Partie 77

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Je n'en croyais pas mes oreilles, il prenait cet air détaché qu'il avait à chaque dispute. Mon frère ne comprenant pas un mot de notre charabia le suivait et me laissèrent planté la.

J'avais emmagasiné tellement de colère contre Wahil depuis 2 semaines, tous les jours je le détestais un peu plus.

Enfin c'est ce que je croquais, je croyais le détester mais le voir indifférent à mon égard me déchirait le cœur.

Cet homme avait un trop gros impact sur moi, j'aurais tellement voulu qu'il soit d'accord sur le fait de laisser Youssef aller à l'hôpital au lieu de la prison.

Je courais et me retrouvais devant eux, j'étais bien consciente que je n'étais plus la Hanna qu'il avait connu. Celle qui portait des longues jupes toujours assorti à son haut, mes cheveux était en batailles, mes vêtements horribles et devenue trop larges sur mon corps toujours squelettiques.

- ALORS C'EST FINI ? Lui dis-je en criant et en pleurant

Il ne me regardait pas, mon frère agacé reprit:

- vous vous dites quoi la ? Arrêtez de parler en français

- ta soeur vient me menacer de me quitter si je vais voir cet avocat. Et je lui ai dis que c'était fini alors !

Il n'avait toujours aucun regard envers moi.

- sérieusement vous aller annulez vos fiançailles pour ça ? Toi qui la chercher pendant un mois jour et nuit ?

- si elle tient autant à Youssef c'est qu'elle a appris à l'aimer la bas !

Mon frère me regardait comme si il attendait que je confirme

- mais je ne l'aime pas ! Au contraire je le déteste! (Je parlais en pleurant), c'est à cause de lui si je suis devenue folle! À cause de lui que je m'enferme toute la journée et à cause de lui que ma vie est gâchée. Mais il est malade, malade !!!

Je dis ces derniers mots en vacillant, moi qui croyait allait mieux je me trompait.

Wahil me retenait sans me regarder. Je me relevais et pris son visage par son menton, je le dirigeais vers moi le forçant à me regarder :

- si tu envoies un malade en prison, c'est que tu n'as pas de cœur. On ne juge pas un malade on le soigne. Youssef n'était pas mauvais à la base c'est cette obsession qui l'a poussé à agir ainsi. Je ne veux pas vivre avec toi si tu n'as pas d'humanité.
Tu crois que s'il ne va pas en prison il ne paiera pas pour ce qu'il a fait. Mais Wahil, ça fait trois semaines qu'il y est, et on le transféra vers un asile. Tu crois que ce n'est pas déjà une grande punition ? Et il doit se sevrer de sa dépendance à moi, tu crois que ça va lui être facile? Et pendant 5 ans, il ne vivait pas vraiment, il était malheureux. Je pense qu'il paye déjà assez. Dieu est miséricordieux comment ne peux-tu pas l'être ?

Ses yeux n'avaient pas quittés les miens et je sentais que j'avais réussi à le convaincre, il ouvra sa magnifique bouche et me dit :

- il ira en prison point barre !

J'avais tords, Il s'écarte de moi et repris son chemin mais mon frère ne le suivait pas. Il cria à Wahil:

- HANNA A RÉUSSI À ME CONVAINCRE !

Il se retourna, Amine repris :

- il souffre depuis des années ! J'ai été malade d'Ikram quelques mois et ça me bouffait, Youssef ça été pendant trop longtemps . C'est bon Wahil laisse tomber

Il ne répondit rien et s'en alla très énervé, je tombais dans les bras de mon frère qui me serra fort.

- c'est fini pleurais je
- Wahil reviendra et si il ne le fait pas tu l'oublieras je te le promets
- Amine je vais rentrer à la maison, je veux vivre avec tout le monde
- comme tu veux
- Amine ?
- quoi?
- je veux parler avec Youssef !
- hein?!
- le docteur Deckers a dit que quand je serais prête, je devrais aller lui parler
- ok les visites sont dans quelques heures, en attendant on va rentrer et te changer ne va pas comme ça

Je rentrais et me lavait, j'accomplis mes prières.
Je me forçais à manger et pris mes vitamines et mon fer.

Je repensais à Wahil chaque secondes. Il y avait toujours quelques chose qui nous séparait, nos fiançailles étaient encore reportés. Et si cela était un signe ? Si nous n'étions pas fait pour être ensemble.

En tout cas la à ce moment précis, je ne voulais plus le voir, ni lui parler. Je voulais le rayer de ma vie pour penser à moi.

Hanna, rêve d'une vie Où les histoires vivent. Découvrez maintenant