Partie 39

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Je me retrouvais très près de lui, il avait toujours le visage aussi rouge, et respirait très fort. Sa main sur mon bras me faisait mal car il appuyait fort

- tu me fais mal ! Lui dis-je en me retenant de pleurer

- putain Hanna, dis moi que tu vois ce qu'il est en train de faire ?

- je vois juste mon fiancé complètement fou qui vient d'exploser mon portable et qui me tient de force

Il relâchait mon bras que je devinais tout rouge sous mon pull

- Hanna ! Merde ! C'est lui qui me rend comme ça !

Il mit ses deux mains sur sa tête

- je vais rentrer
- je te ramène
- non je prend le bus
- pourquoi ?
- PARCE QUE J'AI PEUR !

Criais je en larmes cette fois ci

- tu as peur de moi ? Son visage se décomposa
- laisse moi Wahil s'il te plaît
- attend on va d'abord t'acheter un portable
- non je ne veux rien de toi

Je m'en allais, il ne me rattrapa pas. Dans le bus je ne pleurais plus  mais j'étais complètement abattue.

Il n'était pas du tout celui que je croyais. Grâce à Youssef je voyais son vrai visage. Arrivée chez moi Amine me pris à part :

- ça va? Tu n'as rien ?
- non pourquoi ?
- Youssef vient de m'appeler il ma dit qu'il ta appelé et que c'est Wahil qui a répondu
- oui c'est vrai, il n'aurait pas du m'appeler
- pourtant j'ai prévenu ce con de te foutre la paix, il ma dit que Wahil avait pété un câble c'est vrai ?
- oui

Je ne voulais pas parler je voulais juste m'enfermer dans ma chambre, mon frère le comprit et me laissa.

Je passais toute la soirée seule à regarder le vide, je dis à ma famille que j'étais malade et que j'avais perdue mon téléphone.

Vers 22h, j'étais assise sur mon lit et regardait par la fenêtre toujours perdue dans mes pensées. Amine ouvrit la porte d'un coup sec :

- Hanna ! Youssef m'a appelé il est à l'hôpital!

J'avais que trop entendue sons prénom aujourd'hui, je ne voulais rien savoir sur son sujet.

- qu'est ce qu'il a ? demandais je quand même
- c'est ton con de Wahil, il l'a cherché toute l'après midi et l'a trouvé à la salle
- hein ?

Je me levais de mon lit

- ouais ton malade de fiancé s'est jeté sur lui, ils sont blessés tous les deux ! Mais Youssef c'est plus grave il est à l'hôpital la !

- c'est pas vrai !!!!

Je tournais en rond, j'avais désormais la confirmation des soupçons de que j'avais depuis hier soir.

Wahil n'était pas parfait et loin de la.

- j'avoue que j'avais envie de frapper Youssef aujourd'hui mais putain pas de la à l'envoyer à l'hospice

Quelqu'un sonna plusieurs fois à la porte et frappa très fort, Amine reprit :

- je crois savoir qui c'est, toi tu restes dans ta chambre

Il s'en alla ouvrir mais je le suivais, ma mère me rattrapa

- viens dans le salon toi
- hein ! Mais pourquoi maman laisse moi aller voir qui frappe si fort
- c'est Wahil j'en suis sûre, après avoir tabassé ce pauvre Youssef il vient ici
- tu es au courant ?
- ton frère vient de me le dire et il m'a aussi dit qu'il y'a eu une violente dispute cet après midi, c'est pour ça que tu t'enfermes dans ta chambre ?

Je n'eu pas le temps de répondre que j'entendis mon père, Amine et Wahil crier:

- laissez moi la voir monsieur je vous en prie!
- non ! Tu dégages d'ici, tu viens ici le visage en sang après avoir envoyé Youssef a l'hôpital !

Mon cœur s'arrêta, Wahil en sang. Je voulais aller le voir mais ma mère me retenais par le bras

- reste ici ! Il est dangereux !

J'entendis mon frère

- t'en a assez fait pour aujourd'hui, rentre chez toi
- monsieur Ben Talem, Laissez moi revenir quand je serais calmé

- sors d'ici je ne te le répéterai pas, rentre en France fais ce que tu as à faire, à ton retour on avisera pour l'instant laisse ma fille tranquille, je ne veux pas d'un fou furieux comme gendre!

Je n'entendais pas Wahil répondre, mais je l'entendais partir.

Je courus vers la fenêtre et le vis debout devant sa voiture.

Il avait du sang séché qui avait coulé de son nez et un œil au beurre noir, il me vit et nos regards se croisèrent.

Des larmes coulaient sur mon visage, j'entendis la porte claqués Amine et mon père étaient rentrés moi je n'avais pas quitté Wahil des yeux, il me dit quelque chose que je ne pu entendre mais que je devinais en lisant sur ses lèvres : je t'aime.

Je ne répondis rien et ferma les rideaux, j'avais envie de pleurer très fort, je courus dans la coure et me laissais aller, ma mère arriva et me serra dans ses bras.

Amine me regardait de loin et dit :

- tu vas l'oublier Hanna, regarde moi j'y arrive bien avec Ikram

Le faite d'entendre que je devais l'oublier me fit encore plus pleurer, mais je devais me rendre à l'évidence Wahil était dangereux de plus ma famille l'avait désormais à dos.

Mon père arriva et me demanda de le regarder dans les yeux :

- comment ça Hanna Ben Talem qui pleure pour un homme ! Tu croyais qu'il allait être ton futur, mais tu t'es trompé ma fille. Ce n'est pas grave. Remercie Dieu de t'avoir ouvert les yeux à temps. Sèche tes larmes.

Je me fis force pour arrêter de pleurer devant lui, je me rendis dans ma chambre continuer mes pleures tard dans la nuit jusqu'à ce que le sommeil m'envahit.

Hanna, rêve d'une vie Où les histoires vivent. Découvrez maintenant