Hanna, rêve d'une vie

Partie 18

Durant les deux jours qui suivirent, je n'eu pas de nouvelles de Wahil.
Moi, je n'osais pas lui envoyer de message. Du coup je j'étais un coup d'œil à mon GSM toute les 5 minutes.

Ma famille vivant en hollande arrivèrent, avec le corps du défunt.
Les funérailles passés, nous passions nos moments à parler de lui.

Tout le monde dormait à la maison, mes sœurs ainsi que leurs maris et enfants.
Saloua, sa petite soeur Zeineb et sa mère.
Seul Ali était retourné à Al Hoceima, travail oblige.

Quant à Amine, il allait un peu mieux.
Voir la mort de si près lui ouvrit les yeux.
Il se rendit compte qu'il devait se reprendre en main, et cela commençait par une bonne douche.

Cela faisait maintenant une semaine, que mon oncle était décédé.
Mes sœurs étaient repartis chez elles mais venaient néanmoins tous les jours.

Nous étions lundi matin et Amine toqua à la porte de ma chambre que je partageais désormais avec Saloua et Zeineb.

- Hanna, tu peux venir s'il te plaît
- j'arrive.

Je me réveillais difficilement et jeta un coup d'œil à mon GSM : 07h30.
Toujours pas de message de Wahil.
Une semaine sans ses nouvelles et cela commençaient à me peser.

Je mis un peignoir et sortis de la chambre.

- qu'est-ce qui passe Amine? il est 07h30.
- tu ne vas pas en cours ?
- non, je vais rester avec les filles. Elles viennent de perdre leur père.
-ok, je voulais te demander un service.
Je ne peux plus rester dans ma chambre ça pue trop.Tu peux m'aider à la nettoyer?

Je souris et me jeta dans ses bras, je sentais ses os. Mais il ne me repoussa pas.

- euh, ta fini ? Me dit-il amusé
- ouais, désolée. C'est que je suis contente ! ça veut dire que tu guéris mon frère

Durant près de deux heures ma mère et moi avons nettoyés sa chambre.
Nous ne voulions pas qu'il nous aide afin qu'il se repose.

A 13h, ma tante nous appela pour manger. Depuis qu'elle était veuve, elle n'arrêtait pas de cuisiner. Cela la faisait oublier la perte de son mari.

- tu peux aller chercher Amine et Saloua, je ne sais pas où ils sont, me dit-elle
- biensûr ma tante

Je me levais et croisa le regard de Zeineb qui se retenais de ne pas sourire.

Je cherchais mon frère et ma cousine pendant au moins 5 minutes quand je les trouvais assis l'un près de l'autre derrière la grange à poules.

- très romantique comme endroit leur dis-je

Ils se levèrent ensemble surpris de me voir. Saloua devint toute rouge. Je comprenais pourquoi Zeineb souriait.

- euh on discutait seulement, réussit-elle à dire
- venez manger, ta mère nous attend

Ma chère cousine m'appris ensuite que depuis trois jours, et elle Amine discutaient beaucoup.
Il s'aidait mutuellement dans leur peine.

Elle, pour la mort de son père. Lui, pour la perte d'ikram.

Pourtant moi je n'avais jamais remarqué leur absence, ils étaient bien discret.

Vers 17h, quasi toute la maisonnée faisait une sieste sauf mon père qui regardait la télévision. Et bien sûr Amine et Saloua qui se promenaient.

Je me rendis dans ma chambre, et me coucha sur mon lit prête à m'endormir.

Lorsque le sommeil commençait à m'envahir, mon GSM vibra. Je regardais l'écran :

APPEL SAMIA

Je décidais de l'ignorer, j'avais sommeil et je ne voulais pas entendre parler de mon professeur car oui Samia ne parlait que de lui.

Je retourna dans ma sieste lorsqu'il vibra à nouveau. Merde Samia laisse moi dormir me dis-je en prenant mon téléphone.
Mon cœur à manqué plusieurs battement en lisant ces quelques mots :

1 message de Wahil

Je  l'ouvrit tremblante d'excitation

[coucou Pocahontas, je n'ai pas de tes nouvelles depuis la semaine dernière. Je voulais t'appeler plusieurs fois, mais je préférais te laisser en famille. Je pense à toi. Bisous 😘]

Je relis la dernière phrase plusieurs fois. Un large sourire apparut. Je m'assied sur mon lit afin de me concentrer sur ma réponse.

[bonjour monsieur Wahil, je vous remercie pour votre message. Moi aussi je pense à vous ....

Euh non, je n'allais pas dire ça, j'effaçais la phrase

[bonjour monsieur Wahil, je vous remercie pour votre message. Vous auriez pu m'appeler en réalité je l'espérais

Mais non, m'enfin ! J'effaçais à nouveau

[bonjour monsieur Wahil, je vous remercie pour votre message. Nous étions fort occupés avec les funérailles, grâce à Dieu tout s'est bien passé. Et vous vous allez bien j'espère.]

Je rajoute bisou ou pas, non je ne rajoute pas. Je relis et envoie. Je souffle et attend une réponse.