
- oui maman

Je la serrais fort

- je vais te faire des crêpes, et des beignets aussi, et des œufs

Elle courait dans la cuisine et ouvrait tous les placards

- et un gâteau au chocolat reprit-elle, et un autre à la noix de coco
- ahah mais maman je ne vais manger tous ça
- si je vais te faire grossir moi tu vas voir
- tu mangera avec moi, toi aussi tu as maigris
- oui je sais, je n'ai quasi rien mangé en un mois, mais maintenant que tu es la saine et sauve j'ai envie de manger
- mais maman repose toi
- non
- Hanna a raison !

Amine la tenait de force, elle riait. Ses deux personnes très très maigres riaient pour la première fois depuis un mois, mon frère reprit :

- tu ne feras rien car je vais aller à la boulangerie, je vais prendre du pain chaud, des croissants, des beignets et plein d'autre choses

- tu as raison prend des crêpes pour Hanna
- bien sûr tu veux autre chose ?
- non Amine merci

Il s'en alla et ma mère prépara du thé et du café, mes neveux et ma nièce étaient réveillés et me sautaient au cou.

Je les embrassais fort, quand Yassine me dit:

- Hanna, tu sais que maman et ben elle avait dans son ventre un bébé, et après le bébé il est parti chez Dieu

Il avait bientôt 5 ans et semblait comprendre la situation, Adam reprit

- ouais et en plus moi ma maman elle a trois bébé dans son ventre

- ta maman elle peut donner un bébé à ma maman ? Parce qu'elle est triste !

Yassine dit cela et moi je pleurais doucement devant ce petit enfant qui demandait qu'on donne un bébé à sa maman

Ma mère le pris tant bien que mal dans ses bras

- ta tante Amina ne va pas donner un bébé à ta maman, et tu sais pourquoi ?
- non
- parce que ta maman en aura plein des bébés, Dieu lui en donnera beaucoup
- oui mais moi je veux un petite frère

Ma mère lui souria et le déposa

Hassan entra dans la pièce et nous salua

- Hanna tu vas bien ?
- oui et toi ?
- oui grâce à Dieu, as tu besoin de quelque chose?
- non Hassan merci
- n'hésite pas ok
- ok
- allé les enfants venez avec moi je vais vous lavez les mains et le visage

Les enfants le suivaient et je restais assise le regard dans le vide, je pensais à ... Youssef.

La police devait sûrement l'avoir retrouvé et mis en prison, tous ses plans tombaient à l'eau. Je le détestais mais en même temps je le plaignais. Ma mère voyais que je pensais et elle me pris la main :

- tu penses à quoi ?
- à Youssef
- pourquoi ?
- je me demandes si la police l'a mis en prison
- je suppose que oui, et c'est mérité, tu veux parler de ce qui s'est passé la bas ?
- non pas maintenant j'ai déjà parler au policiers et aux médecins
- d'accord mais ma fille, j'aimerais juste savoir si
- non maman il ne m'a pas violé, ni frappé, il ne m'a pas laissé mourir de faim, mais il m'a embrasé une seule fois, juste un petit bisou

Elle me caressa les cheveux

- Dieu le punira
- maman quand Wahil m'a retrouvé je lui ai fais un petit bisou sur la bouche, je voulais attendre que l'on sois marié mais
- ce n'est rien, mais je te conseil d'attendre de vous mariez pour les prochains bisous
- oui je sais

Tout le monde se réveillait petit à petit et une heure plus tard nous déjeunions tous ensemble dans le salon, la table était pleine à craquer.

Saloua, Monica et Samia, m'appelaient et les voisines venaient me rendre visite une par une, cela n'avait cessé de la journée et je me sentais oppressé.

Vers 20h, Ali qui avait été chercher Monica arrivèrent et Wahil partit chercher sa tante et son oncle.

Je restais quelques minutes avec ma belle soeur et la quittait pour accomplir ma prière, je m'enfermais  dans la chambre de mes parents.

Après avoir terminé, Je m'assieds sur le lit, et au bout d'une demi heure mon père entra.

Je sursautais :

- ce n'est que moi ma fille, je suis venu pour prier, c'est plus calme ici
- oui

Je me mis à pleurer en silence

- qu'est ce qu'il y'a ?
- je sais pas papa, mais je ne veux pas retourner dans le salon, il y'a trop de monde

- je comprends, tu es restés enfermé trop longtemps. Tu t'es peut être habitué à la solitude
- j'ai peur papa
- de quoi ?
- des gens, de la foule
- je prierais pour que ce fou sois punit mon enfant. Reste ici si cela te convient. Wahil va bientôt arriver, tu dois sûrement te sentir en sécurité avec lui

Je ne répondis rien et il me fit un bisou sur le haut du crâne. Il commença sa prière. Je restais la à le regarder quand j'entendis des cris :

- SORS DE CETTE MAISON
- LAISSE MOI PARLER A TA FILLE !

Je n'entendis pas le reste car tout le monde criait et parlait en même temps. Mon père qui avait terminé sa prière se leva et alla voir ce qu'il se passait. Nawfel entra à ce moment là

- hé tu as quoi Hanna ? tu es bizarre!

Effectivement, j'étais pâle et je tremblais de tout mon corps, je sentais une nouvelle crise d'angoisse arriver, je réussis à demander

- avec qui tout le monde se dispute ?
- je sais pas c'est une femme mais elle veut te voir, elle dit que son fils n'a rien fait de mal
- c'est la maman de Youssef ?
- Je sais pas

Ça y est, mon cœur battait à un rythme effréné, je voyais trouble, et manquais d'air.

Je me lavais et tenais ma poitrine, je respirais difficilement ce qui alarma Nawfel qui courait au salon et criait

- VITE, HANNA EST EN TRAIN DE MOURIR !