Partie 12

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***
Dans la peau de Youssef :

Je roulais très vite, j'étais en colère. Mais je ne savais pas contre qui exactement, ce blond à la coupe de cheveux impeccable, à Hanna, ou à moi même ?

Je me gara devant la maison d'un ami, il avait transformé sa cave en une salle de gym improvisée.

Pendant plus de deux heures, j'extériorisais ma colère, ma tristesse, ma déception ...
je ressentais tellement d'émotions mélangées que je croyais devenir fou.

Après mettre totalement vidé de toute mon énergie, je m'affalais sur le canapé.
Djibril, le propriétaire de la petite salle s'installa près de moi.

- et bien youyou, t'avais besoin de te vider. Qu'est ce qui se passe?

- rien Djibril, j'avais besoin de réfléchir et bizarrement c'est en faisant du sport que j'y arrive le mieux.
- ok, si ta besoin la salle est toujours ouverte pour toi

- merci mon pote, je crois que je viens de prendre une décision radicale, oublier Hanna !

***

Dans la peau d'Hanna :

Youssef s'est en allé d'un pas pressé,moi je suis bouleversée. Son regard! Il y avait tant de haine dans son regard quand il l'avait jeté  sur monsieur Wahil et tant de déception envers moi.

- c'était qui?
- un ami de mon frère, monsieur vous devriez partir
- monsieur ? Oh je vois. Bah désolée Hanna je ne savais pas que tu étais en couple
- en couple? Je le regardais. Il fronçait les sourcils et cela lui allait extrêmement bien .
On est pas en couple repris je

- il avait l'air dégoûté pourtant, on aurait qu'il voulait me casser la gueule. Je crois qu'il est amoureux de vous mademoiselle Ben Talem

Je ne l'avais pas quitté du regard, ses sourcils avaient repris leur formes initiales et il souriait désormais.

- bon, comme tu es devenue muette je m'en vais. Aurevoir Pocahontas

Pocahontas.  Quoi lui aussi m'appelais comme ça ? Ça me faisait sourire. Ali arriva et m'aida pour le départ.

Cela faisait deux semaines que j'étais en convalescence à la maison, deux semaines que je n'avais ni revue Youssef ni monsieur Wahil.

Je passais le plus clair de mon temps couchée devant la nouvelle télévision qu'Ali avait acheté.
Mes douleurs à la tête s'estompaient de jours en jours, ce qui n'était pas le cas d'Amine.

Il avait toujours ses douleurs, cela empiraient à force de se retourner le cerveau.

Il ne mangeait pas, parlait pas, ne se lavait pas.
Il ne faisait que pleurer, crier, il se mettait même à parler tout seul.

Le diagnostic établit par le médecin était clair, Amine était en dépression.

Il lui avait administré des anti dépresseurs qu'il refusait de prendre.
Nous étions abattus de le voir ainsi.

Un matin, Ali voulut me parler :

-as tu eu des nouvelles de Youssef récemment ? Me demanda t-il
- non, depuis quand je suis contact avec Youssef
- je pensais qu'il t'avais parlé
- pourquoi ?
- pour rien, laisse tomber. Mais c'est bizarre ça fait deux semaines que je l'appel sans succès, je suis même passé à son magasin. Le vendeur m'a dit qu'il ne venait jamais.

Hanna, rêve d'une vie Où les histoires vivent. Découvrez maintenant