Partie 22

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- Hanna, Hanna réveil toi ma puce
- WAHIL!
-non c'est moi ma chérie
- maman, c'est un rêve !

Je me levais difficilement.

j'étais en classe.

Autour de moi il y avait ma mère, Amine, le directeur et les secrétaires.

- je suis désolée ma chérie, il est vraiment mort. Tu as été inconsciente plus d'une demi heure.

Je vis Amine les larmes aux yeux

- nous allons t'amener à l'hôpital, tu es restés inconsciente trop longtemps

Il m'aida à me lever, mais mes jambes ne me tenaient pas. Lui et ma mère m'aidèrent à marcher jusqu'à la voiture.

Sur le chemin jusqu'à l'hôpital le plus proche, je pleurais de chaudes larmes mais en silence. Ils se demandaient sûrement pourquoi j'étais dans cet état.

Son visage me revint en mémoire, ses yeux vert. Son sourire, ses dents blanches, ses faussets

- il ne peut pas être mort, dis-je entre deux sanglots. Maman je t'en supplie, dis moi que je suis en train de rêver. Ou que c'est une blague !

J'arrêtais d'un coup de pleurer et me redressais

- c'est une blague ! Mais oui c'est ça j'en suis sûre !

Je me mis à rire de plus belle. Ma mère me regardais effrayé.

- ahahah, l'homme que j'aime mort!
Nous n'avons encore rien vécu ensemble et pouf il est parti ahahah, en plus au moment où je suis sûre de mes sentiments ahahah.

Mes rires se transformèrent en grosse larmes.

Je pleurais tellement et si fort que je me mis à suffoquer.

- ARRÊTE TOI! Cria ma mère

Je n'arrivais pas à respirer

- je n'arrive pas à respirer, FAITE MOI SORTIR DE CETTE VOITURE.

Je tapais sur la portière lorsque l'obscurité réapparu.

Je ne sais pas combien de temps je perdis connaissance cette fois-ci , mais à mon réveil mes yeux collaient j'avais dû mal à les ouvrir.

Quand je réussi, je me rendis compte que c'était un rêve !

Je souris mais quelque chose m'en empêcha, j'essayais de le retirer

- mademoiselle Ben Talem, ne retirez pas votre masque cela vous aide à respirer.
Calmez vous, vous êtes à l'hôpital. Je suis l'infirmière.

Non je ne rêvais pas ! Pourquoi ne pouvais je pas rêver !

Je tournais ma tête vers la fenêtre, il faisait nuit.

- madame votre fille est réveillée

Ma mère entra avec Amina. Elles me regardaient avec beaucoup d'amour ou était-ce de la pitié.
Ma mère me caressa les cheveux

- oh mon bébé, mon tout petit bébé.

Elle pleura en me voyant ainsi. Je me tournais vers Amina

- j'ai tout dis à maman, sur ...

Elle n'arrivait pas à prononcer son prénom

- sur Wahil et toi reprit-elle avant de rajouter : paix à son âme

Je retirais le masque

- où est il ? Ou est Wahil? Je veux le voir
Je suppliait ma mère du regard. J'en ai besoin maman pour en être sûre. Je suis sûre que je rêve que c'est un cauchemar.
- tu vas le voir dit Amina en se lavant, je vais te chercher une chaise roulante
- non pas de chaise je peux marcher

Je me levais et me tenais à elle

- tu ne dois juste pas me lâcher, mes jambes refusent de me tenir

- je ne pense pas que ce soit une bonne idée dit ma mère
- maman elle est sûre que tout ça n'est pas réel, Hanna doit le voir pour pouvoir faire son deuil

Je mis ma tête sur son épaule

- tu es toujours de mon côté
- tiens toi à moi ma chérie, nous allons à la... à la morgue. Il est ici dans cet hôpital même

Amina parla plusieurs minutes avec l'infirmière et celle- ci nous amena au -1.

Devant la porte, il y avait une femme qui pleurait.

- Madame s'il vous plaît, vous avez vu votre neveu. Vous ne pouvez pas rester ici

Elle me dévisagea longuement et me dit

- tu es Hanna ?

Je fis oui de la tête

- la Hanna de mon cher neveu!

Quand ses mots franchirent ses lèvres, je basculais rattrapée par Amina et l'infirmière.
Je ne répondis rien et elle s'en alla.

L'infirmière ouvrit la porte, nous la suivions.

Il y avait une table avec un corps et un drap dessus.
Elle le souleva lorsque nous étions assez proche.

Quand je le vis, je retenais un cri au très fond de ma gorge, un cri de peur !

Il était allongé les yeux fermés, il avait l'air serein. On aurait même dit qu'il souriait.

Je m'approchais encore et tendis ma main tremblante vers lui.

Je caressais sa joue et lui fit un bisou sur le front.

Mon cœur se fendit en deux, une partie de moi venait de mourir avec lui.

Je lui murmurais à l'oreille :

- part en paix mon amour, je prierais pour toi tous les jours jusqu'à ma mort.

Et ce fut tout.

La semaine qui passa était la pire de ma vie.
Je ne sortais pas de ma chambre. Je relisais ses messages toute la journée. J'avais même parfois l'impression qu'il était avec moi.

Sa famille vivant en France prirent contact avec moi. Nous avons échangés mutuellement nos condoléances.

Sa mère me dit que Wahil parlait de moi à chaque fois qu'il l'appelait, elle disait qu'il m'aimait et qu'il était sur le point de me demander en mariage.

Cela me rendit encore plus triste, je jurais que plus jamais je n'ouvrirai mon cœur à quelqu'un.

Wahil était parti en prenant mon cœur avec lui.

Plus jamais je tomberais amoureuse. Je passerai le restant de ma vie, à me souvenir de lui et à prier pour lui.

Je décidais que ma vie ne tournerai qu'autour de son souvenir.

Hanna, rêve d'une vie Où les histoires vivent. Découvrez maintenant