Partie 51

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La semaine se passa parfaitement bien, je voyais tous les jours mon amoureux sous l'accord de maman et je passais de plus en plus de temps avec Samia que j'apprenais à découvrir.

Elle était malheureuse d'avoir été abandonnée par Youssef, mais elle ne montrait rien, elle ne laissais transparaître que certaines émotions comme la joie.

Je décidais un jour de lui demander :

- Sam, t'es pas obligé de faire semblant d'être bien tu sais, je suis ton amie tu peux me dire quand ça ne va pas
- je suis comme ça avec tout le monde Han
- Han?
- ben ouais tu m'appelles Sam je t'appelle Han

- ahah, mais Han c'est horrible! Tu vois tu ramènes toujours tout au rire, et des que je te parle sérieusement tu change de sujets
- j'aime pas me montrer faible, quand quelque chose ne va pas, je le mets dans un coin de me tête. Et je décide d'oublier
- et tu y arrives?
- oui! Car je sais que le soir avant de dormir je peux relâcher la pression et je pleure

- mais pourquoi tu fais ça? ce n'est pas bon de tout intériorisé

- je sais ma mère me le dis souvent, mais Hanna quand mon père nous a quittés et nous a laissé. Ma mère pleurait tous les jours, elle ne s'occupait même plus de mon petit frère.
Du coup j'ai pris sur moi je ne pleurais pas, je souriais tous les jours et j'ai pu ainsi m'occuper de maman et de Nahil
- Nahil Wahil ça se ressemble lui dis-je en souriant

- euh ok! Ahah, si je te dérange dis le
- ahah non non, désolée donc quand ton père est partit, c'est à ce moment là que tu t'es forgée cette carapace qu'on ne peut pas casser !

Lui dis-je en la tapant dans le dos

- ahah exactement, en journée je faisais comme ci de rien n'était et le soir je pleurais seule dans mon coin. Depuis j'ai pris l'habitude.

- tu es tout le contraire de moi !

- J'ai bien vu quand Wahil était partit, tu ne venais même plus en cours et les rares fois où je t'ai vu t'avais des cernes, les yeux rouges et tu ne parlais pas, ne riais pas
- t'aurais dû voir Amine on avait peur qu'il meurt quand il a divorcé

Nous parlions souvent au téléphone après s'être vue en cours, elle se livrait de plus en plus à moi.

Elle avait du mal à faire confiance depuis le divorce de ses parents. Elle avait l'impression que tôt ou tard, les personnes qui l'entouraient l'abandonnerait.

Je lui demandais souvent de lâcher prise et de tout extérioriser. Elle me disait que la plupart des émotions n'avaient pas besoin d'être montrés, à part la joie.

Mais à force de parler avec elle. Elle laissait transparaître des émotions que je ne lui connaissaient pas.

Mon amoureux et elle ne s'étaient plus jamais appelés car j'étais très jalouse, je ne savais pas que je pouvais l'être à ce point.

Samedi je me réveillais assez tard, mes parents étaient partis à Al Hoceima chez Ali pour les préparatifs du mariage.
Amina était chez sa belle famille et Lamia chez la sienne. Je me retrouvais seule avec Amine qui entrait et sortait.

Vers midi j'appelais mon amoureux

- coucou beauté fatale !
- salut ma puce, tu es de bonne humeur
- normale je suis amoureuse
- ahah de moi j'espère
- non de Youssef !
- Hanna !
- oh je rigole
- ne teste pas ma jalousie ça peut dégénérer
- et tu vas faire quoi ?
- appeler Samia, j'aime bien parler avec elle
- Wahil !
- ahah petite jalouse, au faite j'ai pris mon billet je pars demain matin
- pfff
- tu veux que je viennes avec mes parents pour nos fiançailles ?
- ben oui!
- alors je dois partir, régler des détails pour le boulot, et revenir avec  mon papa et ma maman
- ahah ok mais tu seras la au mariage d'Ali c'est le 28!
- je serais la le 27 même ! En tout cas je ferais de mon mieux pour vite faire
- super
- je peux passer te dire au revoir ?
- j'en parle à Amine et je te dis quoi
- ok ma beauté

Hanna, rêve d'une vie Où les histoires vivent. Découvrez maintenant